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300 MDH pour la promotion de l’amazigh en 2024, 1 MMDH d’ici 2025

À Khémisset, trois jours avant la première célébration officielle du Jour de l’An amazigh, le gouvernement a dressé le bilan des actions entreprises pour l’intégration de la langue amazighe dans les institutions publiques. Initiée par le ministère de la Transition numérique et de la réforme administrative, cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer l’engagement «total» pour la consécration du caractère officiel de la langue amazighe.

À trois jours de la première célébration du Jour de l’An amazigh, désormais décrété fête nationale, des ministres de plusieurs départements et des responsables de différentes institutions se sont réunis mercredi dans la ville de Khémisset pour faire le point sur la place de la langue amazighe dans les administrations et institutions publiques. C’était également l’occasion de réitérer la volonté du gouvernement de renforcer les acquis réalisés à travers la conclusion de nombreux accords de coopération. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du projet d’intégration de la langue amazighe au sein des administrations publiques lancé il y a un an, jour pour jour, par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a été organisée à l’initiative du département de la Transition numérique et de la réforme de l’administration. Le gouvernement a ainsi réaffirmé son engagement en faveur de la consécration du caractère officiel de la langue amazighe.

300 millions de DH débloqués dans le budget 2024 pour la promotion de la langue amazighe

Dans une allocution lue en son nom par le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, M. Akhannouch a tenu à rappeler «l’engagement total du gouvernement en faveur de la consécration du caractère officiel de la langue amazighe», conformément aux dispositions de la Constitution de 2011 et à la vision de S.M. le Roi Mohammed VI. Le Chef du gouvernement a par ailleurs annoncé qu’une enveloppe de 300 millions de DH a été allouée dans le cadre de la loi de Finances 2024 pour la mise en œuvre de la feuille de route relative à la promotion de la langue amazighe. «Ce montant sera progressivement augmenté pour atteindre 1 milliard de DH d’ici 2025», a-t-il précisé. Cette feuille de route, rappelons-le, compte 25 mesures touchant divers domaines, tels que l’administration, les services publics, l’éducation, la justice, la culture et les médias audiovisuels.

De nombreuses conventions signées entre départements publics et partenaires

Plusieurs conventions de partenariat et de coopération ont par ailleurs été signées à cette occasion entre le ministère de la Transition numérique et de la réforme administrative et différents départements ministériels et institutions publiques. Ces accords illustrent, selon Mustapha Baïtas, «l’engagement du gouvernement à mobiliser des ressources et à collaborer avec différentes entités pour assurer la mise en œuvre réussie de cette politique linguistique». S’exprimant au nom du Chef du gouvernement, le ministre délégué a également dressé le bilan des principales réalisations depuis le lancement du projet d’intégration de la langue amazighe dans l’administration il y a un an. On retiendra notamment le recrutement et la formation de 460 agents d’accueil dédiés à l’orientation des usagers amazighophones dans les services publics, ainsi que l’affectation de 63 assistants spécialisés dans la communication téléphonique en amazighe dans 9 centres d’appel de départements ministériels. L’enseignement à distance de la langue amazighe a également été développé via l’utilisation des technologies numériques, offrant «une solution moderne aux apprenants» selon le ministre. De son côté, le Fonds national pour l’action culturelle a soutenu financièrement diverses activités culturelles autour de la langue amazighe.

Un engagement coordonné porté par divers départements publics

S’exprimant lors de cette rencontre, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a souligné elle aussi «l’engagement ferme» de son département à accompagner les institutions publiques dans la concrétisation de projets visant à intégrer la langue amazighe dans leurs services. Elle a mis en avant «l’approche multisectorielle» déployée par le gouvernement dans ce dossier, gage selon elle du «succès de cette démarche linguistique nationale». De son côté, le secrétaire général de l’Institut Royal de la culture amazighe (Ircam), Houssaïn Moujahid, a rappelé que l’institut jouait un «rôle de partenaire stratégique» pour les départements gouvernementaux dans ce dossier, conformément aux Directives Royales. Il a ajouté que l’Ircam s’est engagé à poursuivre l’accompagnement des institutions publiques dans la promotion de la langue amazighe, un «projet de longue haleine» visant à lui donner la place qui lui revient.

Vers une célébration historique de l’An amazigh

Cette mobilisation de l’Exécutif est intervenue à quelques jours de la toute première célébration du Jour de l’An amazigh en tant que fête nationale, le 14 janvier. Un événement historique qui consacre la reconnaissance officielle de l’amazigh au Maroc. Les activités et les programmes des festivités annoncés sont très nombreux, prévoyant diverses manifestations culturelles et artistiques mettant à l’honneur la langue et la culture amazighes dans plusieurs villes du Royaume. Un moment symbolique pour le pays après des années de revendications de la part des militants amazighs. La reconnaissance constitutionnelle de l’amazigh en 2011, puis l’adoption des textes juridiques instituant l’intégration de la langue amazighe ont ouvert la voie à cette célébration annuelle désormais inscrite bien comme il se doit dans le calendrier national.

