Redonner à chaque enfant la possibilité de réussir n’est pas seulement une ambition, mais le fil conducteur d’une vision éducative où l’équité, l’excellence et l’inclusion se conjuguent pour transformer l’école publique en véritable levier de progrès. Dans un entretien accordé à l’émission «Maa Ramdani», sur 2M mercredi dernier, le ministre de l'Éducation nationale, du préscolaire et des sports a détaillé une stratégie qui articule chaque réforme, chaque investissement et chaque mesure pédagogique autour d’un objectif unique : construire un parcours scolaire complet et performant, accessible à tous.
L’appel aux parents : responsabilité et engagement
L’invité n’a pas manqué de rappeler le rôle crucial des parents dans le parcours éducatif de leurs enfants. Selon lui, l’éducation ne se limite pas à l’école : elle se construit dans la continuité, au quotidien, à travers un suivi attentif et une implication active. M. Berrada exhorte ainsi les familles à endosser pleinement leurs responsabilités, à accompagner leurs enfants, à dialoguer avec eux sur leurs apprentissages et à veiller à ce que chaque étape de leur parcours soit comprise et valorisée. Pour lui, cette co-responsabilité entre l’école et la maison constitue un levier essentiel pour garantir la réussite scolaire et la formation intégrale de l’élève.
L’expérience enseignante, levier de l’excellence éducative
Mohamed Saad Berrada a insisté sur la nécessité d’une lecture stratégique et responsable du parcours professionnel des enseignants, soulignant que l’engagement de chaque éducateur doit être reconnu et soutenu de manière cohérente tout au long de sa carrière. Dès son entrée dans la profession, le salaire d’un enseignant s’élève à environ 7.000 dirhams, reflétant la valeur de sa contribution dès ses premiers pas. Au fil des années, cette rémunération évolue, traduisant l’accumulation de compétences, l’expérience acquise et l’importance de son rôle éducatif. Lorsqu’il atteint le stade hors-échelle, sa rémunération atteint un niveau comparable à celui d’un ingénieur du secteur privé, attestant pleinement la reconnaissance et la valeur sociale que la société accorde à sa mission.
Tranche d’excellence et limites d’accès : structurer la carrière enseignante
Au cours de son intervention, le ministre a mis en lumière un critère fondamental qui régit l’accès à la profession enseignante : aucun candidat ne peut se présenter au concours au-delà de l’âge de 35 ans. Cette limite, loin d’être une simple formalité réglementaire, constitue un levier essentiel pour assurer la qualité et la cohérence du corps enseignant. Il a souligné que cette disposition se traduisait concrètement dans les chiffres : 80% des admis se situent entre 23 et 25 ans, tandis que seuls 20% dépassent cette tranche d’âge. De cette régulation découle naturellement une phase de mobilisation intense pour les candidats retenus. L’invité a insisté sur le fait que cette tranche d’âge correspond à une période de préparation et d’investissement professionnel optimale, où chaque aspirant enseignant consolide ses compétences et affine sa maîtrise pédagogique, a-t-rappelé.
Au-delà de cette période initiale, l’invité a rappelé que la dernière décennie avant la retraite constitue une phase stratégique de transmission. Durant ces années, les enseignants expérimentés endossent le rôle de mentors, transmettent leur savoir-faire pratique et institutionnel, et contribuent à la formation des nouvelles générations. Cette dynamique de transfert assure la continuité et la pérennité des pratiques pédagogiques, consolidant ainsi l’intégrité et la cohérence du système éducatif. En définitive, l’âge plafond de 35 ans, combiné à la répartition précise des admissions, n’est pas un simple critère administratif. Il s’inscrit dans une vision réfléchie et structurée du parcours professionnel, où engagement, compétence et transmission s’articulent harmonieusement pour bâtir un système éducatif pérenne et d’excellence.
Une approche triple pour l’excellence et l’équité
Derrière chaque réforme, chaque initiative, se dessine une vision claire : celle d’un système éducatif centré sur l’enfant. Pour concrétiser cette ambition, le ministre a présenté ce qu’il qualifie de triple engagement structurant, où chaque volet répond à une exigence précise, articulant soutien, modernisation et infrastructures. D’abord, il a insisté sur l’importance d’un soutien pédagogique permanent, conçu pour que nul élève ne soit laissé pour compte et que chacun puisse progresser selon ses capacités. Ensuite, il a mis en avant la modernisation des méthodes d’enseignement, indispensable pour inscrire l’école marocaine dans une dynamique d’exigence et de rayonnement international. Enfin, il a rappelé la priorité accordée à la réhabilitation complète des établissements scolaires, offrant des infrastructures dignes de l’apprentissage et de la réussite, afin que chaque élève se sente accueilli et encouragé.
