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NASA veut installer un réacteur nucléaire sur la Lune d’ici 2030

La NASA prévoit pour la première fois de déployer un réacteur nucléaire de haute puissance sur la surface lunaire avant la fin de la décennie. Cette installation doit permettre de produire de l’énergie pour les futurs séjours d’astronautes américains, alors que la Chine prépare elle aussi un alunissage habité dans le même calendrier.

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En pleine course avec la Chine pour le contrôle de l’espace lunaire, Washington veut prendre une longueur d’avance. La NASA s’apprête à lancer un projet de réacteur nucléaire à déployer sur la Lune d’ici 2030. Cette directive confidentielle, révélée par Politico, porte la signature de Sean Duffy, tout juste nommé à la tête de l’agence spatiale. Il s’agit de garantir une source d’énergie capable de soutenir les futures missions habitées américaines, au moment où Pékin accélère aussi son calendrier lunaire.

Ce réacteur, d’une puissance de 100 kilowatts, devra alimenter les équipements, les communications, les habitats et tout ce qu’il faut pour permettre aux astronautes de vivre et de travailler sur la Lune, sans dépendre de la Terre. Ce n’est pas la première fois que la NASA travaille sur ce type de technologie : en 2022, un projet de réacteur de 40 kW avait été lancé. Mais cette fois, l’ambition est plus grande et les délais sont plus serrés.

Pourquoi cette urgence ? Parce que la Chine prévoit, elle aussi, de poser ses astronautes sur la Lune autour de 2030. Washington redoute qu’en étant la première à installer un réacteur, Pékin déclare une zone d’exclusion autour de son installation, limitant ainsi l’accès des autres pays à certaines zones lunaires. Dans les documents obtenus par Politico, cette hypothèse est clairement évoquée comme un risque stratégique pour les États-Unis.

Le projet ne s’arrête pas là. En parallèle, la NASA veut aussi remplacer la Station spatiale internationale, devenue vieillissante. D’après les mêmes documents, l’agence spatiale prévoit de faire appel à des entreprises privées pour construire une nouvelle station habitée d’ici 2030. Parmi les candidats déjà connus, on retrouve des noms comme Blue Origin ou Axiom Space. Si cette station n’est pas prête à temps, la Chine pourrait devenir le seul pays à disposer d’une station habitée en orbite.

Ce tournant intervient alors que la NASA fait face à de lourdes coupes budgétaires. Le projet lunaire bénéficie d’un soutien renforcé, mais d’autres programmes, notamment scientifiques, subissent des réductions pouvant aller jusqu’à 50 %. Une stratégie assumée par l’administration Trump, qui met l’accent sur les missions habitées et les objectifs à long terme comme la Lune et Mars. « Ce qu’on apprendra sur la Lune servira pour aller sur Mars », a résumé Sean Duffy lors d’une récente interview sur Fox News.

Pour le moment, la NASA a 60 jours pour désigner un responsable du projet et consulter l’industrie. Les premiers contrats pourraient être attribués dans les mois qui viennent. Si le calendrier est respecté, le réacteur pourrait être prêt à être lancé avant la fin de la décennie.
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