Le Matin : Comment le Maroc compte-t-il relever le défi de la digitalisation de l’administration dans le cadre de la stratégie «Maroc Digital 2030», et quelles sont les actions concrètes déjà entreprises par l’ADD pour atteindre cet objectif ?
Mohammed Drissi Melyani : Sous l'Impulsion éclairée de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, le Maroc s'est résolument engagé dans une démarche ambitieuse de modernisation de son administration à travers la stratégie «Maroc Digital 2030». Cette stratégie vise à édifier une administration performante, proactive et centrée sur les besoins des citoyens et des entreprises. L'objectif principal est de jeter les bases d'une administration numérique efficiente en adoptant une approche digitale axée sur l'usager. Cela implique une optimisation et une fluidification des processus administratifs, une dématérialisation accrue des services, une réduction significative des délais et une interopérabilité renforcée entre les différentes institutions.
En effet, l'Agence de développement du digital, en tant qu’acteur clé de cette transformation, a déployé depuis sa création une panoplie d'initiatives structurantes qui va dans le même sens que la vision et les objectifs de la stratégie «Maroc Digital 2030». Parmi les actions phares entreprises par l'ADD, nous pouvons citer, en premier lieu, la mise en place du chantier d’interopérabilité baptisé «GISRE». À ce titre, l'ADD a été investie de la mission de développer un processus digitalisé d'interopérabilité et d'échange sécurisé de données entre les administrations et les organismes publics. Ce chantier d'envergure nationale a pour objectif de créer une plateforme d'interopérabilité qui vise à simplifier et à fluidifier l'échange d'informations entre les différentes entités administratives et même avec le secteur privé constituant ainsi la pierre angulaire de l'administration digitale au Maroc.
Depuis 2021, «GISRE» ne cesse d’accompagner et de soutenir la mise en œuvre de programmes structurants de l'Administration digitale du pays, tels que le Registre social unifié et le programme «AMO Tadamon». En permettant un échange de données sécurisé et fiable, «GISRE» a contribué ainsi à l’amélioration du processus administratif, la réduction des délais de traitement et à l'optimisation de la coordination interinstitutionnelle. À ce jour, la plateforme «GISRE» compte onze cas d'usage, couvrant des domaines essentiels tels que le Registre social unique, l'état civil, les allocations familiales, la couverture sociale «AMO Tadamon», le système «Massar», etc.
En poursuivant cette démarche, et dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi n° 55.19 visant à garantir l’accessibilité de l’ensemble des procédures administratives aux citoyens, l’Agence s’attelle au développement de modules communs essentiels. Parmi ceux-ci figurent l’authentification et l’identification des citoyens et des administrations, le coffre-fort digital, le consentement électronique ainsi que les signature et paiement électroniques. Ces éléments constitutifs forment un outil phare pour la modernisation et la simplification des démarches administratives au service des citoyens et entreprises.
Peut-on avoir une idée sur les plateformes digitales que l’ADD a déployées ?
Sur la même lancée, et à l’effet d’accompagner l’élan remarquable que connaît le Royaume en matière de développement technologique et de commerce électronique au service des entreprises, des administrations publiques et des citoyens, l’Agence de développement du digital, en partenariat avec la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), a déployé une plateforme d’identification et d’authentification basée sur la Carte nationale d’identité électronique (CNIE). Cette plateforme constitue un outil stratégique qui garantit l’authenticité et la sécurité des transactions numériques tout au long du parcours usager. Elle s’inscrit dans une vision ambitieuse ayant pour but de promouvoir l’écosystème digital national et d'accélérer une transformation numérique multidimensionnelle. L’objectif fondamental est de doter chaque citoyen d’une plateforme hautement sécurisée, permettant une identification et authentification fiable en ligne et facilitant l’accès aux services digitaux, tout en renforçant la confiance dans l’usage des technologies numériques.
Depuis son lancement en avril 2022, la plateforme a enregistré une dynamique remarquable d’intégration, réunissant plus de 90 fournisseurs de services issus de divers horizons, incluant des départements ministériels, des établissements publics, des entreprises privées et des institutions bancaires.
Parallèlement, l’ADD a également œuvré au développement d'applications mutualisées, à l'instar de Télé-Rendez-vous, la gestion des réclamations (chikiya.ma), le Bureau d'ordre digital et l’e-Parapheur. Ces solutions digitales simplifient considérablement les procédures administratives en éliminant les supports physiques, permettant ainsi un gain de temps et une réduction des coûts, tout en minimisant les erreurs humaines. Ces plateformes, adoptées par environ 2.000 entités publiques, facilitent l'accès des citoyens aux services publics, contribuant ainsi à l'objectif de rendre l'administration marocaine plus proche et plus efficace. Ci-dessous quelques statistiques d’usage de ces applications mutualisées :
Applications mutualisées Nombre d’organismes adhérents Nombre de traitements/plateforme à fin octobre 2024
Mohammed Drissi Melyani : Sous l'Impulsion éclairée de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, le Maroc s'est résolument engagé dans une démarche ambitieuse de modernisation de son administration à travers la stratégie «Maroc Digital 2030». Cette stratégie vise à édifier une administration performante, proactive et centrée sur les besoins des citoyens et des entreprises. L'objectif principal est de jeter les bases d'une administration numérique efficiente en adoptant une approche digitale axée sur l'usager. Cela implique une optimisation et une fluidification des processus administratifs, une dématérialisation accrue des services, une réduction significative des délais et une interopérabilité renforcée entre les différentes institutions.
En effet, l'Agence de développement du digital, en tant qu’acteur clé de cette transformation, a déployé depuis sa création une panoplie d'initiatives structurantes qui va dans le même sens que la vision et les objectifs de la stratégie «Maroc Digital 2030». Parmi les actions phares entreprises par l'ADD, nous pouvons citer, en premier lieu, la mise en place du chantier d’interopérabilité baptisé «GISRE». À ce titre, l'ADD a été investie de la mission de développer un processus digitalisé d'interopérabilité et d'échange sécurisé de données entre les administrations et les organismes publics. Ce chantier d'envergure nationale a pour objectif de créer une plateforme d'interopérabilité qui vise à simplifier et à fluidifier l'échange d'informations entre les différentes entités administratives et même avec le secteur privé constituant ainsi la pierre angulaire de l'administration digitale au Maroc.
Depuis 2021, «GISRE» ne cesse d’accompagner et de soutenir la mise en œuvre de programmes structurants de l'Administration digitale du pays, tels que le Registre social unifié et le programme «AMO Tadamon». En permettant un échange de données sécurisé et fiable, «GISRE» a contribué ainsi à l’amélioration du processus administratif, la réduction des délais de traitement et à l'optimisation de la coordination interinstitutionnelle. À ce jour, la plateforme «GISRE» compte onze cas d'usage, couvrant des domaines essentiels tels que le Registre social unique, l'état civil, les allocations familiales, la couverture sociale «AMO Tadamon», le système «Massar», etc.
En poursuivant cette démarche, et dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi n° 55.19 visant à garantir l’accessibilité de l’ensemble des procédures administratives aux citoyens, l’Agence s’attelle au développement de modules communs essentiels. Parmi ceux-ci figurent l’authentification et l’identification des citoyens et des administrations, le coffre-fort digital, le consentement électronique ainsi que les signature et paiement électroniques. Ces éléments constitutifs forment un outil phare pour la modernisation et la simplification des démarches administratives au service des citoyens et entreprises.
Peut-on avoir une idée sur les plateformes digitales que l’ADD a déployées ?
Sur la même lancée, et à l’effet d’accompagner l’élan remarquable que connaît le Royaume en matière de développement technologique et de commerce électronique au service des entreprises, des administrations publiques et des citoyens, l’Agence de développement du digital, en partenariat avec la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), a déployé une plateforme d’identification et d’authentification basée sur la Carte nationale d’identité électronique (CNIE). Cette plateforme constitue un outil stratégique qui garantit l’authenticité et la sécurité des transactions numériques tout au long du parcours usager. Elle s’inscrit dans une vision ambitieuse ayant pour but de promouvoir l’écosystème digital national et d'accélérer une transformation numérique multidimensionnelle. L’objectif fondamental est de doter chaque citoyen d’une plateforme hautement sécurisée, permettant une identification et authentification fiable en ligne et facilitant l’accès aux services digitaux, tout en renforçant la confiance dans l’usage des technologies numériques.
