En Inde, dans le cadre d’une visite de découverte du pays et de ses institutions, une délégation de journalistes africains a poursuivi son parcours institutionnel par la découverte de la Coalition for Disaster Resilient Infrastructure (CDRI). Cette étape, animée par Mallika Srinivasan, Media and Communication Specialist de l’organisation, a permis aux représentants des médias de découvrir une initiative indienne au rayonnement mondial, particulièrement attentive aux défis africains.
Le tournant décisif intervient en 2019, lors du Sommet sur l’Action climatique, quand «notre Premier ministre, Shri Narendra Modi, a lancé le CDRI, appelant le monde à nous rejoindre pour travailler spécifiquement sur la réduction des risques liés aux infrastructures». Depuis ses débuts modestes avec 18 membres, la coalition a connu une croissance remarquable. «Aujourd’hui, nous sommes fiers de compter 54 membres !» s’est félicitée Mallika Srinivasan, précisant que cette coalition rassemble «des gouvernements nationaux, des agences des Nations unies, des banques de développement, des institutions du secteur privé», avec une adhésion qui «s’étend sur différentes géographies et régions».
L’engagement de l’Union africaine, qui «nous a rejoints très récemment, le 5 juin à Genève», témoigne de l’intérêt croissant du continent pour cette initiative. Parmi les membres africains, la spécialiste a cité «le Kenya, la Guinée et les Seychelles» comme adhérents récents, ainsi que «le Ghana, l’île Maurice, Madagascar, le Tchad et le Soudan du Sud».
«L’infrastructure à construire en Afrique dans les 20 prochaines années pourrait égaler celle des 200 dernières années !», a-t-elle déclaré avec enthousiasme, ajoutant que «c’est le moment d’intégrer la résilience dans la planification et le développement des nouvelles infrastructures». L’argument économique est séduisant : «Chaque dollar investi dans la résilience peut rapporter 4 dollars en pertes évitées».
Le volet formation constitue un axe majeur de l’action du CDRI. «Plus de 450 fonctionnaires de plus de 60 pays ont bénéficié de ses programmes de courte durée via le programme ITEC du gouvernement indien», a révélé Mallika Srinivasan. Le Programme de bourses témoigne de cette priorité accordée à la recherche. «Chaque année, nous offrons des subventions d’environ 5.000 dollars à des chercheurs en début ou en milieu de carrière, travaillant sur des idées innovantes», a-t-elle expliqué, précisant que «nous avons déjà soutenu 212 boursiers dans 26 pays, dont 30% sont des femmes». L’initiative IRAX (Infrastructure Resilience Academic Exchange), lancée il y a deux ans, vise à «intégrer les concepts de résilience des infrastructures dans l’enseignement supérieur et à former la prochaine génération de professionnels». Infrastructures résilientes, Afrique résiliente
La coalition a développé un programme spécifiquement dédié au continent, baptisé «Infrastructures résilientes, Afrique résiliente». Cette initiative «vise à soutenir les priorités nationales d’adaptation et de résilience en Afrique, en s’alignant sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine», a précisé la responsable. Les modalités d’adhésion ont été présentées comme simples et accessibles. «Rejoindre le CDRI est très simple. Il suffit de soumettre une lettre d’intention qui endosse la Charte du CDRI», a expliqué Mallika Srinivasan, précisant que cette approbation peut venir «du gouvernement national, d’une agence dédiée à la gestion des catastrophes, ou de tout ministère responsable des infrastructures». Cette découverte du CDRI a ainsi permis aux journalistes africains de mesurer l’ampleur des initiatives indiennes en matière de coopération internationale, particulièrement tournées vers les défis climatiques et infrastructurels que connaît le continent.
Une coalition née de l’urgence climatique
L’histoire du CDRI remonte à 2015, dans le sillage de l’Accord de Paris et de l’adoption du Cadre de Sendai par l’Assemblée générale des Nations unies. «L’Inde a porté un vif intérêt à la réduction des pertes liées aux infrastructures. Nous avons alors identifié un manque d’efforts concertés pour réduire ces pertes et un besoin criant de créer une coalition dédiée à cette problématique», a expliqué la responsable.Le tournant décisif intervient en 2019, lors du Sommet sur l’Action climatique, quand «notre Premier ministre, Shri Narendra Modi, a lancé le CDRI, appelant le monde à nous rejoindre pour travailler spécifiquement sur la réduction des risques liés aux infrastructures». Depuis ses débuts modestes avec 18 membres, la coalition a connu une croissance remarquable. «Aujourd’hui, nous sommes fiers de compter 54 membres !» s’est félicitée Mallika Srinivasan, précisant que cette coalition rassemble «des gouvernements nationaux, des agences des Nations unies, des banques de développement, des institutions du secteur privé», avec une adhésion qui «s’étend sur différentes géographies et régions».
