Meriem Boudangat, présidente de la coopérative «Nisaae Hajar», raconte avec émotion comment le séisme d’Al Haouz qui a mis fin son activité n’a pas détruit sa volonté, grâce à l’appui de partenaires nationaux et internationaux : «Après le tremblement de terre, nous avons dû tout arrêter. Mais grâce au soutien reçu, nous avons pu nous relever et même développer de nouveaux produits». Le récit de Mme Boudangat est l’incarnation du courage et de la résilience face à l’adversité. Son témoignage est la preuve que la solidarité peut faire des miracles et que l’espoir peut renaître des décombres. Son cas est celui de beaucoup de femmes engagées dans des coopératives marocaines et qui, grâce à un ambitieux programme d’appui, ont pu surmonter cette épreuve et se réinventer après la crise.
En racontant son histoire, avec fierté et dignité, ce mardi 26 novembre 2024 à Rabat, lors de la cérémonie de clôture d’un programme ambitieux porté pendant trois ans par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), GiveDirectly et l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), Mme Boudangat racontait en fait son succès face aux vicissitudes de la vie. Un succès qu’elle doit, comme beaucoup de femmes, à son courage mais aussi au «Projet d’appui aux coopératives» de six régions (Marrakech-Safi, Béni Mellal-Khénifra, Fès-Meknès, Draâ-Tafilalet, Oriental et Souss-Massa). Chacune des coopératives a reçu une subvention de 90.000 DH (9.000 dollars) pour relancer ses opérations et créer de nouvelles opportunités de croissance.
Cette initiative pionnière a permis d’apporter un soutien financier crucial à plus de 1.600 coopératives marocaines, durement éprouvées par une série de crises sans précédent, de la pandémie de Covid-19 à la sécheresse en passant par l’inflation et le séisme dévastateur d’Al Haouz. Fruit d’une collaboration inédite entre acteurs publics, internationaux et associatifs, ce programme a offert aux coopératives les moyens d’investir dans des projets générateurs de revenus et de rebondir face aux chocs économiques et environnementaux. De l’artisanat à l’agriculture, en passant par la valorisation des produits du terroir, le tourisme et les services, ce sont autant de secteurs clés de l’économie marocaine qui ont pu bénéficier de cette impulsion salvatrice.
«Au-delà de ce bilan chiffré, le projet Appui aux coopératives constitue à notre sens un modèle de partenariat réussi et porteur, avec un fort impact social sur les coopératives ciblées», fait savoir M. Dardouri. «Aujourd’hui, de nouvelles pistes sont en cours d’exploration pour “designer” un nouveau projet visant le renforcement de la résilience des coopératives et des TPME face aux effets des changements climatiques». Une perspective qui ouvre la voie à de futurs programmes tout aussi ambitieux pour accompagner le Maroc sur la voie d’un développement toujours plus durable et inclusif. Avec l’INDH comme partenaire clé, les graines semées par le projet de financement des coopératives promettent de porter des fruits qui subsisteront après sa clôture.
Menées six mois après les transferts monétaires, ces enquêtes ont révélé des augmentations notables des revenus et des investissements pour une grande majorité des coopératives. Des données essentielles pour perfectionner les futurs programmes, à l’image du Programme de résilience des coopératives prévu pour 2025. «L’approche fondée sur les preuves adoptée par le projet a jeté les bases d’un impact durable», conclut Jamila Abass. «En soutenant la croissance économique, en favorisant l’autonomie des femmes et en renforçant les capacités locales, le programme a non seulement aidé les coopératives à surmonter les crises, mais il a également contribué à bâtir des communautés résilientes et inclusives».
Pour Meriem Boudangat, comme pour des milliers de membres de coopératives ayant bénéficié du programme, devenir l’artisan de son propre avenir n’a jamais été aussi accessible. Le «Projet d’appui aux coopératives», leur en donne la possibilité. Plus qu’une bouffée d’oxygène pour l’économie sociale et solidaire à l’échelle locale, ce programme incarne une nouvelle approche en matière de développement inclusif et durable.
En racontant son histoire, avec fierté et dignité, ce mardi 26 novembre 2024 à Rabat, lors de la cérémonie de clôture d’un programme ambitieux porté pendant trois ans par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), GiveDirectly et l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), Mme Boudangat racontait en fait son succès face aux vicissitudes de la vie. Un succès qu’elle doit, comme beaucoup de femmes, à son courage mais aussi au «Projet d’appui aux coopératives» de six régions (Marrakech-Safi, Béni Mellal-Khénifra, Fès-Meknès, Draâ-Tafilalet, Oriental et Souss-Massa). Chacune des coopératives a reçu une subvention de 90.000 DH (9.000 dollars) pour relancer ses opérations et créer de nouvelles opportunités de croissance.
