Le Matin : La progression du Maroc de 3 places dans le classement mondial de l’IDH est qualifiée de «réalisation importante». Quelle est la portée de cette avancée pour le Royaume ?
Otmane Gair : Il s’agit une avancée importante qui reflète les progrès réalisés dans la concrétisation des différents chantiers du Projet de l’État social, érigé en priorité stratégique par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, à travers notamment l’accélération de la mise en œuvre des programmes de transformation sociale dans le domaine de la couverture médicale, de l’éducation, de la santé, de l’aide sociale directe aux ménages et de l’aide directe au logement. L’État social est ainsi une vision Royale pour un Maroc à la mesure de son plein potentiel humain. Nous soulignons aussi un engagement du gouvernement pour la mise en œuvre de cette vision Royale, à travers un alignement de son programme quinquennal (2021-2026) sur les directives Royales faisant de la promotion du capital humain la finalité du nouveau modèle de développement du Royaume à l’horizon 2035.
C’est la première fois en 10 ans que le Maroc fait un tel bond dans ce classement. À quoi attribuez-vous cette performance ?
Le rapport mondial sur le développement humain 2023-2024 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) souligne que le Maroc est sur une voie de progrès constant en matière de développement humain. Avec des efforts concertés dans les domaines de l’éducation, de la santé et du développement économique, le Maroc vise à assurer une croissance inclusive et des opportunités équitables pour tous ses citoyens, selon les termes dudit rapport.
Il faut souligner dans ce sens que le Maroc rattrape des déficits enregistrés durant la période précédente portant sur l’efficacité des politiques publiques engagées dans le domaine du développement humain, leur cohérence intrinsèque et leur convergence.
Quelle est l’importance de cette performance par rapport à la moyenne régionale ?
La valeur de l’IDH du Maroc, à savoir 0,698, est supérieure à la moyenne des pays du groupe à développement humain moyen, établie à 0,640. Parmi les pays à développement humain moyen, le Maroc a affiché la quatrième plus forte progression de l’IDH en moyenne annuelle entre 1990 et 2022, après le Myanmar, le Bangladesh, le Cambodge et l’Ouganda. Sur la période 2010-2022, il affiche la troisième performance, devancé par le Myanmar et le Bangladesh. Le taux d’accroissement moyen de l’IDH du Maroc entre 1990 et 2022 dépasse nettement celui des pays à niveau de développement humain moyen, ainsi que celui des États arabes. Il en est de même en ce qui concerne les périodes 1990-2000, 2000-2010 et 2010-2022.
La comparaison des données du Maroc avec la Tunisie et l’Égypte, deux pays appartenant au groupe des pays à développement humain élevé, s’avère tout à fait pertinente car elle permet de déceler les raisons qui freinent encore le développement humain dans notre pays. Il s’agit de l’insuffisance de la croissance économique et du retard en matière d’instruction de la population. Et pourtant, le Maroc a gagné trois places au classement de l’IDH, alors que l’Égypte et la Tunisie ont respectivement connu un recul de 8 et 4 places. C’est que les gains récents enregistrés par le Maroc témoignent de la résilience acquise par le pays à la faveur du lancement des chantiers sociaux initiés par le Souverain dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale.
Quels sont les principaux facteurs ayant permis ces progrès en matière de développement humain au Maroc selon le rapport ?
Pour cette performance, les composantes qui ont le plus contribué à la progression de l’IDH du Maroc sont celles relatives à l’espérance de vie et à la durée attendue de scolarisation, qui ont enregistré respectivement un accroissement de 1,4 et 4,3%. En revanche, les composantes afférentes au revenu national brut par habitant et à la durée moyenne de scolarisation ont pesé légèrement sur la progression de l’IDH. Ainsi, le revenu national brut par habitant n’y a contribué qu’à hauteur de 0,1%, ne rattrapant que partiellement les pertes enregistrées suite à la crise de Covid-19. Quant à la durée moyenne de scolarisation, elle est demeurée inchangée depuis 2020, à 6,1 années.
La généralisation de l’accès à la couverture médicale est un des chantiers phares, quel est son apport dans ce sens ?
