À l’approche des prochaines élections législatives, la question de l’égalité et de la parité revient avec force au cœur du débat public au Maroc, tant elle demeure un levier central de la modernisation politique et du développement social. Dans ce contexte, le Parlement a abrité, mercredi, les travaux de la deuxième session du Forum parlementaire annuel de l’égalité et de la parité, consacrée au thème « L’autonomisation politique des femmes : un levier essentiel pour le développement », réunissant responsables institutionnels et acteurs du champ politique autour des enjeux de la participation féminine à la vie publique.
Des réformes majeures en un quart de siècle
À l’ouverture des travaux, Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, a salué les avancées réalisées par le Maroc au cours des vingt-six dernières années dans le domaine de la promotion des droits des femmes, appelant à une reconnaissance collective des progrès accomplis en faveur de l’autonomisation multidimensionnelle des Marocaines. Il a rappelé que le Royaume avait engagé, en l’espace de vingt-cinq ans, une série de réformes profondes, dont l’adoption du Code de la famille en 2004 constitue une étape déterminante, en instaurant le principe de la coresponsabilité entre les époux et en consacrant l’égalité dans la gestion des affaires familiales. Il a également évoqué l’ouverture, en 2023, du chantier de révision de ce texte selon une approche participative reposant sur la concertation et l’écoute des différentes composantes de la société.
Rachid Talbi Alami a souligné que les droits des femmes avaient occupé une place centrale dans les réformes engagées sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, mettant en avant les dispositions constitutionnelles ayant érigé l’égalité entre les femmes et les hommes en principe fondamental, tant dans les libertés que dans les droits civils, économiques, sociaux et politiques, avec à la clé des transformations institutionnelles et juridiques de grande ampleur.
Une progression notable de la représentation politique des femmes
Sur le plan de la participation politique, le président de la Chambre des représentants a relevé une évolution significative de la présence féminine dans les collectivités territoriales. Il a indiqué que le taux de représentation des femmes dans les Conseils régionaux était passé de 2,21% en 2009 à 38,50% en 2021, tandis qu’il est passé de 2,25% à 35,60% dans les conseils provinciaux et préfectoraux durant la même période, et de 12,33% à 26,64% au niveau des conseils communaux. Selon lui, ces chiffres constituent des indicateurs éloquents du progrès accompli par le Royaume dans l’autonomisation politique des femmes et traduisent l’impact concret des politiques publiques volontaristes mises en œuvre.
Mehdi Bensaïd : «L’égalité n’est pas un luxe, mais une nécessité stratégique»
Pour sa part, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaïd, a affirmé que la question de l’égalité et de la parité dépassait le cadre des revendications sociales pour devenir un choix stratégique et une nécessité de développement. Il a estimé qu’aucune société ne pouvait prétendre à un développement durable et inclusif tout en continuant d’exclure la moitié de ses ressources humaines et de ses capacités. Il a également rappelé que l’organisation de ce forum sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI illustrait l’intérêt constant accordé par le Souverain à la participation politique des femmes, un processus engagé depuis 2002 avec l’instauration de la liste nationale réservée aux femmes à la Chambre des représentants, après l’entrée des premières femmes au Parlement en 1993.
La participation féminine, un levier de bonne gouvernance
Pour le ministre, la présence des femmes dans les sphères de décision, du Parlement aux gouvernements en passant par les collectivités territoriales, contribue à enrichir le débat public, diversifier les approches et produire des politiques publiques plus en phase avec les réalités sociales. Il a également souligné que l’autonomisation politique des femmes constituait un levier essentiel pour renforcer la bonne gouvernance et promouvoir plus de justice sociale.
Évoquant les efforts menés par son département, Mehdi Bensaïd a indiqué que le ministère s’attelait à déconstruire les stéréotypes négatifs associés à l’image des femmes dans les productions culturelles, artistiques et médiatiques, tout en valorisant les figures féminines inspirantes et en soulignant leur rôle historique et contemporain en tant qu’actrices de transformation sociale. Le ministre a enfin insisté sur l’importance de renforcer le rôle des médias publics dans la diffusion de la culture de la parité, la sensibilisation à l’importance de la participation politique des femmes et la mise à disposition d’espaces sûrs pour favoriser l’expression et le débat constructif.
Évoquant les efforts menés par son département, Mehdi Bensaïd a indiqué que le ministère s’attelait à déconstruire les stéréotypes négatifs associés à l’image des femmes dans les productions culturelles, artistiques et médiatiques, tout en valorisant les figures féminines inspirantes et en soulignant leur rôle historique et contemporain en tant qu’actrices de transformation sociale. Le ministre a enfin insisté sur l’importance de renforcer le rôle des médias publics dans la diffusion de la culture de la parité, la sensibilisation à l’importance de la participation politique des femmes et la mise à disposition d’espaces sûrs pour favoriser l’expression et le débat constructif.
