Le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Karim Zidane, a affirmé que 98% des actions prévues dans la feuille de route stratégique pour l'amélioration du climat des affaires 2023-2026 ont d’ores et déjà été lancées, et qu’environ 60% d’entre elles ont été réalisées à la fin du mois de juin dernier. S’exprimant lundi à la Chambre des représentants, lors de la séance des questions orales, le ministre a précisé que la Commission nationale du climat des affaires, en coordination avec son ministère, assurait un suivi mensuel de la mise en œuvre des initiatives en lien avec les départements et institutions concernés.
Des réformes structurelles déjà amorcées
Parmi les réformes engagées dans le cadre de cette stratégie, Zidane a cité la généralisation de la création d’entreprises par voie électronique, la mise en œuvre du cadre juridique de l’arbitrage et de la médiation, l’amélioration des délais de paiement, ainsi que la simplification des procédures administratives liées à l’investissement. Il a également mis l’accent sur le renforcement de la coordination territoriale dans la gestion du climat des affaires. Le ministère, a-t-il précisé, est mobilisé pour restructurer et simplifier une quinzaine de parcours d’investissement, de la phase initiale jusqu’à l’aboutissement. Les secteurs industriels, notamment ceux liés à l’agroalimentaire, à la production de médicaments et aux dispositifs médicaux, font l’objet d’une attention particulière.
Un engagement pour un développement régional équitable
En outre, le ministre a réaffirmé son engagement en faveur d’un développement équilibré de l’ensemble des régions du Royaume, citant notamment la région de Draâ-Tafilalet, riche, selon lui, en ressources humaines qualifiées, en potentiel agricole, minier et énergétique. Pour le ministre, l’amélioration de la gouvernance et la mise en place d’une politique d’investissement intégrée, prenant en compte les spécificités territoriales, sont au cœur de la réforme gouvernementale. L’objectif : installer une nouvelle architecture régionale de l’investissement, fondée sur la transparence, la compétitivité et la création d’emplois locaux.
Une prime territoriale pour dynamiser les zones peu attractives
Le ministre a également mis en avant une mesure incitative majeure : le lancement d’une prime territoriale visant à soutenir les projets implantés dans les zones les moins attractives du Royaume. Cette prime, qui couvre 80% des provinces et préfectures, représente entre 10 et 15% du montant total de l’investissement, selon les zones ciblées. Par ailleurs, le renforcement du rôle des centres régionaux d’investissement (CRI) et l’élargissement des attributions des commissions régionales unifiées figurent parmi les piliers de cette dynamique de réforme.
Vers une décentralisation des décisions d’investissement
Autre avancée notable : la décentralisation des accords d’investissement dont le montant est inférieur à 250 millions de dirhams, une mesure qui, selon le ministre, accélérera la prise de décision, tout en garantissant l’efficacité de l’action publique et la cohérence entre les acteurs autour des objectifs de développement et de création d’emplois dans chaque région.
