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Crise dans les hôpitaux : les médecins intensifient leur mouvement de grève

Le secteur de la santé publique traverse une crise sans précédent, marquée par une grogne sociale qui ne faiblit pas. Depuis plus de trois mois, les médecins du secteur public et les résidents multiplient les grèves et les actions de protestation, dénonçant le mutisme du ministère de la Santé face à leurs revendications. La semaine prochaine, un nouveau chapitre de contestation s’ouvre avec l’annonce d’une série de mobilisations d’ampleur nationale. Grèves, sit-in et marches rythmeront les jours à venir, mettant en lumière un système sous tension où le statu quo n’est plus une option.

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Depuis plus de trois mois, le secteur de la santé est en ébullition. Les médecins du secteur public, ainsi que les résidents, multiplient les grèves et les actions pour faire entendre leurs revendications et relancer le dialogue avec le ministère de tutelle. Mais face à l’inertie gouvernementale, leur frustration ne cesse de croître. La semaine prochaine, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public annonce son intention de passer à l’offensive avec une série de nouvelles mobilisations.



Une grève nationale est annoncée pour les 17 et 18 décembre 2024, touchant tous les établissements de santé, à l’exception des services d’urgence et de réanimation. Et ce n’est qu’un début : une grève de trois jours est prévue la semaine suivante, suivie d’une «Semaine de la colère», du 30 décembre 2024 au 5 janvier 2025, marquant une escalade dans la protestation. En parallèle, des sit-in régionaux et locaux viendront rythmer cette montée en tension. Les consultations médicales dans les centres de diagnostic seront suspendues du 30 décembre au 3 janvier et une marche nationale est programmée à Rabat le dimanche 29 décembre pour dénoncer les lois sur la grève et la retraite.

Le dialogue ministère/syndicat au point mort

Dans une déclaration accordée au «Matin», le secrétaire général du syndicat, Alaoui El Mountadar, tire la sonnette d’alarme. Contacté par nos soins, il souligne : «Les causes de la tension demeurent intactes et la situation reste figée. Nous appelons à un dialogue sincère pour désamorcer cette crise». Selon lui, la dernière réunion, tenue le 5 novembre avec le nouveau ministre, s’est avérée purement protocolaire et n’a abouti à aucune avancée significative. «Nous sommes prêts à reprendre le dialogue, mais sur des bases solides et dans le respect des accords antérieurs», a-t-il martelé.

Des revendications claires et urgentes

Au cœur de la colère des médecins se trouvent des revendications jugées légitimes. Ils exigent le maintien de leur statut de fonctionnaire et des postes budgétaires stables, certains ayant été supprimés dans la récente loi de Finances. «La perte de ces acquis menace de déstabiliser tout le secteur de la santé», alerte M. El Mountadar. Les médecins demandent également une stabilité psychologique, essentielle pour garantir la qualité des soins et enrayer l’hémorragie du personnel médical. Parmi les autres doléances figurent l’instauration de deux grades hors échelle et une revalorisation salariale. «Sans ces mesures, nous risquons une escalade qui impactera gravement l’ensemble du secteur», prévient-il. Face à cette crise qui s’enlise, le syndicat exhorte le ministère de la Santé et le gouvernement à agir rapidement pour répondre à l’ensemble des revendications. Dans un contexte de services sous tension, l’urgence de trouver des solutions s’impose.
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