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Les propriétaires de cafés vent debout contre les allégations du Conseil de la concurrence

La récente sortie du Conseil de la concurrence n’a pas laissé indifférente la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants. L’avertissement de l’institution concernant une éventuelle augmentation des prix des consommations dans les cafés a littéralement mis en rogne les professionnels du secteur. Et leur riposte n’a pas tardé.

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Ahmed Rahhou s’est attiré les foudres des propriétaires et gérants des cafés. Et leur réponse ne s’est pas fait attendre. Au lendemain de la mise en garde du Conseil de la concurrence contre une éventuelle entente sur les prix des consommations entre professionnels du secteur, la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants a tenu un «conseil de guerre» pour préparer sa riposte. Celle-ci a été délivrée sous forme de communiqué, à travers lequel les professionnels ont protesté vigoureusement contre la sortie du Conseil. Une sortie «ratée» et «irresponsable», disent-ils.



Il faut dire que les cafetiers n’y sont pas allés de main morte. Ils estiment que les propos du Conseil reflète une vision biaisée qu’ils espèrent passagère. C'est pourquoi ils ont tenu à signifier au Conseil qu'ils «connaissent et respectent la loi 104-12 sur la liberté des prix et de la concurrence» et qu'ils n'ont «pas besoin d'être rappelés à l'ordre». L’occasion aussi de l’informer que la Fédération a fait ce qu’il fallait en sensibilisant ses membres à ce sujet.

L’ennemi est ailleurs

Les professionnels n’ont pas non plus manqué d’exprimer leur étonnement face à la sortie du Conseil qui, selon eux, aurait mieux fait de s’intéresser à la source du problème, à savoir le cafouillage qui règne en maître dans le marché du café. Ils soulignent dans ce sens que le prix du café en grains a augmenté de 35% et qu’une seule société monopolise 99% du marché, et ce au vu et au su du Conseil de la concurrence qui a préféré diriger son «artillerie» sur le dernier et le plus faible maillon de la chaîne.
La Fédération du secteur a rejeté avec force toute tentative visant à «distordre» l'image des professionnels, accusant l’institution en charge d'assurer la transparence et l'équité dans les relations économiques de vouloir «détourner l’opinion publique des véritables dysfonctionnement qui sévissent dans plusieurs grands secteurs, tels que les hydrocarbures, les télécommunications, les banques et les assurances».

Dans le même sillage, la Fédération a dénoncé le mutisme «douteux» du Conseil à propos de la hausse fulgurante des prix des carburants qui a entraîné une flambée des prix de toutes les matières premières jusqu’à pratiquement 300%. Elle rappelle ainsi que l’inflation a causé la faillite d’un nombre non négligeable d’unités. Les professionnels pointent également l’inaction de l’institution face à la prolifération des restaurants et des cafés ambulants, et aussi face aux impôts «exceptionnels» qui obèrent les professionnels, entraînant l’effondrement d’un large pan du secteur.

À ce titre, la Fédération a invité le Conseil à assumer ses responsabilités et à orienter son viseur vers les parties qui ont fait main basse sur le marché du café. Elle l’a également appelé à cesser de «regarder de haut» ce secteur pourvoyeur d’emplois qui constitue un pan important de l’économie nationale.
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