La généralisation de l’AMO et la mise en œuvre du Programme d’aide sociale directe (PASD), constituent plus que jamais de puissants leviers au service du renforcement de la résilience des populations, en les protégeant contre les différents risques de précarité sociale et économique. La sécurité humaine des ménages dépend, dans une large mesure, de l’accès aux droits et services publics fondamentaux, tels que l’éducation, la santé et l’exercice d’une activité économique rémunérée. Il s’agit d’un minimum social sans lequel il n’est point de sécurité humaine qui, pour rappel, se trouve à la base de tout développement humain.
C’est le sens même du Projet de l’État social prôné par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, qui est de s’assurer que tous les individus soient protégés contre les risques sociaux à chaque étape de leur cycle de vie, et que ceux qui font face à des conditions de vulnérabilité particulières (handicap, maladie, abandon familial ou pauvreté) puissent bénéficier des filets sociaux par le biais de mécanismes de ciblage objectif. Les réformes engagées visent aussi à assurer un accès généralisé et équitable à la santé, à l’alimentation, à l’éducation, au logement et au travail décent, etc.
La protection contre les aléas de la vie, les vulnérabilités et la pauvreté constitue une garantie pour renforcer la résilience des populations et leur donner les moyens pour sortir de l’impasse, en investissant dans les générations montantes, voie ultime pour intégrer un cercle vertueux de développement.
L’approche gouvernementale vise à «faire de la famille le socle» des réformes selon vous. Quelle est la philosophie derrière cette vision ?
La famille est le noyau de base de la société marocaine, c’est dans cette perspective que la Constitution insiste sur l’amélioration des conditions familiales. Dans ce sens, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a affirmé à l’occasion de son discours adressé au Parlement en octobre dernier qu’«une société saine s’érige sur le socle d’une famille saine et équilibrée. Corrélativement, si la famille se désagrège, la société perd inévitablement la boussole». Partant de ce constat, l’ensemble des programmes et des réformes mis en œuvre dans le cadre du projet de l’État social envisagent la famille comme unité de référence de l’action publique, œuvrant ainsi à la consolidation de la cohésion sociale, la préservation de la solidarité intergénérationnelle et le renforcement du lien social.
Malgré les avancées, le rapport appelle à faciliter davantage l’accès des femmes à l’éducation, à la santé et à l’emploi. Comment relever ce défi de l’égalité Hommes-Femmes ?
Le Rapport sur le développement humain souligne que la valeur de l’Indice de développement de genre (IDG) qui mesure les écarts entre les sexes dans les réalisations dans trois dimensions fondamentales du développement humain est de l’ordre de 0,851, ce qui indique les efforts continus du Maroc pour résorber les disparités de genre, bien que cela souligne la nécessité d’une attention continue sur l’amélioration de l’accès des femmes à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques.
Des efforts notables sont consentis par le Royaume dans le sens de la promotion de la condition féminine et l’amélioration des droits fondamentaux d’accès à la santé, l’éducation et au marché du travail. Néanmoins, si nous constatons une nette progression des indicateurs liés à la scolarisation et à la santé de la femme et de l’enfant, le déploiement d’un dispositif d’insertion de la femme dans la vie active reste un défi majeur pour notre pays. Dans ce sens le gouvernement a adopté un cadre stratégique pour le plan gouvernemental de l’égalité 2023-2026, qui comprend le programme de l’autonomisation économique de la femme en vue d’élever le taux d’activité des femmes à l’horizon 2026.
De manière général, quels sont les principaux défis restants en termes de réduction des inégalités socio-économiques au Maroc selon ce rapport ?
La performance réalisée par le Maroc serait davantage pérennisée en poursuivant les initiatives gouvernementales de mise en œuvre de la Vision Royale de l’État social afin de renforcer le capital humain et mieux le préparer pour l’avenir, à travers la poursuite de la réforme du système éducatif et l’aboutissement de la refonte du système national de santé actuellement en vigueur. Dans ce sens, il faudra continuer à renforcer les efforts engagés dans le cadre de la feuille de route 2022-2026 pour l’accès à l’éducation, notamment en donnant la priorité à un accès équitable à une éducation de qualité pour tous, en particulier pour les femmes et les filles.