Face aux critiques, parfois vives, qu’il a reçues lors des échanges parlementaires et dans le débat médiatique, le ministre a choisi de rester calme et mesuré, affirmant que l’école demeurait avant tout un lieu dédié aux enfants : «Je ne crois pas qu’il y ait excès. Il y a toujours une majorité et une opposition. Mais dans l’éducation, même au sein de cette dualité, l’école reste celle de nos enfants. Il faut la purifier. Quand une mesure est bonne, nous le disons ; quand elle est insuffisante, nous le disons aussi. Il y a des lacunes, et nous devons y travailler, ce que nous faisons avec détermination.» Dans la continuité, il a souligné la nécessité de reconnaître les réussites, rappelant que les efforts et l’engagement méritent d’être salués : «Il ne faut pas généraliser. Certaines initiatives fonctionnent et il faut en reconnaître les auteurs : enseignants, directeurs, inspecteurs. Pour ceux qui se situent à un niveau moyen ou qui doivent progresser, l’effort existe aussi pour eux, et ils atteindront le niveau requis.»
Face aux critiques, parfois vives, qu’il a reçues lors des échanges parlementaires et dans le débat médiatique, le ministre a choisi de rester calme et mesuré, affirmant que l’école demeurait avant tout un lieu dédié aux enfants : «Je ne crois pas qu’il y ait excès. Il y a toujours une majorité et une opposition. Mais dans l’éducation, même au sein de cette dualité, l’école reste celle de nos enfants. Il faut la purifier. Quand une mesure est bonne, nous le disons ; quand elle est insuffisante, nous le disons aussi. Il y a des lacunes, et nous devons y travailler, ce que nous faisons avec détermination.» Dans la continuité, il a souligné la nécessité de reconnaître les réussites, rappelant que les efforts et l’engagement méritent d’être salués : «Il ne faut pas généraliser. Certaines initiatives fonctionnent et il faut en reconnaître les auteurs : enseignants, directeurs, inspecteurs. Pour ceux qui se situent à un niveau moyen ou qui doivent progresser, l’effort existe aussi pour eux, et ils atteindront le niveau requis.»
Budget 2026 : un effort historique
Le ministre a ensuite mis en lumière l’ampleur de l’effort financier consenti pour 2026, dévoilant un budget de près de 97 milliards de dirhams, une progression significative par rapport à la décennie précédente et bien au-delà de la croissance du PIB. Cette enveloppe, a-t-il précisé, traduit une priorité absolue accordée à l’éducation et, plus encore, à la réussite de chaque élève, considérée comme le véritable centre de l’action éducative. Une part prépondérante, près de 80% du budget, soit 77 milliards de dirhams, est consacrée aux rémunérations : elle couvre les salaires des 310.000 enseignants, des 12.000 directeurs, des plus de 2.000 inspecteurs et de 4.000 autres fonctionnaires, ainsi que les promotions et l’intégration de nouveaux enseignants. Dans cette perspective, le ministre a insisté sur un principe fondamental : toute réforme ambitieuse repose avant tout sur les moyens humains, car ce sont eux qui incarnent le changement dans les classes et les établissements.
Parallèlement, le budget 2,6 milliards de dirhams alloué pour le soutien et la réhabilitation de plus de 5.300 établissements, modernisés dans tous leurs aspects : peinture, toitures, salles de classe, mobilier, tableaux, sanitaires, vidéoprojecteurs et connectivité. Ces interventions visent à créer un cadre d’apprentissage digne et stimulant, où chaque élève peut se sentir accueilli et encouragé à progresser. La dimension pédagogique vient parfaire ce dispositif. Le ministre a mis en avant l’importance du soutien intensif de six semaines destiné aux élèves en difficulté, assorti d’évaluations régulières permettant de mesurer les progrès et d’ajuster les méthodes d’enseignement. S’y ajoute un accompagnement continu pour ceux qui, malgré cette phase intensive, n’ont pas encore trouvé leur rythme et nécessitent un suivi prolongé.
Parallèlement, le budget 2,6 milliards de dirhams alloué pour le soutien et la réhabilitation de plus de 5.300 établissements, modernisés dans tous leurs aspects : peinture, toitures, salles de classe, mobilier, tableaux, sanitaires, vidéoprojecteurs et connectivité. Ces interventions visent à créer un cadre d’apprentissage digne et stimulant, où chaque élève peut se sentir accueilli et encouragé à progresser. La dimension pédagogique vient parfaire ce dispositif. Le ministre a mis en avant l’importance du soutien intensif de six semaines destiné aux élèves en difficulté, assorti d’évaluations régulières permettant de mesurer les progrès et d’ajuster les méthodes d’enseignement. S’y ajoute un accompagnement continu pour ceux qui, malgré cette phase intensive, n’ont pas encore trouvé leur rythme et nécessitent un suivi prolongé.
