Les chercheurs ont réussi à séquencer, pour la toute première fois, le génome complet d’un individu ayant vécu entre 2855 et 2570 avant notre ère, une période charnière marquant le passage de l’époque prédynastique à l’Ancien Empire. Le corps, exhumé à Nuwayrat en Moyenne-Égypte, reposait dans une grande jarre funéraire au fond d’une tombe creusée dans la roche, un rituel réservé aux élites de l’époque.
Des origines marocaines... à 77,6%
D’après les analyses génétiques, près de 78% de l’ADN de cet Égyptien ancien est proche de celui des populations néolithiques du Maroc, notamment du site de Skhirat-Rouazi, situé sur la côte atlantique. Le reste de son génome, environ 22%, est lié à la Mésopotamie néolithique, englobant l’actuel Irak et ses régions voisines.
Cette combinaison confirme non seulement une continuité nord-africaine depuis le Néolithique jusqu’à l’Égypte des pharaons, « mais surtout des flux migratoires transrégionaux bien plus anciens qu’on ne le pensait » évoque l’étude. « Il ne s’agissait pas seulement d’échanges d’objets ou d’animaux mais des humains aussi voyageaient et s’installaient ».
Une percée scientifique sur l’ADN égyptien
Jusqu’à cette publication, seules trois personnes de l’Égypte antique avaient livré leur ADN nucléaire, et elles vivaient toutes... des millénaires plus tard. Ce nouveau séquençage constitue donc le tout premier génome complet d’un individu égyptien issu du début de l’époque dynastique, à une époque où les grandes pyramides n’étaient encore qu’en projet.
Outre son patrimoine génétique, l’individu, un homme adulte de 157 à 160 cm, ayant vécu entre 44 et 64 ans, montrait des signes de vieillissement articulaire intense, liés à un travail physique soutenu, possiblement celui de potier. Pourtant, sa tombe suggère une certaine position sociale élevée.
Une enfance dans la vallée du Nil
Les isotopes extraits de ses dents révèlent une enfance passée dans un climat chaud et sec, typique de la vallée du Nil, et une alimentation omnivore basée sur le blé, l’orge, les animaux terrestres, et potentiellement le poisson du Nil. Autant d’éléments qui confirment son ancrage géographique local.
Mais ce qui distingue cette étude, c’est " la qualité exceptionnelle de la conservation de l’ADN ", probablement due à la jarre d’enterrement. Une technique funéraire qui pourrait bien ouvrir la voie à de nouvelles découvertes sur l’ADN des anciens Égyptiens.
Et aujourd’hui ?
Les chercheurs ont également comparé ce génome à celui d’individus égyptiens du 3e Période Intermédiaire (787–544 av. J.-C.) et à des génomes d’Égyptiens contemporains. Résultat : une part importante de l’ADN moderne est héritée d’ancêtres semblables à cet homme de Nuwayrat. S’y ajoutent des traces d'ascendance levantine, éthiopienne et d’Afrique subsaharienne, issues de vagues migratoires postérieures.
Ce travail mené par une équipe internationale réécrit en partie l’histoire du peuplement égyptien. Il renforce également le rôle du Maroc néolithique comme un foyer ancien de peuplement humain influent, connecté aux grandes civilisations de l’Orient ancien.
Des origines marocaines... à 77,6%
D’après les analyses génétiques, près de 78% de l’ADN de cet Égyptien ancien est proche de celui des populations néolithiques du Maroc, notamment du site de Skhirat-Rouazi, situé sur la côte atlantique. Le reste de son génome, environ 22%, est lié à la Mésopotamie néolithique, englobant l’actuel Irak et ses régions voisines.
Cette combinaison confirme non seulement une continuité nord-africaine depuis le Néolithique jusqu’à l’Égypte des pharaons, « mais surtout des flux migratoires transrégionaux bien plus anciens qu’on ne le pensait » évoque l’étude. « Il ne s’agissait pas seulement d’échanges d’objets ou d’animaux mais des humains aussi voyageaient et s’installaient ».
Une percée scientifique sur l’ADN égyptien
Jusqu’à cette publication, seules trois personnes de l’Égypte antique avaient livré leur ADN nucléaire, et elles vivaient toutes... des millénaires plus tard. Ce nouveau séquençage constitue donc le tout premier génome complet d’un individu égyptien issu du début de l’époque dynastique, à une époque où les grandes pyramides n’étaient encore qu’en projet.
Outre son patrimoine génétique, l’individu, un homme adulte de 157 à 160 cm, ayant vécu entre 44 et 64 ans, montrait des signes de vieillissement articulaire intense, liés à un travail physique soutenu, possiblement celui de potier. Pourtant, sa tombe suggère une certaine position sociale élevée.
Une enfance dans la vallée du Nil
Les isotopes extraits de ses dents révèlent une enfance passée dans un climat chaud et sec, typique de la vallée du Nil, et une alimentation omnivore basée sur le blé, l’orge, les animaux terrestres, et potentiellement le poisson du Nil. Autant d’éléments qui confirment son ancrage géographique local.
Mais ce qui distingue cette étude, c’est " la qualité exceptionnelle de la conservation de l’ADN ", probablement due à la jarre d’enterrement. Une technique funéraire qui pourrait bien ouvrir la voie à de nouvelles découvertes sur l’ADN des anciens Égyptiens.
Et aujourd’hui ?
Les chercheurs ont également comparé ce génome à celui d’individus égyptiens du 3e Période Intermédiaire (787–544 av. J.-C.) et à des génomes d’Égyptiens contemporains. Résultat : une part importante de l’ADN moderne est héritée d’ancêtres semblables à cet homme de Nuwayrat. S’y ajoutent des traces d'ascendance levantine, éthiopienne et d’Afrique subsaharienne, issues de vagues migratoires postérieures.
Ce travail mené par une équipe internationale réécrit en partie l’histoire du peuplement égyptien. Il renforce également le rôle du Maroc néolithique comme un foyer ancien de peuplement humain influent, connecté aux grandes civilisations de l’Orient ancien.