L’engagement de l’Union africaine, qui «nous a rejoints très récemment, le 5 juin à Genève», témoigne de l’intérêt croissant du continent pour cette initiative. Parmi les membres africains, la spécialiste a cité «le Kenya, la Guinée et les Seychelles» comme adhérents récents, ainsi que «le Ghana, l’île Maurice, Madagascar, le Tchad et le Soudan du Sud».
L’Afrique au cœur des préoccupations
La présentation a particulièrement mis l’accent sur les défis africains. «L’Afrique est un continent qui nous tient particulièrement à cœur», a souligné Mallika Srinivasan, rappelant que le continent «fait face à de nombreux défis dus au changement climatique et aux catastrophes naturelles, qui sont devenues plus extrêmes et intenses». Les chiffres présentés sont éloquents : «Nous estimons que l’Afrique subit une perte annuelle moyenne d’environ 12,6 milliards de dollars américains due aux catastrophes, et les inondations en sont la principale cause.» Cependant, la responsable du CDRI a présenté cette situation sous un angle optimiste, évoquant «une formidable opportunité».«L’infrastructure à construire en Afrique dans les 20 prochaines années pourrait égaler celle des 200 dernières années !», a-t-elle déclaré avec enthousiasme, ajoutant que «c’est le moment d’intégrer la résilience dans la planification et le développement des nouvelles infrastructures». L’argument économique est séduisant : «Chaque dollar investi dans la résilience peut rapporter 4 dollars en pertes évitées».
Des programmes concrets et diversifiés
Le CDRI propose plusieurs mécanismes d’intervention, dont l’Assistance technique constitue l’un des piliers. «Actuellement, 14 pays membres en bénéficient», a précisé Mallika Srinivasan, expliquant que l’organisation se concentre «sur des secteurs clés comme l’énergie, les transports (aéroports, ports, routes), la santé et le développement urbain». Les exemples concrets ne manquent pas : «Nous avons reçu de nombreuses demandes de pays africains comme le Rwanda, le Ghana et Madagascar pour évaluer la résilience de leurs infrastructures de télécommunications et fournir des recommandations». Le programme IRIS (Infrastructure pour des États insulaires résilients) illustre cette approche ciblée. «Nous apportons une assistance technique à 24 PEID dans 25 pays à travers les Caraïbes, l’océan Indien et le Pacifique», a détaillé la spécialiste, précisant que «les Comores, l’île Maurice et les Seychelles reçoivent notre soutien dans le cadre d’IRIS». Formation et recherche au service de la résilienceLe volet formation constitue un axe majeur de l’action du CDRI. «Plus de 450 fonctionnaires de plus de 60 pays ont bénéficié de ses programmes de courte durée via le programme ITEC du gouvernement indien», a révélé Mallika Srinivasan. Le Programme de bourses témoigne de cette priorité accordée à la recherche. «Chaque année, nous offrons des subventions d’environ 5.000 dollars à des chercheurs en début ou en milieu de carrière, travaillant sur des idées innovantes», a-t-elle expliqué, précisant que «nous avons déjà soutenu 212 boursiers dans 26 pays, dont 30% sont des femmes». L’initiative IRAX (Infrastructure Resilience Academic Exchange), lancée il y a deux ans, vise à «intégrer les concepts de résilience des infrastructures dans l’enseignement supérieur et à former la prochaine génération de professionnels». Infrastructures résilientes, Afrique résiliente
La coalition a développé un programme spécifiquement dédié au continent, baptisé «Infrastructures résilientes, Afrique résiliente». Cette initiative «vise à soutenir les priorités nationales d’adaptation et de résilience en Afrique, en s’alignant sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine», a précisé la responsable. Les modalités d’adhésion ont été présentées comme simples et accessibles. «Rejoindre le CDRI est très simple. Il suffit de soumettre une lettre d’intention qui endosse la Charte du CDRI», a expliqué Mallika Srinivasan, précisant que cette approbation peut venir «du gouvernement national, d’une agence dédiée à la gestion des catastrophes, ou de tout ministère responsable des infrastructures». Cette découverte du CDRI a ainsi permis aux journalistes africains de mesurer l’ampleur des initiatives indiennes en matière de coopération internationale, particulièrement tournées vers les défis climatiques et infrastructurels que connaît le continent.