Depuis son lancement en avril 2022, la plateforme a enregistré une dynamique remarquable d’intégration, réunissant plus de 90 fournisseurs de services issus de divers horizons, incluant des départements ministériels, des établissements publics, des entreprises privées et des institutions bancaires.
Parallèlement, l’ADD a également œuvré au développement d'applications mutualisées, à l'instar de Télé-Rendez-vous, la gestion des réclamations (chikiya.ma), le Bureau d'ordre digital et l’e-Parapheur. Ces solutions digitales simplifient considérablement les procédures administratives en éliminant les supports physiques, permettant ainsi un gain de temps et une réduction des coûts, tout en minimisant les erreurs humaines. Ces plateformes, adoptées par environ 2.000 entités publiques, facilitent l'accès des citoyens aux services publics, contribuant ainsi à l'objectif de rendre l'administration marocaine plus proche et plus efficace. Ci-dessous quelques statistiques d’usage de ces applications mutualisées :
Applications mutualisées Nombre d’organismes adhérents Nombre de traitements/plateforme à fin octobre 2024
Bureau d’ordre digital/e-Parapheur : Applications de dématérialisation du traitement du courrier des administrations 1.127 + 4,4 M courriers déposés
Gestion des Rendez-vous : Application permettant la prise de rendez-vous pour les citoyens et optimisant la gestion des rendez-vous au niveau des administrations 34 + 1,8 M rendez-vous pris.
Plateforme Mawiidi : Plateforme de prise de rendez-vous développée afin d’assurer un meilleur télé-accueil au niveau des hôpitaux 130 hôpitaux adhérents depuis 2019 + 15,2 M rendez-vous pris.
Télé-inscription : Application permettant la gestion des inscriptions annuelles des étudiants aux
universités marocaines 20 + 20.000 demandes d’inscriptions déposées et traitées.
Plateforme de gestion des réclamations : Système intégré et unifié de gestion des réclamations 1.870 + 2,7 M réclamations traitées.
Watiqa : Service permettant de commander électroniquement des documents administratifs et de les recevoir par courrier recommandé à l’adresse de son choix 2.410 Bureaux d’état civil adhérents depuis 2019 + 2 M documents délivrés.
Dématérialisation des demandes d’authentification des diplômes
Système intégré d’authentification des diplômes pour le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
16 administrations affiliées depuis février 2023 4.083 demandes déposées depuis février 2023.
Dans cette même lignée, l'ADD a mis en place une «Digital Factory», qui constitue une véritable usine de développement «agile» de projets digitaux innovants. Cette structure, dotée d'une équipe pluridisciplinaire composée de UX designers, Tech leads, Business Analysts, développeurs et experts DevOps, adopte des méthodologies agiles et le Design Thinking pour accompagner la transformation digitale des services publics. Parmi ses réalisations emblématiques figure le projet «Ziara», un portail de services développé pour la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR). Cette plateforme digitalise de bout en bout le parcours des visiteurs dans les centres pénitentiaires, offrant des fonctionnalités pratiques telles que la prise de rendez-vous en ligne, l’achat de paniers à distance et le transfert d’argent. Ce projet illustre parfaitement l’impact concret de la «Digital Factory» en matière de simplification et d’efficacité des services publics.
Outre «Ziara», la «Digital Factory» a initié et achevé de nombreux autres projets structurants, notamment :
• Système d’évaluation du handicap (SEH).
• La plateforme startuphubmaroc.ma.
• La contribution à la refonte du portail «Mahakim.ma».
• Système CPaaS – Plateforme de communication et de notification des usagers.
• Une plateforme e-Learning au profit des administrations.
• Digitalisation du manifeste de fret.
• Projet de mise en place des tableaux de bord pour le suivi social suite au séisme Al Haouz.
• Plateformes développées pour la gestion de la période de la Covid-19 telles que : la plateforme d’approvisionnement, la plateforme Covid-19, «War Room Santé».
Comment l’ADD accompagne-t-elle les administrations publiques dans le renforcement de leurs compétences numériques ?
En poursuivant cette démarche, l'Agence de développement du digital, consciente que la réussite de la transformation numérique repose en grande partie sur le facteur humain, s'engage résolument à accompagner les administrations publiques dans le renforcement de leurs compétences numériques. À cet égard, des programmes de formation ciblés sont mis en place à l’échelle nationale afin de permettre aux agents publics de maîtriser les nouvelles technologies et d'intégrer pleinement les outils digitaux dans leur quotidien professionnel.
Aussi, face aux défis des services publics et dans l’optique de repenser en profondeur les procédures de l’Administration publique, l’ADD s’attache à promouvoir une culture de l'innovation au sein des administrations, encourageant l'adoption de pratiques agiles et la recherche de solutions novatrices, en plaçant le citoyen au cœur des priorités et en veillant à répondre efficacement à ses attentes et à simplifier son interaction avec les services publics.
Dans ce cadre, l’ADD a organisé un nombre significatif d’ateliers et de sessions de formation, bénéficiant à des milliers d’agents publics. Ces formations, qu’elles soient fonctionnelles ou techniques, ont contribué à renforcer les compétences nécessaires à une transformation numérique réussie. L’ADD prépare également de nouveaux cycles de formation, conçus pour accompagner les organismes publics dans cette dynamique et pour leur permettre de tirer pleinement parti des opportunités qu’offre la digitalisation, tout en consolidant les bases d’une administration innovante, performante et centrée sur le citoyen. Grâce à ces initiatives, le Maroc s’inscrit dans une dynamique de modernisation ambitieuse, visant à bâtir une administration connectée, proactive et au service de ses citoyens.
Quels leviers et mécanismes l’ADD met-elle en œuvre pour promouvoir la transformation digitale de l’écosystème privé notamment via des initiatives comme la plateforme «Moukawala Raqmya» et le label «Jeune Entreprise Innovante» ?
La transformation digitale du secteur privé représente un enjeu stratégique majeur pour le Maroc. Elle est essentielle pour renforcer la compétitivité des entreprises marocaines et favoriser la création d'emplois dans les secteurs innovants. Consciente de cet impératif, l'Agence de développement du digital mobilise un éventail de leviers et de mécanismes pour accompagner cette transition et faire du Maroc un acteur incontournable de l'économie numérique.
Dans ce cadre, l'ADD a mis en place un chantier dédié à l'accompagnement des TPE/PME dans leur processus de digitalisation. L'initiative phare de ce chantier est la plateforme «Moukawala Raqmya». Conçue comme un outil d'autodiagnostic, cette plateforme permet aux TPE/PME d'évaluer leur maturité digitale, d'identifier leurs lacunes technologiques et d'accéder à des recommandations et conseils personnalisés. Ce dispositif est particulièrement précieux pour les entreprises qui ne disposent pas toujours des ressources nécessaires pour entreprendre une transformation digitale de manière autonome.
En outre, le projet «Moukawala Raqmya» s'inscrit dans le cadre du chantier «Digital PME», qui vise à soutenir une croissance qualitative des entreprises en augmentant leur niveau de maturité digitale, notamment à travers une approche sectorielle. Le chantier «Digital PME» encourage également les entreprises à mettre en place leur plan de transformation digitale et à adopter les nouvelles technologies, tout en les sensibilisant à une utilisation responsable de la digitalisation.
À ce jour, la plateforme «Moukawala Raqmya» a enregistré plus de 15.000 visiteurs, 739 profils créés et 2.518 accès au système d’auto-évaluation, dont 1.821 parcours express et 697 parcours complets.
Par ailleurs, en complément des services offerts par la plateforme, l'ADD propose des opportunités d’accompagnement en collaboration avec des acteurs publics et privés pour soutenir et conseiller les TPME dans leur parcours de digitalisation. Par exemple, le programme sur la maturité numérique, lancé avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) lors du Gitex 2024, a permis de sélectionner 39 entreprises. Ces dernières bénéficieront de subventions de la banque pour élaborer leur feuille de route digitale, avec l’aide de consultants experts. En parallèle, le programme «DigiTPME», actuellement en cours, a été lancé avec le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l'administration, ainsi que la GIZ. Ce programme pilote se déploie dans les régions de Fès-Meknès, l'Oriental et Marrakech-Safi, en partenariat avec les Centres régionaux d'investissement (CRI).