Cette initiative pionnière a permis d’apporter un soutien financier crucial à plus de 1.600 coopératives marocaines, durement éprouvées par une série de crises sans précédent, de la pandémie de Covid-19 à la sécheresse en passant par l’inflation et le séisme dévastateur d’Al Haouz. Fruit d’une collaboration inédite entre acteurs publics, internationaux et associatifs, ce programme a offert aux coopératives les moyens d’investir dans des projets générateurs de revenus et de rebondir face aux chocs économiques et environnementaux. De l’artisanat à l’agriculture, en passant par la valorisation des produits du terroir, le tourisme et les services, ce sont autant de secteurs clés de l’économie marocaine qui ont pu bénéficier de cette impulsion salvatrice.
Un partenariat ambitieux pour des communautés résilientes
Lancé en 2021, le Programme de financement des coopératives (CFP) est le fruit d’une collaboration innovante entre l’USAID, l’INDH et l’organisation GiveDirectly. Doté d’un budget de 14,8 millions de dollars, ce projet a permis d’apporter un soutien financier direct à plus de 1.600 coopératives à travers le Maroc, dont 55% dirigées par des femmes et 33% par des jeunes. «Ce Projet est un modèle de partenariat réussi, avec un fort impact social sur les coopératives ciblées», souligne Mohamed Dardouri, wali-coordinateur national de l’INDH. Et le responsable d’ajouter que ce programme «a renforcé leur résilience, tout en leur permettant de surmonter les crises et d’envisager un avenir plus prospère». Randy Ali, directeur de Mission à l’USAID, estime quant à lui que «ce projet représente un immense succès et une grande source de fierté pour l’USAID». Selon lui, «il a mobilisé des fonds pour aider des coopératives éloignées, contribuant ainsi à améliorer la vie de nombreuses familles et à transformer des communautés entières».L’INDH, un partenaire stratégique du programme
Lors de la cérémonie de clôture du Programme de financement des coopératives, l’Initiative nationale pour le développement humain a été saluée comme un acteur essentiel de sa réussite. Partenaire de premier plan aux côtés de l’USAID et de GiveDirectly, l’INDH a apporté son expertise et mis à profit son ancrage local pour garantir un impact durable sur les communautés bénéficiaires. «En 2021, après le rétablissement suite à la crise sanitaire, la Coordination nationale de l’INDH a été approchée par l’USAID et GiveDirectly pour développer ensemble un projet destiné aux coopératives fragilisées par la pandémie», rappelle Mohamed Dardouri. «Nous avons accueilli avec enthousiasme cette initiative de partenariat, parfaitement alignée avec nos objectifs spécifiques relatifs à l’économie sociale et solidaire». Un engagement qui s’inscrit dans la continuité de l’action de l’INDH depuis son lancement en 2005 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. À travers ses différentes phases, l’Initiative a développé une approche globale du développement humain, articulant soutien financier et renforcement des capacités pour autonomiser durablement les populations vulnérables.Une ingénierie sociale pour relever les défis de demain
Au-delà des projets réalisés, M. Dardouri insiste sur la volonté de l’INDH de concevoir une véritable ingénierie sociale. «Cette approche vise à anticiper et relever les défis majeurs qui nous attendent, tels que le changement climatique, la rareté des ressources hydriques et d’autres problématiques sociales. En collaboration avec les universités, nous développons des outils et des stratégies adaptés pour faire face à ces enjeux», explique-t-il, tout en évoquant la perspective de la co-organisation de la Coupe du monde en 2030 par le Maroc.«Au-delà de ce bilan chiffré, le projet Appui aux coopératives constitue à notre sens un modèle de partenariat réussi et porteur, avec un fort impact social sur les coopératives ciblées», fait savoir M. Dardouri. «Aujourd’hui, de nouvelles pistes sont en cours d’exploration pour “designer” un nouveau projet visant le renforcement de la résilience des coopératives et des TPME face aux effets des changements climatiques». Une perspective qui ouvre la voie à de futurs programmes tout aussi ambitieux pour accompagner le Maroc sur la voie d’un développement toujours plus durable et inclusif. Avec l’INDH comme partenaire clé, les graines semées par le projet de financement des coopératives promettent de porter des fruits qui subsisteront après sa clôture.
