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L’Albanie nomme Diella, première intelligence artificielle ministre chargée des marchés publics

Une première mondiale se déroule en Albanie avec la nomination de Diella, une intelligence artificielle devenue officiellement Ministre d’État, chargée de superviser les marchés publics. Avec cette initiative inédite, le gouvernement affirme vouloir garantir des appels d’offres totalement transparents pour lutter contre la corruption et accélérer la modernisation de l’administration. Cette audace suscite toutefois de vives réactions, l’opposition dénonçant une décision qu’elle juge illégale et purement symbolique.

Diella, Ministre d’État albanaise pour l’Intelligence artificielle
Diella, Ministre d’État albanaise pour l’Intelligence artificielle
Située dans les Balkans, l’Albanie tente depuis plusieurs années de moderniser son administration et de lutter contre la corruption. C’est dans ce contexte qu’est née Diella le 19 janvier 2025. Au départ, elle était une simple assistante virtuelle de la plateforme e-Albania, répondant aux questions des citoyens et les aidant à remplir leurs démarches administratives en ligne. En quelques mois seulement, elle a enregistré près d’un million d’interactions et signé numériquement des dizaines de milliers de documents officiels.

Le Premier ministre Edi Rama a décidé de lui confier un rôle inédit : superviser l’attribution de tous les appels d’offres publics, une mission jusque-là source de nombreuses affaires de corruption. Rama promet qu’avec Diella, les contrats publics seront désormais attribués de manière totalement impartiale et automatisée.

Mais cette nomination a provoqué des scènes tendues au parlement. Des députés d’opposition ont protesté en direct, certains ont même jeté des papiers vers le Premier ministre. Ils jugent la décision illégale et estiment qu’un ministre doit être une personne physique responsable devant les élus. Des spécialistes interrogés préviennent aussi qu’une intelligence artificielle peut être biaisée et qu’on ignore encore comment ses décisions seront contrôlées.

Avec ce choix audacieux, l’Albanie devient un laboratoire mondial pour tester l’intégration de l’intelligence artificielle dans la gouvernance. Certains saluent un pas vers plus de transparence et d’efficacité, d’autres redoutent un glissement vers un pouvoir technologique difficile à contrôler.
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