Par ailleurs, l'ADD a instauré le label «Jeune Entreprise innovante» (JEI) pour reconnaître et valoriser les startups les plus prometteuses et innovantes du pays. Ce label, mis en place en septembre 2019, offre un soutien concret aux JEI en leur permettant de bénéficier de la mesure instruite par l'Office des changes. Notons que cette mesure autorise les entreprises labellisées JEI en nouvelles technologies à régler par cartes de paiement internationales, à hauteur de 1.000.000 de dirhams par année civile, les importations de services liés à leurs activités au titre du «commerce électronique». Ces services concernent notamment les services informatiques, de télécommunication et d’information.
Depuis sa création, le dispositif a enregistré 1.303 demandes de labellisation et a permis de labelliser 501 startups.
D’autre part, la plateforme «StartupHubMaroc.ma» mise en place par l’Agence de développement du digital constitue une véritable place de marché digitale dédiée aux startups, elle facilite la mise en relation des startups avec des investisseurs, des clients et des partenaires potentiels, contribuant ainsi à leur développement rapide et durable. La plateforme a été conçue pour valoriser et accroître la visibilité des initiatives portées par les acteurs de l'écosystème des startups, en leur offrant un accès aux mesures d'accompagnement et d'appui proposées par les institutions des secteurs public, privé et associatif. Fruit d'une collaboration étroite entre startups, incubateurs, accélérateurs, fédérations d'entreprises, institutions publiques et organisations de coopération internationale, «StartupHubMaroc.ma» incarne la volonté de l‘ADD de créer un écosystème dynamique et solidaire pour soutenir l'entrepreneuriat innovant au Maroc.
Dans le même esprit, l'ADD organise régulièrement des événements et des programmes de soutien destinés à stimuler l'innovation et l'émergence de solutions digitales adaptées aux besoins locaux. Parmi ces initiatives, nous pouvons citer des hackathons, des conférences, des ateliers et des programmes de mentorat. Ces événements offrent aux entrepreneurs et aux innovateurs l'opportunité de se connecter, de partager leurs idées et de développer des projets collaboratifs.
À travers ces initiatives, l’Agence de développement du digital se positionne comme un acteur déterminé et un partenaire stratégique du secteur privé, s’employant à stimuler l’innovation, à renforcer la compétitivité et à promouvoir une adoption généralisée des outils numériques.
En témoignant de son ambition résolue de bâtir un écosystème dynamique et inclusif, favorable à l’essor des entreprises digitales, l’ADD contribue à asseoir le leadership du Maroc en matière de transformation numérique, tant à l’échelle régionale qu’au niveau continental africain.
Comment l’ADD renforce-t-elle l’environnement et la confiance digitale et comment cela contribue-t-il à la transformation numérique des organismes publics et privés ? Quels défis restent à relever pour optimiser cet accompagnement ?
La transformation digitale, en tant que moteur de progrès et d’innovation, ne peut s’opérer uniquement par l’adoption de technologies. Elle exige un environnement propice, nourri par une confiance solide dans les outils numériques, tant au sein des organismes publics que privés.
Consciente de cet impératif, l’Agence de développement du digital déploie une stratégie multidimensionnelle pour répondre à ces enjeux.
Dans cette optique, l’Agence s’engage résolument dans le développement des compétences numériques qui constitue un élément fondamental pour une transformation digitale réussie. Ainsi, dans le cadre de l’initiative «Academia Raqmya», l’Agence de développement du digital a déployé une plateforme de formation en ligne complète et ambitieuse. Celle-ci propose un catalogue riche de plus de 230 cours, couvrant un spectre varié de thématiques, allant des fondamentaux du numérique aux compétences les plus pointues. Cette initiative a d’ores et déjà permis à plus de 35.000 apprenants de renforcer leurs capacités dans le domaine digital, avec plus de 9.300 certificats délivrés, témoignant de l’impact tangible de ce programme.
En complément, le centre IDC Morocco s’inscrit dans cette dynamique en développant des solutions de formation immersives, s’appuyant sur les technologies de réalité virtuelle et augmentée. Ces dispositifs innovants répondent avec précision aux besoins spécifiques de la formation professionnelle, contribuant ainsi à l’adéquation des compétences aux exigences des métiers de demain.
Par ces initiatives, l’ADD confirme son engagement à accompagner la montée en compétences numériques, pierre angulaire de la transformation digitale et levier essentiel pour positionner le Maroc comme un leader dans l’économie du savoir.
Par ailleurs, dans l’optique d’instaurer un climat de confiance favorable à l’accélération de la transformation digitale, l’ADD œuvre en étroite concertation avec les autorités compétentes en vue de mettre en place un cadre réglementaire à la fois clair, robuste et sécurisé.
Qu'en est-il du volet juridique ?
Dans ce cadre, l’ADD s’est imposée comme un acteur clé dans l’élaboration de plusieurs textes réglementaires essentiels, jouant un rôle moteur dans la définition des fondements juridiques qui encadrent et soutiennent la transition numérique du Royaume.
L’ADD contribue à l’effort d’adaptation juridique mené, par le Maroc, ces dernières années, afin d’instaurer un climat de confiance dans l’environnement numérique et de développer un usage sécurisé des services numériques.
À cet effet, l’ADD participe activement en tant que force de proposition, mais aussi dans l’élaboration et la rédaction des projets de textes juridiques régissant le digital aussi bien en ce qui concerne l’administration électronique que les autres aspects de l’économie numérique (échange de données entre administrations, données publiques ouvertes, mesures juridiques en faveur des startups, etc.).
L’ADD contribue également, en étroite collaboration avec les autorités et les organismes concernés, à mettre en place les normes techniques concernant les produits et les services numériques. Dans ce sens, l’ADD a participé depuis sa création à l’identification et la proposition de normes dans le cadre du programme triennal de normalisation.
Aussi et à l’effet d’harmoniser les conditions et les règles d’échange de données et de publication des données publiques ouvertes, l’ADD a publié des référentiels destinés aux utilisateurs de ces plateformes.
L'objectif global de la contribution de l'ADD à ce chantier législatif est d'examiner attentivement les dispositions juridiques en matière de digital, d'identifier les obstacles potentiels au développement des technologies numériques et des échanges dématérialisés et de proposer des modifications législatives pour aligner l'environnement juridique avec les ambitions de la stratégie «Maroc Digital 2030» et les normes internationales.
Par ailleurs, garantir un accès équitable au numérique, y compris pour les populations des zones les plus reculées, constitue une priorité stratégique pour l’ADD. À ce titre, l’Agence s’engage pleinement dans le développement d’infrastructures numériques modernes, solides et inclusives, dans le but de créer un environnement propice à l’accélération de la transformation digitale du Royaume. Ce projet s’inscrit dans une dynamique visant à accompagner les administrations publiques dans l’hébergement sécurisé de leurs données, tout en facilitant l’accès de l’ensemble de la population aux outils numériques.
L’ADD s’engage dans la promotion d’une culture numérique responsable et la protection des enfants face aux risques liés au digital. Peut-on avoir plus de détails sur cette initiative ?
En parallèle, fidèle à ses missions, l’ADD s’engage résolument dans la promotion d’une culture numérique responsable et la protection des enfants face aux risques liés au digital. À cet effet, et en collaboration avec les principaux acteurs de l’écosystème numérique, l’Agence a initié le programme «Culture digitale/Protection des enfants en ligne». Cette initiative a pour vocation de sensibiliser et de former les citoyens à une utilisation du digital à la fois responsable et sécurisée, renforçant ainsi les bases d’une société numérique harmonieuse et protectrice.
Les objectifs de cette initiative sont :
• Inculquer les bonnes pratiques et les techniques d'usage sécurisé du digital auprès des enfants, les familiarisant dès leur plus jeune âge avec un usage responsable du numérique.
• Informer, sensibiliser et équiper les parents, tuteurs et éducateurs avec des solutions, recommandations et outils pour les accompagner dans leur rôle d'éducation et de protection des enfants en ligne.
• Développer chez les enfants une vigilance et une capacité d’autoprotection en ligne, en les rendant conscients des risques potentiels et en les dotant des outils pour y faire face.
• Limiter les risques en ligne pour les enfants, en créant un environnement digital plus sûr pour les plus jeunes.
En termes de gouvernance de l’initiative, un Comité de coordination national a été créé en novembre 2020 afin d’assurer le pilotage et le suivi de mise en œuvre du plan d’action de cette initiative. L’ADD est chargée de coordonner les travaux de ce comité et d’assurer la mise en œuvre du plan précité.