Des transferts monétaires pour une autonomie renforcée
Il faut dire par ailleurs que le partenariat INDH, USAID et GiveDirectly réunit tous les ingrédients du succès, au premier chef desquels une approche innovante fondée sur les transferts monétaires directs. Comme l’explique Lydia Wangechi, directrice régionale de GiveDirectly, «nous croyons fermement que les communautés savent mieux que quiconque ce dont elles ont besoin. En mettant les ressources entre leurs mains, nous leur permettons d’identifier leurs priorités, qu’il s’agisse d’éducation, d’entrepreneuriat ou d’autres besoins essentiels». Cette méthode s’est révélée particulièrement pertinente dans le contexte marocain, où les coopératives jouent un rôle clé dans le développement économique et social. Elle a permis de stimuler l’économie locale, favorisant l’achat de biens et services et renforçant la circulation de l’argent dans les communautés. D’après les chiffres du programme, plus de 70% du budget total a été directement transféré aux coopératives, leur offrant une autonomie sans précédent en matière d’investissements. Un effet particulièrement visible après le séisme puisque 86% des coopératives soutenues ont connu une amélioration de leur stabilité financière.Un modèle adapté, entre flexibilité et personnalisation
«Il n’existe pas de solution unique. Chaque programme doit être adapté aux besoins spécifiques des bénéficiaires», souligne Lydia Wangechi. C’est dans cet esprit que le projet a été conçu, répondant aux défis propres au Maroc tout en s’appuyant sur l’expérience internationale de GiveDirectly. Cette approche sur-mesure s’est traduite par un processus de mise en œuvre réactif et centré sur les bénéficiaires, comme le détaille Salma Kadiri, Project Management Specialist à l’USAID. «Grâce à une gestion flexible, le projet d’appui a ajusté ses objectifs, son échelle et ses délais pour répondre aux besoins des coopératives en temps réel. Par exemple, en prolongeant les délais de candidature ou en incluant des coopératives auparavant exclues de tout financement». Des visites régulières sur le terrain ont également permis de recueillir les retours directs des coopératives, favorisant une amélioration continue des stratégies de soutien. Une démarche payante, puisque 76% des bénéficiaires ont signalé une amélioration notable de leur stabilité financière suite au programme.L’effet multiplicateur du leadership féminin
Parmi les enseignements clés de ce projet, l’impact du leadership féminin se démarque nettement. Les données révèlent en effet que les coopératives dirigées par des femmes surpassent systématiquement celles dirigées par des hommes, tant en termes de revenus que d’investissements. «64% des présidentes ont vu leurs revenus personnels augmenter, contre 56% pour leurs homologues masculins», précise Jamila Abass, directrice pays de GiveDirectly au Maroc. «De plus, ces coopératives ont enregistré une augmentation moyenne des investissements de 50.000 dirhams, témoignant d’une meilleure capacité à utiliser les fonds de manière stratégique». Un constat qui souligne l’importance de l’autonomisation des femmes dans le développement économique et social du pays. Mais aussi le rôle clé de l’éducation, les dirigeants ayant plus de 6 ans de scolarité démontrant une capacité supérieure à investir efficacement.Mesurer l’impact pour un futur durable
Ces chiffres sont certes éloquents, mais le grand enjeu est la pérennisation de la transformation des communautés. Comme le résume Mahmoud Khattab, Deputy Chief of Party de GiveDirectly, «en plaçant les coopératives au cœur des décisions, le programme a renforcé leur autonomie et leur résilience face aux chocs externes. Cette approche a encouragé la responsabilisation interne, renforçant la cohésion des groupes». Une dynamique positive que les enquêtes d’impact ont permis de mesurer précisément.Menées six mois après les transferts monétaires, ces enquêtes ont révélé des augmentations notables des revenus et des investissements pour une grande majorité des coopératives. Des données essentielles pour perfectionner les futurs programmes, à l’image du Programme de résilience des coopératives prévu pour 2025. «L’approche fondée sur les preuves adoptée par le projet a jeté les bases d’un impact durable», conclut Jamila Abass. «En soutenant la croissance économique, en favorisant l’autonomie des femmes et en renforçant les capacités locales, le programme a non seulement aidé les coopératives à surmonter les crises, mais il a également contribué à bâtir des communautés résilientes et inclusives».
Pour Meriem Boudangat, comme pour des milliers de membres de coopératives ayant bénéficié du programme, devenir l’artisan de son propre avenir n’a jamais été aussi accessible. Le «Projet d’appui aux coopératives», leur en donne la possibilité. Plus qu’une bouffée d’oxygène pour l’économie sociale et solidaire à l’échelle locale, ce programme incarne une nouvelle approche en matière de développement inclusif et durable.