De même, l’accélération de la mise en œuvre de l’engagement gouvernemental portant sur l’amélioration de l’offre de santé, à travers la mise en place des moyens matériels et humains nécessaires, permettra de renforcer les services de santé et d’en faciliter l’accès, en se concentrant sur la santé maternelle et infantile pour améliorer l’espérance de vie et le bien-être. Le projet de mise à niveau de 1.400 centres de santé sur l’ensemble du territoire national et la mise en place prochainement des groupements sanitaires territoriaux s’avèrent prometteurs à cet égard.
La dynamisation de la croissance économique et la création d’emplois constituent également des impératifs pour favoriser le développement humain du Maroc, avec un accent particulier sur la promotion de la participation des femmes au marché du travail pour stimuler un développement économique inclusif pour tous. À ce titre, l’investissement privé, qui ne représente que le tiers de l’investissement total, fait déjà l’objet d’une importante attention de la part des pouvoirs publics afin de le porter à deux tiers à l’horizon 2035.
L’investissement est la garantie d’une accélération de la croissance économique et de la création d’emplois. Il doit aussi se faire pour la préparation et la prévention des chocs futurs, dans le but non seulement de favoriser la résilience de l’économie nationale et de la population, mais aussi pour ne pas ralentir, voire freiner, cette tendance prometteuse des réformes menées dans les deux autres composantes de l’IDH, à savoir l’éducation et la santé.
Au final, quel message principal retenez-vous des conclusions de ce rapport du PNUD pour le Royaume ?
La principale conclusion à retenir du rapport du PNUD est de poursuivre le processus des réformes engagées dans le cadre du Projet Royal de l’État social. Au-delà de leurs impacts sur la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité, ces réformes constituent l’investissement le plus rentable pour concrétiser le développement humain de notre pays. C’est loin d’être une simple charge sociale. Continuer à investir dans la protection sociale, l’éducation et la santé permettra au pays de s’engager un cercle vertueux de croissance économique et de création d’emploi qu’il faudrait faire évoluer vers un développement durable et soutenable.
Otmane Gair : Il s’agit une avancée importante qui reflète les progrès réalisés dans la concrétisation des différents chantiers du Projet de l’État social, érigé en priorité stratégique par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, à travers notamment l’accélération de la mise en œuvre des programmes de transformation sociale dans le domaine de la couverture médicale, de l’éducation, de la santé, de l’aide sociale directe aux ménages et de l’aide directe au logement. L’État social est ainsi une vision Royale pour un Maroc à la mesure de son plein potentiel humain. Nous soulignons aussi un engagement du gouvernement pour la mise en œuvre de cette vision Royale, à travers un alignement de son programme quinquennal (2021-2026) sur les directives Royales faisant de la promotion du capital humain la finalité du nouveau modèle de développement du Royaume à l’horizon 2035.
C’est la première fois en 10 ans que le Maroc fait un tel bond dans ce classement. À quoi attribuez-vous cette performance ?
Le rapport mondial sur le développement humain 2023-2024 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) souligne que le Maroc est sur une voie de progrès constant en matière de développement humain. Avec des efforts concertés dans les domaines de l’éducation, de la santé et du développement économique, le Maroc vise à assurer une croissance inclusive et des opportunités équitables pour tous ses citoyens, selon les termes dudit rapport.
Il faut souligner dans ce sens que le Maroc rattrape des déficits enregistrés durant la période précédente portant sur l’efficacité des politiques publiques engagées dans le domaine du développement humain, leur cohérence intrinsèque et leur convergence.
Quelle est l’importance de cette performance par rapport à la moyenne régionale ?
La valeur de l’IDH du Maroc, à savoir 0,698, est supérieure à la moyenne des pays du groupe à développement humain moyen, établie à 0,640. Parmi les pays à développement humain moyen, le Maroc a affiché la quatrième plus forte progression de l’IDH en moyenne annuelle entre 1990 et 2022, après le Myanmar, le Bangladesh, le Cambodge et l’Ouganda. Sur la période 2010-2022, il affiche la troisième performance, devancé par le Myanmar et le Bangladesh. Le taux d’accroissement moyen de l’IDH du Maroc entre 1990 et 2022 dépasse nettement celui des pays à niveau de développement humain moyen, ainsi que celui des États arabes. Il en est de même en ce qui concerne les périodes 1990-2000, 2000-2010 et 2010-2022.