Ce comité se réunit régulièrement pour statuer sur l’état d’avancement des projets du plan d’action de l’initiative.
Il est composé de différents acteurs concernés, à savoir : le ministère de la Justice ; le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration ; le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports ; le ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille ; Bank Al Maghrib ; la Haute Autorité de la communication audiovisuelle ; la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information ; la Gendarmerie Royale ; la Direction générale de la Sûreté nationale ; l’Agence nationale de réglementation des télécommunications ; l’Agence de développement du digital ; et l’Observatoire national des droits de l’enfant.
En termes de réalisations, et depuis le lancement de l’initiative, plusieurs actions ont été réalisées dont :
• Lancement de la plateforme nationale institutionnelle de sensibilisation e-himaya (www.e-himaya.gov.ma), qui offre aux cibles concernées (parents/tuteurs, enfants, jeunes, enseignants, etc.) des contenus d’information et de sensibilisation sur la culture d’usage sécurisé du digital et de protection des enfants et jeunes en ligne.
• Élaboration et publication de 20 guides de sensibilisation en deux langues (arabe, français) pour les cibles qui traitent différentes thématiques comme les jeux vidéo, le cyberharcèlement, les enfants et les écrans, les réseaux sociaux, etc.
• Conception et production de plusieurs supports de communication digitale en arabe et en français (capsules vidéo, affiches, infographies, etc.) pour les cibles qui traitent différentes thématiques relatives à la protection des enfants en ligne.
• Lancement d’une campagne digitale (réseaux sociaux) de sensibilisation sur la culture d’usage sécurisé du digital.
• L’organisation, en partenariat avec les acteurs concernés (ministère de l’Éducation nationale du préscolaire et des sports, ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Observatoire national des droits de l’enfant, Union internationale des télécommunications, etc.), de plusieurs ateliers de sensibilisation et de formation sur la culture d’usage sécurisé du digital et de promotion de la plateforme nationale e-Himaya pour les enfants. Ont bénéficié de ces ateliers, qui ont été organisés en présentiel au niveau de différentes villes du Royaume, 18.000 participants incluant notamment des enfants, des jeunes, des enseignants, des associations, des professionnels/acteurs impliqués dans la protection des enfants des risques de l’usage inapproprié des outils digitaux.
Comment se décline le rôle de l’ADD dans la gouvernance du chantier de l’Open Data ?
Le Maroc s’est également inscrit, lors des dernières années, dans le mouvement du «Gouvernement ouvert» et Open Data, et a fourni des efforts pour garantir l’émergence d’un écosystème digital, particulièrement celui lié à l’Open Data, et assurer son développement en vue de faire bénéficier à la fois l’administration, l’entreprise et le citoyen des retombées positives y afférentes.
Dans ce cadre, et tenant compte des actions entreprises par les parties prenantes concernées, et conformément à ses missions, l’ADD a lancé, en 2019, le chantier Open Data visant à maximiser l’impact de l’ouverture et le partage des données publiques à l’échelle nationale, à contribuer au renforcement de la transparence et l’ouverture au niveau de l’Administration, à faciliter l’accès aux données publiques par les usagers (citoyens, entreprises, etc.), et à proposer de nouvelles ressources pour l'innovation économique et sociale et créer de la valeur économique pour les entreprises.
Ce chantier s’inscrit également dans le cadre de l’exécution des engagements du Maroc en matière de «Gouvernement ouvert», notamment l’engagement relatif au renforcement de la publication et la réutilisation de l’Open Data, dont la mise en œuvre est coordonnée par l’ADD.
En termes de gouvernance de ce chantier, un comité de pilotage a été créé en décembre 2019 afin d’assurer le pilotage et le suivi de mise en œuvre du plan d’action de ce chantier. L’ADD est chargée de coordonner les travaux de ce Comité et d’assurer la mise en œuvre du plan d’action précité.
Ce comité se réunit régulièrement pour statuer sur l’état d’avancement du plan d’action du chantier Open Data.
Il est composé de différents acteurs concernés, à savoir le ministère de l’Économie et des finances ; le ministère de la Jeunesse, de la culture, et de la communication (département de la Communication) ; le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l'administration ; le Haut-Commissariat au Plan ; l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption ; l’Agence nationale de réglementation des télécommunications et l’Agence de développement du digital.
En termes de réalisations, plusieurs actions ont été réalisées dont :
• L’élaboration, en 2020, d’une étude «Open Data Readiness Assessment» portant sur le développement de l’Open Data au Maroc, réalisée par l’Agence de développement du digital, sous la supervision du «COPIL», et en étroite coordination avec les acteurs publics et privés marocains concernés. À l’issue de cette étude, un plan d’action national Open Data a été élaboré.
• La mise en place des groupes de travail thématiques (inventaire de données, référentiels de données, standards techniques, etc.).
• La désignation des Responsables Open Data (ROD) et des Gestionnaires de données (GdD) au niveau des organismes et institutions publics (plus de 180 ROD/GdD ont été désignés au niveau de plus de 100 organismes et institutions).
• Le lancement de la nouvelle version du Portail national de l’Open Data (www.data.gov.ma). Ce portail donne accès à des données publiques produites par plusieurs organismes publics, en utilisant, autant que possible, des formats ouverts, standards et documentés pour faciliter l’exploitation et la réutilisation de ces données. À fin octobre 2024, il y a eu : La publication et la mise à jour de plus de 600 jeux de données sur le portail (une augmentation de 350% depuis le lancement de la nouvelle version du portail) couvrant 20 thèmes. Ces jeux de données sont fournis par 41 producteurs de données adhérents sur le portail (une augmentation de 150%).
• Plus de 100.000 téléchargements des jeux de données, avec 300.000 visiteurs, et 1400.000 pages vues.
• L’organisation de plusieurs ateliers de sensibilisation et de formation au profit respectivement des hauts responsables des organismes et institutions publics et des Responsables Open Data et Gestionnaires de données désignés au niveau de ces organismes et institutions, au niveau central et régional, et ce, pour instaurer la culture Open Data et renforcer les connaissances et compétences en la matière. Plus de 1.200 personnes ont bénéficié de ces ateliers de sensibilisation/formation.
• L’élaboration d’un projet de décret visant à renforcer le développement de l’Open Data au Maroc.
• L’organisation d’un Hackathon Open Data en vue d’exploiter le potentiel des données ouvertes pour créer des solutions à impact social. Le Hackathon était une occasion pour créer une synergie et une collaboration entre les producteurs de données (administrations) et les ré-utilisateurs de données (startups, chercheurs, société civile, etc.).
• L’organisation des rencontres de concertations et des ateliers de sensibilisation avec les acteurs non gouvernementaux (secteur privé, monde académique, société civile, etc.).
Les défis à relever incluent la réduction des disparités régionales, la formation continue pour suivre l’évolution rapide des technologies et l’instauration d’une culture numérique généralisée.
Quel rôle joue l’ADD dans la structuration de l’écosystème d’intelligence artificielle, notamment à travers des programmes comme «Al Khawarizmi», et comment ces initiatives soutiennent-elles la compétitivité du Maroc à l’échelle mondiale ?
L'intelligence artificielle (IA) s'impose comme un vecteur de progrès incontournable, capable de transformer en profondeur les économies et les sociétés. Conscient de son potentiel, le Maroc a inscrit l'IA au cœur de sa stratégie «Maroc Digital 2030», visant à faire du Royaume un leader régional des technologies émergentes.
L'ADD, en étroite collaboration avec le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), joue un rôle moteur dans la structuration d'un écosystème national d'IA dynamique et performant. À ce titre, le programme «Al Khawarizmi», fleuron de cette ambition, illustre parfaitement l'engagement du Maroc à se positionner à la pointe de l'innovation en matière d'IA. Il se positionne comme un véritable catalyseur pour l’écosystème national de l’intelligence artificielle, en s’appuyant sur trois axes stratégiques complémentaires et déterminants pour le développement économique et social du Maroc.
Ce programme soutient 45 projets de recherche appliquée avec un accent particulier sur des secteurs clés tels que l’agriculture intelligente, la santé connectée et les industries 4.0, des domaines à fort potentiel de transformation grâce à l’IA. Le financement accordé permet aux chercheurs marocains de mener des travaux de pointe et de développer des solutions innovantes, spécifiquement adaptées aux besoins et aux défis du pays.
