«L’absence d’équité dans la répartition des soins est flagrante. Le secteur privé, concentré dans les grandes villes, capte 95% des remboursements de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale), laissant le secteur public sous-financé et les régions reculées sans solution viable», a dénoncé Rachid Hammouni, président du groupe du progrès et du socialisme, lors de son intervention.
Ces chiffres illustrent, selon lui, la domination des cliniques privées, qui comptent 439 établissements concentrés principalement dans les grandes villes. Une réalité qui alimente les inégalités territoriales et sociales, «les habitants des zones rurales n’ayant d’autre choix que de parcourir des centaines de kilomètres ou de débourser des sommes astronomiques pour accéder à des soins de qualité». Pire encore, certaines cliniques privées auraient recours à des «pratiques douteuses», selon M. Hammouni, et exploitent des dossiers de remboursement fictifs grâce à des intermédiaires. Une situation qui reflète, selon lui, «l’inefficacité des mécanismes de régulation, notamment de l’Autorité supérieure de la santé».
M. Tahraoui a également mis en avant le programme de réhabilitation de 1.400 centres de santé de proximité à travers le pays, dont 800 sont déjà opérationnels. «Ces centres, modernes et bien équipés, offriront des services de qualité aux citoyens, même dans les régions les plus reculées», a-t-il assuré. Le ministre a en outre souligné que les efforts ne se limitaient pas aux infrastructures : «Nous travaillons aussi pour améliorer les conditions de travail des professionnels de santé pour freiner leur exode vers le secteur privé ou à l’étranger».
Ces chiffres illustrent, selon lui, la domination des cliniques privées, qui comptent 439 établissements concentrés principalement dans les grandes villes. Une réalité qui alimente les inégalités territoriales et sociales, «les habitants des zones rurales n’ayant d’autre choix que de parcourir des centaines de kilomètres ou de débourser des sommes astronomiques pour accéder à des soins de qualité». Pire encore, certaines cliniques privées auraient recours à des «pratiques douteuses», selon M. Hammouni, et exploitent des dossiers de remboursement fictifs grâce à des intermédiaires. Une situation qui reflète, selon lui, «l’inefficacité des mécanismes de régulation, notamment de l’Autorité supérieure de la santé».
Des inégalités territoriales flagrantes
La situation est encore plus critique dans des régions comme Draâ-Tafilalet, où le ratio de lits hospitaliers reste bien en deçà de la moyenne nationale. Imane Lamawi, députée du Parti authenticité et modernité (PAM), a ainsi signalé que «dans certaines provinces, les citoyens doivent attendre des mois pour consulter un médecin, quand ils ne sont pas envoyés dans des cliniques privées à Marrakech ou Ouarzazate». Avec un taux de seulement 0,68 lit pour 1.000 habitants dans cette région, contre une moyenne nationale de 1,1, les infrastructures publiques peinent à répondre aux besoins. Cette réalité pousse de nombreux Marocains à se tourner vers les cliniques privées, amplifiant ainsi leur rôle dans le système de santé, mais aussi les coûts pour les ménages.Le ministre met en avant l’effort d’investissement public
Face à ces critiques, Amine Tahraoui a défendu avec force l’action du ministère : «Nous avons un objectif clair : garantir un accès équitable et de qualité aux soins pour tous les Marocains» a-t-il affirmé. Le ministre a alors mis en lumière une série de mesures qui s’inscrivent dans la loi-cadre 06-22 sur la réforme du système de santé, adoptée en 2022 afin de réaliser cet objectif. Parmi elles, la construction de cinq grands centres hospitaliers universitaires (CHU) dans des villes stratégiques comme Agadir, Tanger et Laâyoune. «Ces établissements, avec une capacité totale de 3.000 lits, permettront de réduire les disparités régionales et d’offrir des soins spécialisés dans des zones longtemps négligées», a-t-il déclaré.M. Tahraoui a également mis en avant le programme de réhabilitation de 1.400 centres de santé de proximité à travers le pays, dont 800 sont déjà opérationnels. «Ces centres, modernes et bien équipés, offriront des services de qualité aux citoyens, même dans les régions les plus reculées», a-t-il assuré. Le ministre a en outre souligné que les efforts ne se limitaient pas aux infrastructures : «Nous travaillons aussi pour améliorer les conditions de travail des professionnels de santé pour freiner leur exode vers le secteur privé ou à l’étranger».