La comparaison des données du Maroc avec la Tunisie et l’Égypte, deux pays appartenant au groupe des pays à développement humain élevé, s’avère tout à fait pertinente car elle permet de déceler les raisons qui freinent encore le développement humain dans notre pays. Il s’agit de l’insuffisance de la croissance économique et du retard en matière d’instruction de la population. Et pourtant, le Maroc a gagné trois places au classement de l’IDH, alors que l’Égypte et la Tunisie ont respectivement connu un recul de 8 et 4 places. C’est que les gains récents enregistrés par le Maroc témoignent de la résilience acquise par le pays à la faveur du lancement des chantiers sociaux initiés par le Souverain dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale.
Quels sont les principaux facteurs ayant permis ces progrès en matière de développement humain au Maroc selon le rapport ?
Pour cette performance, les composantes qui ont le plus contribué à la progression de l’IDH du Maroc sont celles relatives à l’espérance de vie et à la durée attendue de scolarisation, qui ont enregistré respectivement un accroissement de 1,4 et 4,3%. En revanche, les composantes afférentes au revenu national brut par habitant et à la durée moyenne de scolarisation ont pesé légèrement sur la progression de l’IDH. Ainsi, le revenu national brut par habitant n’y a contribué qu’à hauteur de 0,1%, ne rattrapant que partiellement les pertes enregistrées suite à la crise de Covid-19. Quant à la durée moyenne de scolarisation, elle est demeurée inchangée depuis 2020, à 6,1 années.
La généralisation de l’accès à la couverture médicale est un des chantiers phares, quel est son apport dans ce sens ?
La généralisation de l’AMO et la mise en œuvre du Programme d’aide sociale directe (PASD), constituent plus que jamais de puissants leviers au service du renforcement de la résilience des populations, en les protégeant contre les différents risques de précarité sociale et économique. La sécurité humaine des ménages dépend, dans une large mesure, de l’accès aux droits et services publics fondamentaux, tels que l’éducation, la santé et l’exercice d’une activité économique rémunérée. Il s’agit d’un minimum social sans lequel il n’est point de sécurité humaine qui, pour rappel, se trouve à la base de tout développement humain.
C’est le sens même du Projet de l’État social prôné par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, qui est de s’assurer que tous les individus soient protégés contre les risques sociaux à chaque étape de leur cycle de vie, et que ceux qui font face à des conditions de vulnérabilité particulières (handicap, maladie, abandon familial ou pauvreté) puissent bénéficier des filets sociaux par le biais de mécanismes de ciblage objectif. Les réformes engagées visent aussi à assurer un accès généralisé et équitable à la santé, à l’alimentation, à l’éducation, au logement et au travail décent, etc.
La protection contre les aléas de la vie, les vulnérabilités et la pauvreté constitue une garantie pour renforcer la résilience des populations et leur donner les moyens pour sortir de l’impasse, en investissant dans les générations montantes, voie ultime pour intégrer un cercle vertueux de développement.
L’approche gouvernementale vise à «faire de la famille le socle» des réformes selon vous. Quelle est la philosophie derrière cette vision ?
La famille est le noyau de base de la société marocaine, c’est dans cette perspective que la Constitution insiste sur l’amélioration des conditions familiales. Dans ce sens, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a affirmé à l’occasion de son discours adressé au Parlement en octobre dernier qu’«une société saine s’érige sur le socle d’une famille saine et équilibrée. Corrélativement, si la famille se désagrège, la société perd inévitablement la boussole». Partant de ce constat, l’ensemble des programmes et des réformes mis en œuvre dans le cadre du projet de l’État social envisagent la famille comme unité de référence de l’action publique, œuvrant ainsi à la consolidation de la cohésion sociale, la préservation de la solidarité intergénérationnelle et le renforcement du lien social.
