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Mardi 21 Mai 2024
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Réforme du Code de la famille : le RNI, le MP, l’USFP et l’Istiqlal livrent leurs conceptions

Dans le cadre des consultations et auditions qu’elle mène conformément à la teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, l'Instance chargée de la révision du Code de la famille a reçu, vendredi, les partis du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Mouvement populaire (MP), de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et de l’Istiqlal, qui lui ont fait part de leurs visions quant à cette réforme.

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Les quatre formations politiques ont livré leurs visions de cette réforme du Code de la famille à l'aune de leurs repères idéologiques. Ainsi, les propositions présentées par le RNI procèdent de «ses principes qui découlent de la social-démocratie et de la nécessité de renforcer les droits, la cohésion familiale et l'égalité», comme l’a souligné la présidente de la Fédération nationale des femmes du RNI, Amina Benkhadra.



Dans une déclaration à la presse à l'issue de la séance d'audition, Mme Benkhadra a fait savoir que les recommandations soumises par son parti «prennent en considération les conventions internationales conclues par le Maroc et la Constitution de 2011». Elle a par ailleurs noté que le chantier d'amendement du Code de la famille intervient dans un contexte marqué par les mutations majeures qu'a connues le Maroc au cours des deux dernières décennies, aussi bien sur les plans juridique et institutionnel qu'en matière d'élaboration des politiques publiques. Le Code de la famille, adopté en 2004, a-t-elle dit, «constituait à l'époque une évolution importante dans le processus de changements du Royaume, traduisant l'interaction avec les droits des femmes et la famille», expliquant que ce chantier de réforme permettra, au regard des dysfonctionnements constatés, de consolider les droits de la femme et de l'enfant et de préserver l'intérêt supérieur de la famille.

Pour sa part, la présidente de l'organisation des femmes harakies, Khadija El Gour, a indiqué, dans une déclaration similaire, que «cette rencontre a été l'occasion pour présenter le mémorandum du MP qui procède du référentiel intellectuel et politique du Parti, basé sur le libéralisme social et démocratique, dans le cadre des spécificités et des valeurs authentiques de la société marocaine». Les propositions du parti de l'épi portent sur les différents articles du Code de la famille, dans la perspective de les étoffer à travers la mise en œuvre des principes constitutionnels et des dispositions des conventions et chartes internationales ratifiées par le Maroc, a-t-elle précisé. Mme El Gour a par ailleurs affirmé que les propositions du MP ont pour fondements les constantes rassemblant la nation marocaine pour construire une famille solide, unie et équilibrée qui soit fondée sur les valeurs de solidarité, d'entraide et de compassion.

De son côté, le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar, a déclaré à la presse que «la mise en application du Code de la famille, dont les dispositions sont entrées en vigueur il y a vingt ans, et étaient alors perçues comme un grand pas en avant, a révélé certaines incohérences». L'USFP souhaite que les amendements qui vont être apportés au Code de la famille «soient équitables et conformes aux exigences de notre époque», en insistant sur la nécessité de prendre en compte les droits des femmes et l'intérêt fondamental des enfants afin de construire une société équilibrée.

Le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka, a indiqué, quant à lui, dans une déclaration à la presse, que «le Parti de l'Istiqlal considère le chantier de la réforme du Code de la famille comme étant une démarche participative de grande importance». Les propositions présentées par le PI visent principalement à renforcer la cohésion familiale, à préserver l'intérêt supérieur des enfants et à consolider les droits de la femme, tout en respectant les dispositions des textes de la Charia et la jurisprudence, a-t-il relevé. Il a aussi souligné la nécessité d'œuvrer dans le cadre de ce chantier pour mettre en place des mesures d'accompagnement permettant d'améliorer la situation des familles, notamment l'institutionnalisation de la réconciliation familiale, le développement et le renforcement des tribunaux de la famille et des politiques publiques favorisant l'emploi et l'autonomisation des femmes.
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