Au-delà du financement, «Al Khawarizmi» offre un accompagnement personnalisé à plus de 150 chercheurs et doctorants, leur fournissant des ressources et un coaching spécialisé sur des enjeux essentiels tels que la valorisation de la recherche, la propriété intellectuelle, l’entrepreneuriat et le transfert technologique vers l’industrie. Ce soutien permet aux chercheurs de convertir leurs idées novatrices en applications concrètes, contribuant ainsi à la création de valeur et à la génération d’emplois au Maroc.
Enfin, le programme joue un rôle fédérateur en favorisant la création de synergies entre les centres de recherche et les entreprises. En facilitant le transfert de technologie et en soutenant l’intégration de l’IA dans le secteur privé, «Al Khawarizmi» stimule l’innovation et accélère l’adoption de solutions technologiques avancées par les entreprises marocaines, renforçant ainsi leur compétitivité et leur positionnement à l’échelle internationale.
Par ailleurs, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les différents secteurs d’activité représente un levier stratégique majeur pour renforcer la compétitivité du Maroc. En tirant pleinement parti des potentialités offertes par l’IA, le Royaume est en mesure d’améliorer l’efficacité des services publics et privés, en automatisant les tâches, en optimisant les processus et en personnalisant les services. Cette évolution conduit à une nette amélioration de la qualité et de l’efficience des services fournis, répondant ainsi aux attentes croissantes des citoyens.
De surcroît, le Maroc joue un rôle actif dans l'élaboration des standards internationaux en matière d’IA. Son implication dans la recherche et le développement technologique lui permet de contribuer aux débats et aux initiatives mondiales portant sur l’éthique, la réglementation et la gouvernance de l’IA.
Comment le Gitex Africa Morocco contribue-t-il à la réussite de la transformation digitale du Maroc ?
Le Gitex Africa Morocco, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, s’affirme comme un événement majeur pour la transformation digitale du Maroc. Bien plus qu’un simple salon technologique, il représente une plateforme stratégique permettant au Royaume de consolider son leadership régional et d’accélérer la dynamique technologique à l’échelle du continent africain.
Cet événement d'envergure se présente comme une vitrine exceptionnelle pour les initiatives marocaines et africaines en matière de transformation digitale. Il permet de mettre en lumière les solutions innovantes développées localement dans des secteurs clés tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité et les technologies de pointe. Cet événement phare agit comme un véritable aimant pour les investissements stratégiques, en connectant les acteurs clés de l'écosystème numérique : startups, TPME, grandes entreprises, institutions publiques et investisseurs internationaux.
Par ailleurs, l'Agence de développement du digital joue un rôle crucial dans l'organisation et la réussite du Gitex Africa Morocco. En tant qu’organisme hôte et partenaire, l'ADD mobilise l’écosystème national, encourage la participation des entreprises marocaines et assure une visibilité mondiale aux initiatives du Royaume. L'ADD facilite également les échanges entre les participants internationaux, contribuant ainsi à la création de partenariats stratégiques et au développement de l'écosystème numérique africain.
Ainsi, les deux premières éditions du Gitex Africa Morocco ont été couronnées de succès, confirmant le potentiel immense de cet événement. La première édition a rassemblé plus de 900 organismes et 400 startups, attirant plus de 32.000 visiteurs de 128 pays. La deuxième édition a enregistré une croissance significative, avec plus de 45.000 visiteurs, 1.400 exposants et plus de 680 startups dont 200 marocaines sur une superficie d’exposition de plus de 62.900 m². Ces chiffres témoignent de l’attractivité grandissante du Gitex Africa Morocco et de son impact positif sur l'écosystème numérique marocain et africain.
Dans cette optique, la prochaine édition du Gitex Africa Morocco, prévue en avril 2025 à Marrakech, s’annonce comme un événement incontournable pour les acteurs de la transformation digitale en Afrique. Avec des prévisions ambitieuses en termes de plus de 45.000 visiteurs venus de 130 pays, 1.500 exposants et plus de 660 intervenants de renommée mondiale, cette édition sera l’occasion de renforcer la dynamique enclenchée par les éditions précédentes et de consolider le positionnement du Maroc en tant que leader technologique continental. Le Gitex Africa Morocco contribue ainsi à la réalisation de la vision stratégique du Royaume, qui vise à faire du Maroc un acteur clé de la révolution numérique mondiale.
En conclusion, à travers l’ensemble de ces initiatives ambitieuses, l'ADD incarne la détermination du Maroc de s'ériger en leader numérique continental et en acteur incontournable de la révolution numérique mondiale. En inscrivant le digital au cœur de sa stratégie de développement, le Maroc s'engage avec conviction dans un avenir où la technologie devient un levier essentiel pour le progrès social et économique, et où l'innovation ainsi que l'inclusion constituent les principes fondateurs de cette transformation.
Gestion des Rendez-vous : Application permettant la prise de rendez-vous pour les citoyens et optimisant la gestion des rendez-vous au niveau des administrations 34 + 1,8 M rendez-vous pris.
Plateforme Mawiidi : Plateforme de prise de rendez-vous développée afin d’assurer un meilleur télé-accueil au niveau des hôpitaux 130 hôpitaux adhérents depuis 2019 + 15,2 M rendez-vous pris.
Télé-inscription : Application permettant la gestion des inscriptions annuelles des étudiants aux
universités marocaines 20 + 20.000 demandes d’inscriptions déposées et traitées.
Plateforme de gestion des réclamations : Système intégré et unifié de gestion des réclamations 1.870 + 2,7 M réclamations traitées.
Watiqa : Service permettant de commander électroniquement des documents administratifs et de les recevoir par courrier recommandé à l’adresse de son choix 2.410 Bureaux d’état civil adhérents depuis 2019 + 2 M documents délivrés.
Dématérialisation des demandes d’authentification des diplômes
Système intégré d’authentification des diplômes pour le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
16 administrations affiliées depuis février 2023 4.083 demandes déposées depuis février 2023.
Dans cette même lignée, l'ADD a mis en place une «Digital Factory», qui constitue une véritable usine de développement «agile» de projets digitaux innovants. Cette structure, dotée d'une équipe pluridisciplinaire composée de UX designers, Tech leads, Business Analysts, développeurs et experts DevOps, adopte des méthodologies agiles et le Design Thinking pour accompagner la transformation digitale des services publics. Parmi ses réalisations emblématiques figure le projet «Ziara», un portail de services développé pour la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR). Cette plateforme digitalise de bout en bout le parcours des visiteurs dans les centres pénitentiaires, offrant des fonctionnalités pratiques telles que la prise de rendez-vous en ligne, l’achat de paniers à distance et le transfert d’argent. Ce projet illustre parfaitement l’impact concret de la «Digital Factory» en matière de simplification et d’efficacité des services publics.
Outre «Ziara», la «Digital Factory» a initié et achevé de nombreux autres projets structurants, notamment :
• Système d’évaluation du handicap (SEH).
• La plateforme startuphubmaroc.ma.
• La contribution à la refonte du portail «Mahakim.ma».
• Système CPaaS – Plateforme de communication et de notification des usagers.
• Une plateforme e-Learning au profit des administrations.
• Digitalisation du manifeste de fret.
• Projet de mise en place des tableaux de bord pour le suivi social suite au séisme Al Haouz.
• Plateformes développées pour la gestion de la période de la Covid-19 telles que : la plateforme d’approvisionnement, la plateforme Covid-19, «War Room Santé».
Comment l’ADD accompagne-t-elle les administrations publiques dans le renforcement de leurs compétences numériques ?
En poursuivant cette démarche, l'Agence de développement du digital, consciente que la réussite de la transformation numérique repose en grande partie sur le facteur humain, s'engage résolument à accompagner les administrations publiques dans le renforcement de leurs compétences numériques. À cet égard, des programmes de formation ciblés sont mis en place à l’échelle nationale afin de permettre aux agents publics de maîtriser les nouvelles technologies et d'intégrer pleinement les outils digitaux dans leur quotidien professionnel.
Aussi, face aux défis des services publics et dans l’optique de repenser en profondeur les procédures de l’Administration publique, l’ADD s’attache à promouvoir une culture de l'innovation au sein des administrations, encourageant l'adoption de pratiques agiles et la recherche de solutions novatrices, en plaçant le citoyen au cœur des priorités et en veillant à répondre efficacement à ses attentes et à simplifier son interaction avec les services publics.