L’école pionnière : un modèle d’égalité réelle
Sur la distinction entre écoles pionnières et non pionnières, le ministre a souhaité mettre en lumière l’essence même de l’égalité scolaire : «La véritable égalité se mesure au sein de chaque classe : il ne s’agit pas seulement de statistiques, mais de veiller à ce qu’aucun enfant ne soit abandonné. Trop souvent, dans une même classe, 30% des élèves suivent correctement le rythme tandis que 70% rencontrent des difficultés, sont laissés à eux-mêmes. Voilà la véritable injustice. L’école pionnière, elle, garantit que chaque élève bénéficie d’un soutien continu et personnalisé, tout au long de l’année.» Quant à la généralisation de ce modèle, elle se fera avec méthode et progressivité : au primaire, l’ensemble du territoire deviendra pionnier en l’espace de deux années, tandis qu’au collège, la progression se déploiera par paliers, passant de 30% à 100% d’établissements concernés, afin que chaque élève puisse bénéficier des mêmes chances de réussite.
Décrochage scolaire : un défi structurel
Face à la persistance de l’échec scolaire, le ministre a tenu à mettre en lumière l’ampleur du décrochage, ce phénomène qui prive 8% des jeunes de leur avenir et du droit fondamental à l’éducation. «Chaque année, 270.000 élèves quittent l’école. Or nous ne créons que 270.000 emplois. Ces jeunes, dont 160.000 sont au collège, se retrouvent dans la rue, sans diplôme et sans travail. Aucun élève qui réussit ne quitte l’école. Le décrochage, lui, naît des difficultés accumulées et du manque de soutien.»
Face à cette réalité alarmante, l’invité de Redouane Ramdani a rappelé que ce constat n’est pas un hasard, mais le résultat d’années de négligence, où les élèves en difficulté étaient laissés à eux-mêmes. Dès lors, a-t-il expliqué, il est devenu impératif d’agir de manière structurée et continue, en plaçant l’accompagnement de chaque enfant au cœur du système. Une phase d’expérimentation a ciblé 10% de ces enfants, avec un objectif précis : transformer l’école en un lieu où l’échec ne s’accumule plus, et où chaque élève peut progresser et s’épanouir selon ses capacités, que ce soit dans le sport, le théâtre, la musique ou toute autre discipline. Chaque enfant bénéficie d’une cellule de suivi personnalisée mensuelle, permettant de cerner ses besoins et ses aspirations. Fort de ce soutien attentif, l’élève reprend ses cours avec confiance et motivation, prêt à relever de nouveaux défis. Le résultat est parlant : 50% des enfants concernés par cette expérimentation ont retrouvé le chemin de l’école.
Face à cette réalité alarmante, l’invité de Redouane Ramdani a rappelé que ce constat n’est pas un hasard, mais le résultat d’années de négligence, où les élèves en difficulté étaient laissés à eux-mêmes. Dès lors, a-t-il expliqué, il est devenu impératif d’agir de manière structurée et continue, en plaçant l’accompagnement de chaque enfant au cœur du système. Une phase d’expérimentation a ciblé 10% de ces enfants, avec un objectif précis : transformer l’école en un lieu où l’échec ne s’accumule plus, et où chaque élève peut progresser et s’épanouir selon ses capacités, que ce soit dans le sport, le théâtre, la musique ou toute autre discipline. Chaque enfant bénéficie d’une cellule de suivi personnalisée mensuelle, permettant de cerner ses besoins et ses aspirations. Fort de ce soutien attentif, l’élève reprend ses cours avec confiance et motivation, prêt à relever de nouveaux défis. Le résultat est parlant : 50% des enfants concernés par cette expérimentation ont retrouvé le chemin de l’école.
Désengorger les classes : un impératif stratégique
Abordant la question de l’encombrement des classes, le ministre a d’abord rappelé que 40 élèves par classe constitue le seuil maximal, tandis que la moyenne nationale s’établit actuellement à 27 élèves. Toutefois, certaines zones densément peuplées font grimper cette moyenne, reflétant les disparités démographiques qui persistent. Pour remédier à cette situation, une stratégie ciblée a été mise en œuvre, visant à concentrer 60% du budget destiné à la construction de nouveaux établissements sur trois régions prioritaires : Casablanca, Marrakech et Fès. Grâce à ces efforts, l’encombrement en primaire reste presque inexistant, avec un taux de 1,7%, tandis qu’au collège il atteint 15,5%, traduisant les contraintes encore présentes dans certains niveaux d’enseignement. Le ministre a toutefois insisté sur l’horizon proche : d’ici un an, avec la mise en service de ces nouveaux établissements, le taux d’encombrement au collège et dans l’enseignement secondaire qualifiant devrait chuter à 5%, illustrant la dynamique continue de désengorgement et l’engagement du ministère à garantir des conditions optimales d’apprentissage pour tous.
