Le gouvernement intensifie ses efforts pour concrétiser le caractère officiel de la langue amazighe, inscrit dans la Constitution et encadré par la loi organique n°26.16. En réponse à une question parlementaire aux conseillers Khalid Essatti et Loubna Alaoui (UNTM), la ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la réforme de l’administration, Amal El Fettah Saghrouchni, a présenté les avancées et projets portés par le fonds spécifique créé à cet effet, dont l’enveloppe atteindra un milliard de dirhams d’ici la fin de 2025.
Un budget ambitieux et un cadre juridique adapté
En effet, inscrite parmi les dix engagements du programme gouvernemental 2021-2026, la promotion de l’amazighité bénéficie d’un financement conséquent et d’une révision du cadre juridique du Fonds de modernisation de l’administration publique. L’objectif est de permettre une intégration plus fluide de la langue dans les administrations, d’élargir les bénéficiaires des projets et d’accélérer leur mise en œuvre.
La langue amazighe gagne du terrain dans l’espace public
S’agissant des réalisations phares enregistrées, la ministre cite l’affectation de 487 agents parlant l’amazigh dans ses différentes variantes (tachelhit, tamazight, tarifit) dans les services d’accueil, sachant qu’à terme, 1.840 agents supplémentaires viendront renforcer ce dispositif grâce à des partenariats sectoriels. L’intégration de l’amazigh dans les services téléphoniques progresse également avec 69 agents actifs dans onze centres d’appels publics.
Par ailleurs on apprend que sur le terrain, plus de 3.000 panneaux administratifs portent déjà des inscriptions en amazigh, et 1.000 supplémentaires sont en préparation. La langue apparaît désormais sur certains véhicules officiels, dont ceux de la Sûreté nationale, renforçant ainsi sa visibilité. En parallèle, dix sites web publics intégreront prochainement l’amazigh dans le cadre d’un projet pilote.
Par ailleurs on apprend que sur le terrain, plus de 3.000 panneaux administratifs portent déjà des inscriptions en amazigh, et 1.000 supplémentaires sont en préparation. La langue apparaît désormais sur certains véhicules officiels, dont ceux de la Sûreté nationale, renforçant ainsi sa visibilité. En parallèle, dix sites web publics intégreront prochainement l’amazigh dans le cadre d’un projet pilote.
Une reconnaissance symbolique et institutionnelle
Il convient de souligner que l’année 2024 a marqué un moment fort avec la célébration officielle du Nouvel An amazigh, le 14 janvier, désormais jour férié national. Cette date a été l’occasion de signer plusieurs conventions pour renforcer l’usage de la langue dans les collectivités territoriales et les institutions publiques.
L’amazighité au cœur de l’éducation, du social et de la culture
Outre ces efforts, le gouvernement a étendu l’usage de l’amazigh dans les séances publiques du Parlement et les points de presse hebdomadaires du porte-parole du gouvernement. Dans le domaine éducatif, une plateforme d’apprentissage à distance de la langue amazighe est en cours de développement pour les élèves, tandis qu’un programme intégré d’alphabétisation en amazigh est élaboré en partenariat avec l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme. Côté culture, plusieurs projets artistiques, publications et initiatives régionales sont soutenus afin de préserver et valoriser le patrimoine linguistique amazigh.
Une volonté politique affirmée
La ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à consolider la place de la langue amazighe dans l’administration et la vie publique, dans le respect des traditions et spécificités locales. Cette dynamique, soutenue par des moyens financiers et juridiques inédits, vise à garantir la pérennité de cet héritage civilisationnel commun à tous les Marocains.