Dans ce cadre, l’ADD a organisé un nombre significatif d’ateliers et de sessions de formation, bénéficiant à des milliers d’agents publics. Ces formations, qu’elles soient fonctionnelles ou techniques, ont contribué à renforcer les compétences nécessaires à une transformation numérique réussie. L’ADD prépare également de nouveaux cycles de formation, conçus pour accompagner les organismes publics dans cette dynamique et pour leur permettre de tirer pleinement parti des opportunités qu’offre la digitalisation, tout en consolidant les bases d’une administration innovante, performante et centrée sur le citoyen. Grâce à ces initiatives, le Maroc s’inscrit dans une dynamique de modernisation ambitieuse, visant à bâtir une administration connectée, proactive et au service de ses citoyens.
Quels leviers et mécanismes l’ADD met-elle en œuvre pour promouvoir la transformation digitale de l’écosystème privé notamment via des initiatives comme la plateforme «Moukawala Raqmya» et le label «Jeune Entreprise Innovante» ?
La transformation digitale du secteur privé représente un enjeu stratégique majeur pour le Maroc. Elle est essentielle pour renforcer la compétitivité des entreprises marocaines et favoriser la création d'emplois dans les secteurs innovants. Consciente de cet impératif, l'Agence de développement du digital mobilise un éventail de leviers et de mécanismes pour accompagner cette transition et faire du Maroc un acteur incontournable de l'économie numérique.
Dans ce cadre, l'ADD a mis en place un chantier dédié à l'accompagnement des TPE/PME dans leur processus de digitalisation. L'initiative phare de ce chantier est la plateforme «Moukawala Raqmya». Conçue comme un outil d'autodiagnostic, cette plateforme permet aux TPE/PME d'évaluer leur maturité digitale, d'identifier leurs lacunes technologiques et d'accéder à des recommandations et conseils personnalisés. Ce dispositif est particulièrement précieux pour les entreprises qui ne disposent pas toujours des ressources nécessaires pour entreprendre une transformation digitale de manière autonome.
En outre, le projet «Moukawala Raqmya» s'inscrit dans le cadre du chantier «Digital PME», qui vise à soutenir une croissance qualitative des entreprises en augmentant leur niveau de maturité digitale, notamment à travers une approche sectorielle. Le chantier «Digital PME» encourage également les entreprises à mettre en place leur plan de transformation digitale et à adopter les nouvelles technologies, tout en les sensibilisant à une utilisation responsable de la digitalisation.
À ce jour, la plateforme «Moukawala Raqmya» a enregistré plus de 15.000 visiteurs, 739 profils créés et 2.518 accès au système d’auto-évaluation, dont 1.821 parcours express et 697 parcours complets.
Par ailleurs, en complément des services offerts par la plateforme, l'ADD propose des opportunités d’accompagnement en collaboration avec des acteurs publics et privés pour soutenir et conseiller les TPME dans leur parcours de digitalisation. Par exemple, le programme sur la maturité numérique, lancé avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) lors du Gitex 2024, a permis de sélectionner 39 entreprises. Ces dernières bénéficieront de subventions de la banque pour élaborer leur feuille de route digitale, avec l’aide de consultants experts. En parallèle, le programme «DigiTPME», actuellement en cours, a été lancé avec le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l'administration, ainsi que la GIZ. Ce programme pilote se déploie dans les régions de Fès-Meknès, l'Oriental et Marrakech-Safi, en partenariat avec les Centres régionaux d'investissement (CRI).
Par ailleurs, l'ADD a instauré le label «Jeune Entreprise innovante» (JEI) pour reconnaître et valoriser les startups les plus prometteuses et innovantes du pays. Ce label, mis en place en septembre 2019, offre un soutien concret aux JEI en leur permettant de bénéficier de la mesure instruite par l'Office des changes. Notons que cette mesure autorise les entreprises labellisées JEI en nouvelles technologies à régler par cartes de paiement internationales, à hauteur de 1.000.000 de dirhams par année civile, les importations de services liés à leurs activités au titre du «commerce électronique». Ces services concernent notamment les services informatiques, de télécommunication et d’information.
Depuis sa création, le dispositif a enregistré 1.303 demandes de labellisation et a permis de labelliser 501 startups.
D’autre part, la plateforme «StartupHubMaroc.ma» mise en place par l’Agence de développement du digital constitue une véritable place de marché digitale dédiée aux startups, elle facilite la mise en relation des startups avec des investisseurs, des clients et des partenaires potentiels, contribuant ainsi à leur développement rapide et durable. La plateforme a été conçue pour valoriser et accroître la visibilité des initiatives portées par les acteurs de l'écosystème des startups, en leur offrant un accès aux mesures d'accompagnement et d'appui proposées par les institutions des secteurs public, privé et associatif. Fruit d'une collaboration étroite entre startups, incubateurs, accélérateurs, fédérations d'entreprises, institutions publiques et organisations de coopération internationale, «StartupHubMaroc.ma» incarne la volonté de l‘ADD de créer un écosystème dynamique et solidaire pour soutenir l'entrepreneuriat innovant au Maroc.
Dans le même esprit, l'ADD organise régulièrement des événements et des programmes de soutien destinés à stimuler l'innovation et l'émergence de solutions digitales adaptées aux besoins locaux. Parmi ces initiatives, nous pouvons citer des hackathons, des conférences, des ateliers et des programmes de mentorat. Ces événements offrent aux entrepreneurs et aux innovateurs l'opportunité de se connecter, de partager leurs idées et de développer des projets collaboratifs.
À travers ces initiatives, l’Agence de développement du digital se positionne comme un acteur déterminé et un partenaire stratégique du secteur privé, s’employant à stimuler l’innovation, à renforcer la compétitivité et à promouvoir une adoption généralisée des outils numériques.
En témoignant de son ambition résolue de bâtir un écosystème dynamique et inclusif, favorable à l’essor des entreprises digitales, l’ADD contribue à asseoir le leadership du Maroc en matière de transformation numérique, tant à l’échelle régionale qu’au niveau continental africain.
Comment l’ADD renforce-t-elle l’environnement et la confiance digitale et comment cela contribue-t-il à la transformation numérique des organismes publics et privés ? Quels défis restent à relever pour optimiser cet accompagnement ?
La transformation digitale, en tant que moteur de progrès et d’innovation, ne peut s’opérer uniquement par l’adoption de technologies. Elle exige un environnement propice, nourri par une confiance solide dans les outils numériques, tant au sein des organismes publics que privés.
Consciente de cet impératif, l’Agence de développement du digital déploie une stratégie multidimensionnelle pour répondre à ces enjeux.
Dans cette optique, l’Agence s’engage résolument dans le développement des compétences numériques qui constitue un élément fondamental pour une transformation digitale réussie. Ainsi, dans le cadre de l’initiative «Academia Raqmya», l’Agence de développement du digital a déployé une plateforme de formation en ligne complète et ambitieuse. Celle-ci propose un catalogue riche de plus de 230 cours, couvrant un spectre varié de thématiques, allant des fondamentaux du numérique aux compétences les plus pointues. Cette initiative a d’ores et déjà permis à plus de 35.000 apprenants de renforcer leurs capacités dans le domaine digital, avec plus de 9.300 certificats délivrés, témoignant de l’impact tangible de ce programme.
En complément, le centre IDC Morocco s’inscrit dans cette dynamique en développant des solutions de formation immersives, s’appuyant sur les technologies de réalité virtuelle et augmentée. Ces dispositifs innovants répondent avec précision aux besoins spécifiques de la formation professionnelle, contribuant ainsi à l’adéquation des compétences aux exigences des métiers de demain.
Par ces initiatives, l’ADD confirme son engagement à accompagner la montée en compétences numériques, pierre angulaire de la transformation digitale et levier essentiel pour positionner le Maroc comme un leader dans l’économie du savoir.
Par ailleurs, dans l’optique d’instaurer un climat de confiance favorable à l’accélération de la transformation digitale, l’ADD œuvre en étroite concertation avec les autorités compétentes en vue de mettre en place un cadre réglementaire à la fois clair, robuste et sécurisé.
Qu'en est-il du volet juridique ?
Dans ce cadre, l’ADD s’est imposée comme un acteur clé dans l’élaboration de plusieurs textes réglementaires essentiels, jouant un rôle moteur dans la définition des fondements juridiques qui encadrent et soutiennent la transition numérique du Royaume.