L’enfant avant tout : la priorité absolue
Enfin, lorsqu’il parle de ses priorités, Mohamed Saad Berrada ne laisse planer aucune ambiguïté : «Si mon objectif n’était pas l’enfant, je n'aurais jamais été ministre. Notre seul but est que cet enfant sache compter, lire, comprendre le français, suivre les cours au collège, obtenir un bon bac. L’excellence, nous savons la créer : les classes prépas marocaines envoient des étudiants dans les meilleures écoles françaises. Mais 70% des élèves sont en difficulté, et c’est eux que nous devons soutenir.» Par cette affirmation, il rappelle que chaque décision, chaque réforme, chaque effort budgétaire prend racine dans un objectif clair : que tous les élèves, quels que soient leur niveau ou leur parcours, puissent progresser et réussir. L’école n’est pas seulement un lieu d’excellence pour quelques-uns ; elle doit être un espace d’accompagnement et d’opportunités pour chacun, là où le potentiel de chaque enfant est identifié et soutenu.
L’appel aux parents : responsabilité et engagement
L’invité n’a pas manqué de rappeler le rôle crucial des parents dans le parcours éducatif de leurs enfants. Selon lui, l’éducation ne se limite pas à l’école : elle se construit dans la continuité, au quotidien, à travers un suivi attentif et une implication active. M. Berrada exhorte ainsi les familles à endosser pleinement leurs responsabilités, à accompagner leurs enfants, à dialoguer avec eux sur leurs apprentissages et à veiller à ce que chaque étape de leur parcours soit comprise et valorisée. Pour lui, cette co-responsabilité entre l’école et la maison constitue un levier essentiel pour garantir la réussite scolaire et la formation intégrale de l’élève.
L’expérience enseignante, levier de l’excellence éducative
Mohamed Saad Berrada a insisté sur la nécessité d’une lecture stratégique et responsable du parcours professionnel des enseignants, soulignant que l’engagement de chaque éducateur doit être reconnu et soutenu de manière cohérente tout au long de sa carrière. Dès son entrée dans la profession, le salaire d’un enseignant s’élève à environ 7.000 dirhams, reflétant la valeur de sa contribution dès ses premiers pas. Au fil des années, cette rémunération évolue, traduisant l’accumulation de compétences, l’expérience acquise et l’importance de son rôle éducatif. Lorsqu’il atteint le stade hors-échelle, sa rémunération atteint un niveau comparable à celui d’un ingénieur du secteur privé, attestant pleinement la reconnaissance et la valeur sociale que la société accorde à sa mission.
Tranche d’excellence et limites d’accès : structurer la carrière enseignante
Au cours de son intervention, le ministre a mis en lumière un critère fondamental qui régit l’accès à la profession enseignante : aucun candidat ne peut se présenter au concours au-delà de l’âge de 35 ans. Cette limite, loin d’être une simple formalité réglementaire, constitue un levier essentiel pour assurer la qualité et la cohérence du corps enseignant. Il a souligné que cette disposition se traduisait concrètement dans les chiffres : 80% des admis se situent entre 23 et 25 ans, tandis que seuls 20% dépassent cette tranche d’âge. De cette régulation découle naturellement une phase de mobilisation intense pour les candidats retenus. L’invité a insisté sur le fait que cette tranche d’âge correspond à une période de préparation et d’investissement professionnel optimale, où chaque aspirant enseignant consolide ses compétences et affine sa maîtrise pédagogique, a-t-rappelé.
Au-delà de cette période initiale, l’invité a rappelé que la dernière décennie avant la retraite constitue une phase stratégique de transmission. Durant ces années, les enseignants expérimentés endossent le rôle de mentors, transmettent leur savoir-faire pratique et institutionnel, et contribuent à la formation des nouvelles générations. Cette dynamique de transfert assure la continuité et la pérennité des pratiques pédagogiques, consolidant ainsi l’intégrité et la cohérence du système éducatif. En définitive, l’âge plafond de 35 ans, combiné à la répartition précise des admissions, n’est pas un simple critère administratif. Il s’inscrit dans une vision réfléchie et structurée du parcours professionnel, où engagement, compétence et transmission s’articulent harmonieusement pour bâtir un système éducatif pérenne et d’excellence.