Malgré les avancées, le rapport appelle à faciliter davantage l’accès des femmes à l’éducation, à la santé et à l’emploi. Comment relever ce défi de l’égalité Hommes-Femmes ?
Le Rapport sur le développement humain souligne que la valeur de l’Indice de développement de genre (IDG) qui mesure les écarts entre les sexes dans les réalisations dans trois dimensions fondamentales du développement humain est de l’ordre de 0,851, ce qui indique les efforts continus du Maroc pour résorber les disparités de genre, bien que cela souligne la nécessité d’une attention continue sur l’amélioration de l’accès des femmes à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques.
Des efforts notables sont consentis par le Royaume dans le sens de la promotion de la condition féminine et l’amélioration des droits fondamentaux d’accès à la santé, l’éducation et au marché du travail. Néanmoins, si nous constatons une nette progression des indicateurs liés à la scolarisation et à la santé de la femme et de l’enfant, le déploiement d’un dispositif d’insertion de la femme dans la vie active reste un défi majeur pour notre pays. Dans ce sens le gouvernement a adopté un cadre stratégique pour le plan gouvernemental de l’égalité 2023-2026, qui comprend le programme de l’autonomisation économique de la femme en vue d’élever le taux d’activité des femmes à l’horizon 2026.
De manière général, quels sont les principaux défis restants en termes de réduction des inégalités socio-économiques au Maroc selon ce rapport ?
La performance réalisée par le Maroc serait davantage pérennisée en poursuivant les initiatives gouvernementales de mise en œuvre de la Vision Royale de l’État social afin de renforcer le capital humain et mieux le préparer pour l’avenir, à travers la poursuite de la réforme du système éducatif et l’aboutissement de la refonte du système national de santé actuellement en vigueur. Dans ce sens, il faudra continuer à renforcer les efforts engagés dans le cadre de la feuille de route 2022-2026 pour l’accès à l’éducation, notamment en donnant la priorité à un accès équitable à une éducation de qualité pour tous, en particulier pour les femmes et les filles.
De même, l’accélération de la mise en œuvre de l’engagement gouvernemental portant sur l’amélioration de l’offre de santé, à travers la mise en place des moyens matériels et humains nécessaires, permettra de renforcer les services de santé et d’en faciliter l’accès, en se concentrant sur la santé maternelle et infantile pour améliorer l’espérance de vie et le bien-être. Le projet de mise à niveau de 1.400 centres de santé sur l’ensemble du territoire national et la mise en place prochainement des groupements sanitaires territoriaux s’avèrent prometteurs à cet égard.
La dynamisation de la croissance économique et la création d’emplois constituent également des impératifs pour favoriser le développement humain du Maroc, avec un accent particulier sur la promotion de la participation des femmes au marché du travail pour stimuler un développement économique inclusif pour tous. À ce titre, l’investissement privé, qui ne représente que le tiers de l’investissement total, fait déjà l’objet d’une importante attention de la part des pouvoirs publics afin de le porter à deux tiers à l’horizon 2035.
L’investissement est la garantie d’une accélération de la croissance économique et de la création d’emplois. Il doit aussi se faire pour la préparation et la prévention des chocs futurs, dans le but non seulement de favoriser la résilience de l’économie nationale et de la population, mais aussi pour ne pas ralentir, voire freiner, cette tendance prometteuse des réformes menées dans les deux autres composantes de l’IDH, à savoir l’éducation et la santé.
Au final, quel message principal retenez-vous des conclusions de ce rapport du PNUD pour le Royaume ?
La principale conclusion à retenir du rapport du PNUD est de poursuivre le processus des réformes engagées dans le cadre du Projet Royal de l’État social. Au-delà de leurs impacts sur la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité, ces réformes constituent l’investissement le plus rentable pour concrétiser le développement humain de notre pays. C’est loin d’être une simple charge sociale. Continuer à investir dans la protection sociale, l’éducation et la santé permettra au pays de s’engager un cercle vertueux de croissance économique et de création d’emploi qu’il faudrait faire évoluer vers un développement durable et soutenable.