L’ADD contribue à l’effort d’adaptation juridique mené, par le Maroc, ces dernières années, afin d’instaurer un climat de confiance dans l’environnement numérique et de développer un usage sécurisé des services numériques.
À cet effet, l’ADD participe activement en tant que force de proposition, mais aussi dans l’élaboration et la rédaction des projets de textes juridiques régissant le digital aussi bien en ce qui concerne l’administration électronique que les autres aspects de l’économie numérique (échange de données entre administrations, données publiques ouvertes, mesures juridiques en faveur des startups, etc.).
L’ADD contribue également, en étroite collaboration avec les autorités et les organismes concernés, à mettre en place les normes techniques concernant les produits et les services numériques. Dans ce sens, l’ADD a participé depuis sa création à l’identification et la proposition de normes dans le cadre du programme triennal de normalisation.
Aussi et à l’effet d’harmoniser les conditions et les règles d’échange de données et de publication des données publiques ouvertes, l’ADD a publié des référentiels destinés aux utilisateurs de ces plateformes.
L'objectif global de la contribution de l'ADD à ce chantier législatif est d'examiner attentivement les dispositions juridiques en matière de digital, d'identifier les obstacles potentiels au développement des technologies numériques et des échanges dématérialisés et de proposer des modifications législatives pour aligner l'environnement juridique avec les ambitions de la stratégie «Maroc Digital 2030» et les normes internationales.
Par ailleurs, garantir un accès équitable au numérique, y compris pour les populations des zones les plus reculées, constitue une priorité stratégique pour l’ADD. À ce titre, l’Agence s’engage pleinement dans le développement d’infrastructures numériques modernes, solides et inclusives, dans le but de créer un environnement propice à l’accélération de la transformation digitale du Royaume. Ce projet s’inscrit dans une dynamique visant à accompagner les administrations publiques dans l’hébergement sécurisé de leurs données, tout en facilitant l’accès de l’ensemble de la population aux outils numériques.
L’ADD s’engage dans la promotion d’une culture numérique responsable et la protection des enfants face aux risques liés au digital. Peut-on avoir plus de détails sur cette initiative ?
En parallèle, fidèle à ses missions, l’ADD s’engage résolument dans la promotion d’une culture numérique responsable et la protection des enfants face aux risques liés au digital. À cet effet, et en collaboration avec les principaux acteurs de l’écosystème numérique, l’Agence a initié le programme «Culture digitale/Protection des enfants en ligne». Cette initiative a pour vocation de sensibiliser et de former les citoyens à une utilisation du digital à la fois responsable et sécurisée, renforçant ainsi les bases d’une société numérique harmonieuse et protectrice.
Les objectifs de cette initiative sont :
• Inculquer les bonnes pratiques et les techniques d'usage sécurisé du digital auprès des enfants, les familiarisant dès leur plus jeune âge avec un usage responsable du numérique.
• Informer, sensibiliser et équiper les parents, tuteurs et éducateurs avec des solutions, recommandations et outils pour les accompagner dans leur rôle d'éducation et de protection des enfants en ligne.
• Développer chez les enfants une vigilance et une capacité d’autoprotection en ligne, en les rendant conscients des risques potentiels et en les dotant des outils pour y faire face.
• Limiter les risques en ligne pour les enfants, en créant un environnement digital plus sûr pour les plus jeunes.
En termes de gouvernance de l’initiative, un Comité de coordination national a été créé en novembre 2020 afin d’assurer le pilotage et le suivi de mise en œuvre du plan d’action de cette initiative. L’ADD est chargée de coordonner les travaux de ce comité et d’assurer la mise en œuvre du plan précité.
Ce comité se réunit régulièrement pour statuer sur l’état d’avancement des projets du plan d’action de l’initiative.
Il est composé de différents acteurs concernés, à savoir : le ministère de la Justice ; le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration ; le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports ; le ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille ; Bank Al Maghrib ; la Haute Autorité de la communication audiovisuelle ; la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information ; la Gendarmerie Royale ; la Direction générale de la Sûreté nationale ; l’Agence nationale de réglementation des télécommunications ; l’Agence de développement du digital ; et l’Observatoire national des droits de l’enfant.
En termes de réalisations, et depuis le lancement de l’initiative, plusieurs actions ont été réalisées dont :
• Lancement de la plateforme nationale institutionnelle de sensibilisation e-himaya (www.e-himaya.gov.ma), qui offre aux cibles concernées (parents/tuteurs, enfants, jeunes, enseignants, etc.) des contenus d’information et de sensibilisation sur la culture d’usage sécurisé du digital et de protection des enfants et jeunes en ligne.
• Élaboration et publication de 20 guides de sensibilisation en deux langues (arabe, français) pour les cibles qui traitent différentes thématiques comme les jeux vidéo, le cyberharcèlement, les enfants et les écrans, les réseaux sociaux, etc.
• Conception et production de plusieurs supports de communication digitale en arabe et en français (capsules vidéo, affiches, infographies, etc.) pour les cibles qui traitent différentes thématiques relatives à la protection des enfants en ligne.
• Lancement d’une campagne digitale (réseaux sociaux) de sensibilisation sur la culture d’usage sécurisé du digital.
• L’organisation, en partenariat avec les acteurs concernés (ministère de l’Éducation nationale du préscolaire et des sports, ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Observatoire national des droits de l’enfant, Union internationale des télécommunications, etc.), de plusieurs ateliers de sensibilisation et de formation sur la culture d’usage sécurisé du digital et de promotion de la plateforme nationale e-Himaya pour les enfants. Ont bénéficié de ces ateliers, qui ont été organisés en présentiel au niveau de différentes villes du Royaume, 18.000 participants incluant notamment des enfants, des jeunes, des enseignants, des associations, des professionnels/acteurs impliqués dans la protection des enfants des risques de l’usage inapproprié des outils digitaux.
Comment se décline le rôle de l’ADD dans la gouvernance du chantier de l’Open Data ?
Le Maroc s’est également inscrit, lors des dernières années, dans le mouvement du «Gouvernement ouvert» et Open Data, et a fourni des efforts pour garantir l’émergence d’un écosystème digital, particulièrement celui lié à l’Open Data, et assurer son développement en vue de faire bénéficier à la fois l’administration, l’entreprise et le citoyen des retombées positives y afférentes.
Dans ce cadre, et tenant compte des actions entreprises par les parties prenantes concernées, et conformément à ses missions, l’ADD a lancé, en 2019, le chantier Open Data visant à maximiser l’impact de l’ouverture et le partage des données publiques à l’échelle nationale, à contribuer au renforcement de la transparence et l’ouverture au niveau de l’Administration, à faciliter l’accès aux données publiques par les usagers (citoyens, entreprises, etc.), et à proposer de nouvelles ressources pour l'innovation économique et sociale et créer de la valeur économique pour les entreprises.
Ce chantier s’inscrit également dans le cadre de l’exécution des engagements du Maroc en matière de «Gouvernement ouvert», notamment l’engagement relatif au renforcement de la publication et la réutilisation de l’Open Data, dont la mise en œuvre est coordonnée par l’ADD.
En termes de gouvernance de ce chantier, un comité de pilotage a été créé en décembre 2019 afin d’assurer le pilotage et le suivi de mise en œuvre du plan d’action de ce chantier. L’ADD est chargée de coordonner les travaux de ce Comité et d’assurer la mise en œuvre du plan d’action précité.
Ce comité se réunit régulièrement pour statuer sur l’état d’avancement du plan d’action du chantier Open Data.
Il est composé de différents acteurs concernés, à savoir le ministère de l’Économie et des finances ; le ministère de la Jeunesse, de la culture, et de la communication (département de la Communication) ; le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l'administration ; le Haut-Commissariat au Plan ; l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption ; l’Agence nationale de réglementation des télécommunications et l’Agence de développement du digital.
En termes de réalisations, plusieurs actions ont été réalisées dont :
• L’élaboration, en 2020, d’une étude «Open Data Readiness Assessment» portant sur le développement de l’Open Data au Maroc, réalisée par l’Agence de développement du digital, sous la supervision du «COPIL», et en étroite coordination avec les acteurs publics et privés marocains concernés. À l’issue de cette étude, un plan d’action national Open Data a été élaboré.
• La mise en place des groupes de travail thématiques (inventaire de données, référentiels de données, standards techniques, etc.).
