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Le gouvernement français réforme l’accès des médecins étrangers à l’exercice

La France, confrontée à une pénurie de médecins sans précédent, fait un pas décisif pour faciliter l’accès à la profession des médecins diplômés à l’étranger. Yannick Neuder, ministre de la Santé, vient de signer deux décrets qui simplifient la procédure de régularisation des praticiens formés hors Union européenne. En allégeant les démarches et en accélérant la reconnaissance des diplômes, le gouvernement espère renforcer l’offre médicale dans les territoires les plus fragiles, souvent désertés par les médecins.

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La France simplifie l’intégration des médecins diplômés hors Union européenne (PADHUE) dans son système de santé. Deux décrets publiés et entrés en vigueur au Bulletin officiel le 29 mai 2025 marquent une réforme attendue de la procédure d’autorisation d’exercice pour ces praticiens, essentiels dans de nombreux hôpitaux en sous-effectif.

Les deux décrets ont un objectif commun : simplifier, sécuriser et uniformiser le parcours d’accès à la titularisation des médecins diplômés à l’étranger. Le premier porte sur la refonte du “parcours de consolidation des compétences”, tandis que le second ajuste les règles relatives à l’autorisation d’exercice provisoire et précise les conditions d’application du régime dérogatoire en outre-mer.

Concrètement, que changent ces textes ?

  • Un concours simplifié : les médecins diplômés à l’étranger déjà en poste ne passeront plus qu’une épreuve écrite (l’épreuve théorique), contre deux auparavant. Cette mesure vise à mieux tenir compte de leur expérience clinique réelle.
  • Des stages de consolidation adaptés : après réussite à l’épreuve, les candidats devront effectuer des stages encadrés d’une durée maximale de deux ans. Toutefois, ce délai pourra être abrégé si une commission reconnaît une compétence suffisante, permettant ainsi une titularisation plus rapide.
  • Clarification du statut provisoire : le second décret précise les conditions d’autorisation temporaire d’exercice pour les PADHUE, notamment dans les territoires en forte tension médicale.
  • Renforcement des dispositifs ultramarins : dans les collectivités d’outre-mer, un cadre plus souple est désormais prévu pour répondre à l’urgence médicale, avec des modalités adaptées aux spécificités locales.

Cette réforme répond à une réalité pressante : la France fait face à une pénurie structurelle de médecins, en particulier dans les hôpitaux publics et les déserts médicaux. Les PADHUE représentent déjà 14 % des médecins en exercice sur le territoire, dont près de 7 000 praticiens d’origine marocaine. Le gouvernement mise sur ce vivier pour renforcer les effectifs sans compromettre la qualité des soins. « On ne va pas faire d’économies sur le dos de la santé des Français », explique le ministre de la Santé, Yannick Neuder, tout en soulignant la nécessité de « garantir un accès rapide mais sécurisé à la profession pour des praticiens compétents ».

Les syndicats de médecins hospitaliers, saluent globalement l’allègement de la procédure, tout en appelant à la vigilance. Ils réclament un accompagnement adapté pour éviter toute désorganisation dans les services concernés et garantir une intégration professionnelle et éthique pour éviter toute désorganisation dans les services concernés et garantir une intégration professionnelle et éthique.

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