Intégration de l’amazigh dans l’Administration : voici le bilan et les projets de 2024

Réunis à Khémisset mercredi 10 janvier 2024, des membres du gouvernement et des responsables d’institutions publiques ont fait le point sur l’état d’avancement du projet d’intégration de la langue amazighe dans les administrations publiques, un an après le lancement de différents chantiers prévus dans ce sens. Lors de cet événement, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a prononcé une allocution faisant le bilan des réalisations et annonçant de nouveaux objectifs, encore plus ambitieux.

460 agents d’accueil et 63 assistants téléphoniques amazighophones déployés

Ghita Mezzour a rappelé qu’à la suite des conventions signées il y a un an, 460 agents d’accueil dédiés aux usagers amazighophones ont été recrutés et formés dans plusieurs administrations. De même, 63 assistants maîtrisant l’amazigh ont été affectés dans 9 centres d’appel ministériels pour assurer un service d’accueil téléphonique dans cette langue. Une initiative qui rencontre un «vif succès» auprès des usagers, selon la ministre.

Traduction des débats parlementaires et soutien aux festivals culturels amazighs

Parmi les autres avancées, Mme Mezzour a cité la traduction en amazigh des débats parlementaires retransmis à la télévision et à la radio, ainsi que le soutien financier apporté par son ministère à des festivals culturels locaux amazighs.

Objectif : 1.684 agents amazighophones et 10 sites web en amazigh d’ici 2024

S’agissant des perspectives, la ministre a annoncé la signature de nouvelles conventions avec plusieurs départements ministériels. Ces accords prévoient le recrutement de 1.684 agents amazighophones chargés d’accueillir les usagers dans 19 administrations publiques. L’amazigh sera également introduit sur 10 sites web officiels d’administration et intégré aux programmes de lutte contre l’analphabétisme.

Un engagement coordonné des institutions publiques

La ministre a salué «l’engagement coordonné» des départements publics dans la promotion de l’amazigh, gage selon elle du succès de cette politique linguistique nationale, conformément à la Vision Royale. Ces annonces confirment, selon elle, la mobilisation des pouvoirs publics aux côtés de l’Institut Royal de la culture amazighe (Ircam) pour faire de l’intégration de l’amazigh une réussite, 20 ans après la création de l’Institut sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

De nouvelles conventions pour renforcer la place de l’amazigh dans les services publics

Le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration a signé, mercredi dernier à Khémisset, des conventions avec plusieurs départements ministériels visant à étendre l’usage de la langue amazighe dans les services publics. Objectif : favoriser l’accès aux services administratifs aux usagers amazighophones et renforcer la visibilité de cette langue officielle. Ces accords ont été signés en marge de la rencontre organisée sur la mise en œuvre de l’officialisation de l’amazigh, présidée par la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour. Ils prévoient le recrutement de 1.684 assistants chargés d’accueillir et orienter le public amazighophone dans 19 ministères. La langue amazighe sera aussi intégrée aux signalétiques et sites web de l’administration.

Ces conventions ont été signées par plusieurs ministres, démontrant l’engagement gouvernemental en faveur de l’intégration de l’amazighe dans les administrations. Ont notamment paraphé ces accords le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, la ministre de la Solidarité, Aawatif Hayar, ainsi que les responsables de la Caisse des retraites et de l’Agence de lutte contre l’analphabétisme. La signature de ces conventions acte le recrutement de 1.684 assistants amazighophones qui officieront dans les trois variantes de la langue au sein de l’Administration. Elle permettra également l’introduction de l’amazigh sur 10 sites web officiels, ouvrant la voie à une administration publique plus inclusive et multilingue.

La formation et la lutte contre l’analphabétisme concernées

La convention avec le ministère de l’Agriculture vise à promouvoir l’amazigh dans la formation professionnelle du secteur. Autre accord : l’appui à l’Agence de lutte contre l’analphabétisme pour développer des programmes d’alphabétisation en amazigh. L’objectif est de permettre aux bénéficiaires d’acquérir les bases de cette langue officielle. Ces conventions posent des jalons supplémentaires pour une pleine intégration de l’amazigh dans l’administration. La langue officielle sera plus visible et les amazighophones pourront accéder aux services publics dans des conditions plus optimales. Une étape de plus vers une administration publique pleinement inclusive, qui ne laisse personne au bord du chemin.
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