• La désignation des Responsables Open Data (ROD) et des Gestionnaires de données (GdD) au niveau des organismes et institutions publics (plus de 180 ROD/GdD ont été désignés au niveau de plus de 100 organismes et institutions).
• Le lancement de la nouvelle version du Portail national de l’Open Data (www.data.gov.ma). Ce portail donne accès à des données publiques produites par plusieurs organismes publics, en utilisant, autant que possible, des formats ouverts, standards et documentés pour faciliter l’exploitation et la réutilisation de ces données. À fin octobre 2024, il y a eu : La publication et la mise à jour de plus de 600 jeux de données sur le portail (une augmentation de 350% depuis le lancement de la nouvelle version du portail) couvrant 20 thèmes. Ces jeux de données sont fournis par 41 producteurs de données adhérents sur le portail (une augmentation de 150%).
• Plus de 100.000 téléchargements des jeux de données, avec 300.000 visiteurs, et 1400.000 pages vues.
• L’organisation de plusieurs ateliers de sensibilisation et de formation au profit respectivement des hauts responsables des organismes et institutions publics et des Responsables Open Data et Gestionnaires de données désignés au niveau de ces organismes et institutions, au niveau central et régional, et ce, pour instaurer la culture Open Data et renforcer les connaissances et compétences en la matière. Plus de 1.200 personnes ont bénéficié de ces ateliers de sensibilisation/formation.
• L’élaboration d’un projet de décret visant à renforcer le développement de l’Open Data au Maroc.
• L’organisation d’un Hackathon Open Data en vue d’exploiter le potentiel des données ouvertes pour créer des solutions à impact social. Le Hackathon était une occasion pour créer une synergie et une collaboration entre les producteurs de données (administrations) et les ré-utilisateurs de données (startups, chercheurs, société civile, etc.).
• L’organisation des rencontres de concertations et des ateliers de sensibilisation avec les acteurs non gouvernementaux (secteur privé, monde académique, société civile, etc.).
Les défis à relever incluent la réduction des disparités régionales, la formation continue pour suivre l’évolution rapide des technologies et l’instauration d’une culture numérique généralisée.
Quel rôle joue l’ADD dans la structuration de l’écosystème d’intelligence artificielle, notamment à travers des programmes comme «Al Khawarizmi», et comment ces initiatives soutiennent-elles la compétitivité du Maroc à l’échelle mondiale ?
L'intelligence artificielle (IA) s'impose comme un vecteur de progrès incontournable, capable de transformer en profondeur les économies et les sociétés. Conscient de son potentiel, le Maroc a inscrit l'IA au cœur de sa stratégie «Maroc Digital 2030», visant à faire du Royaume un leader régional des technologies émergentes.
L'ADD, en étroite collaboration avec le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), joue un rôle moteur dans la structuration d'un écosystème national d'IA dynamique et performant. À ce titre, le programme «Al Khawarizmi», fleuron de cette ambition, illustre parfaitement l'engagement du Maroc à se positionner à la pointe de l'innovation en matière d'IA. Il se positionne comme un véritable catalyseur pour l’écosystème national de l’intelligence artificielle, en s’appuyant sur trois axes stratégiques complémentaires et déterminants pour le développement économique et social du Maroc.
Ce programme soutient 45 projets de recherche appliquée avec un accent particulier sur des secteurs clés tels que l’agriculture intelligente, la santé connectée et les industries 4.0, des domaines à fort potentiel de transformation grâce à l’IA. Le financement accordé permet aux chercheurs marocains de mener des travaux de pointe et de développer des solutions innovantes, spécifiquement adaptées aux besoins et aux défis du pays.
Au-delà du financement, «Al Khawarizmi» offre un accompagnement personnalisé à plus de 150 chercheurs et doctorants, leur fournissant des ressources et un coaching spécialisé sur des enjeux essentiels tels que la valorisation de la recherche, la propriété intellectuelle, l’entrepreneuriat et le transfert technologique vers l’industrie. Ce soutien permet aux chercheurs de convertir leurs idées novatrices en applications concrètes, contribuant ainsi à la création de valeur et à la génération d’emplois au Maroc.
Enfin, le programme joue un rôle fédérateur en favorisant la création de synergies entre les centres de recherche et les entreprises. En facilitant le transfert de technologie et en soutenant l’intégration de l’IA dans le secteur privé, «Al Khawarizmi» stimule l’innovation et accélère l’adoption de solutions technologiques avancées par les entreprises marocaines, renforçant ainsi leur compétitivité et leur positionnement à l’échelle internationale.
Par ailleurs, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les différents secteurs d’activité représente un levier stratégique majeur pour renforcer la compétitivité du Maroc. En tirant pleinement parti des potentialités offertes par l’IA, le Royaume est en mesure d’améliorer l’efficacité des services publics et privés, en automatisant les tâches, en optimisant les processus et en personnalisant les services. Cette évolution conduit à une nette amélioration de la qualité et de l’efficience des services fournis, répondant ainsi aux attentes croissantes des citoyens.
De surcroît, le Maroc joue un rôle actif dans l'élaboration des standards internationaux en matière d’IA. Son implication dans la recherche et le développement technologique lui permet de contribuer aux débats et aux initiatives mondiales portant sur l’éthique, la réglementation et la gouvernance de l’IA.
Comment le Gitex Africa Morocco contribue-t-il à la réussite de la transformation digitale du Maroc ?
Le Gitex Africa Morocco, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, s’affirme comme un événement majeur pour la transformation digitale du Maroc. Bien plus qu’un simple salon technologique, il représente une plateforme stratégique permettant au Royaume de consolider son leadership régional et d’accélérer la dynamique technologique à l’échelle du continent africain.
Cet événement d'envergure se présente comme une vitrine exceptionnelle pour les initiatives marocaines et africaines en matière de transformation digitale. Il permet de mettre en lumière les solutions innovantes développées localement dans des secteurs clés tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité et les technologies de pointe. Cet événement phare agit comme un véritable aimant pour les investissements stratégiques, en connectant les acteurs clés de l'écosystème numérique : startups, TPME, grandes entreprises, institutions publiques et investisseurs internationaux.
Par ailleurs, l'Agence de développement du digital joue un rôle crucial dans l'organisation et la réussite du Gitex Africa Morocco. En tant qu’organisme hôte et partenaire, l'ADD mobilise l’écosystème national, encourage la participation des entreprises marocaines et assure une visibilité mondiale aux initiatives du Royaume. L'ADD facilite également les échanges entre les participants internationaux, contribuant ainsi à la création de partenariats stratégiques et au développement de l'écosystème numérique africain.
Ainsi, les deux premières éditions du Gitex Africa Morocco ont été couronnées de succès, confirmant le potentiel immense de cet événement. La première édition a rassemblé plus de 900 organismes et 400 startups, attirant plus de 32.000 visiteurs de 128 pays. La deuxième édition a enregistré une croissance significative, avec plus de 45.000 visiteurs, 1.400 exposants et plus de 680 startups dont 200 marocaines sur une superficie d’exposition de plus de 62.900 m². Ces chiffres témoignent de l’attractivité grandissante du Gitex Africa Morocco et de son impact positif sur l'écosystème numérique marocain et africain.
Dans cette optique, la prochaine édition du Gitex Africa Morocco, prévue en avril 2025 à Marrakech, s’annonce comme un événement incontournable pour les acteurs de la transformation digitale en Afrique. Avec des prévisions ambitieuses en termes de plus de 45.000 visiteurs venus de 130 pays, 1.500 exposants et plus de 660 intervenants de renommée mondiale, cette édition sera l’occasion de renforcer la dynamique enclenchée par les éditions précédentes et de consolider le positionnement du Maroc en tant que leader technologique continental. Le Gitex Africa Morocco contribue ainsi à la réalisation de la vision stratégique du Royaume, qui vise à faire du Maroc un acteur clé de la révolution numérique mondiale.
En conclusion, à travers l’ensemble de ces initiatives ambitieuses, l'ADD incarne la détermination du Maroc de s'ériger en leader numérique continental et en acteur incontournable de la révolution numérique mondiale. En inscrivant le digital au cœur de sa stratégie de développement, le Maroc s'engage avec conviction dans un avenir où la technologie devient un levier essentiel pour le progrès social et économique, et où l'innovation ainsi que l'inclusion constituent les principes fondateurs de cette transformation.