Une relance rapide, mais sous tension. Le 2 juin 2025, la plateforme notariale «Tawtik» est victime d’une cyberattaque inédite. Résultat : plus de 1.700 études notariales dans l’incapacité de traiter les ventes, inscriptions ou enregistrements. «La profession était à l’arrêt total, les citoyens pénalisés, les notaires sous pression», résume Me Tadlaoui. Mais à peine élu, le 13 juin, le nouveau président de l’Ordre, Me Adil El Bitar, organise en urgence une série de réunions avec la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI), la conservation foncière (ANCFCC), la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et le ministère de la Justice. Objectif : sécuriser et relancer la plateforme dans un délai record.
Double authentification, audits informatiques, mobilisation 24 h/24... Le Conseil met en place une cellule de crise, déploie une authentification renforcée et réinitialise tous les accès. «Ce redémarrage s’est fait dans le respect des consignes de cybersécurité les plus strictes», assure Me Tadlaoui. Mais il le concède : «La plateforme est relancée, mais le chantier est loin d’être terminé.» Au-delà des failles techniques, c’est l’humain qui demeure le maillon faible. «Même le système le plus performant ne peut rien si l’utilisateur n’est pas formé», avertit Me Tadlaoui. D’où l’importance de former, responsabiliser et sensibiliser les notaires à la gestion des données et aux risques cyber.
L’ancien secrétaire général rappelle que des audits ont été initiés dès février 2025. «Plus de 70% des études avaient déjà été diagnostiquées avant l’attaque, et des certificats de conformité délivrés.» Une démarche saluée mais jugée insuffisante face à la multiplication des attaques, dont certaines revendiquées par des groupes étrangers.
L’une des annonces fortes de cette séquence est la volonté du ministère de la Justice de loger la plateforme «Tawtik» dans un environnement sécurisé étatique. Une mesure saluée pour ses garanties en matière de sécurité, mais qui interroge sur l’indépendance numérique du notariat. «En France, le notariat gère lui-même ses systèmes, avec son propre budget et ses propres choix techniques. Il faut trouver un équilibre au Maroc : confier l’hébergement à l’État sans compromettre l’autonomie du métier», défend Me Tadlaoui.
Double authentification, audits informatiques, mobilisation 24 h/24... Le Conseil met en place une cellule de crise, déploie une authentification renforcée et réinitialise tous les accès. «Ce redémarrage s’est fait dans le respect des consignes de cybersécurité les plus strictes», assure Me Tadlaoui. Mais il le concède : «La plateforme est relancée, mais le chantier est loin d’être terminé.» Au-delà des failles techniques, c’est l’humain qui demeure le maillon faible. «Même le système le plus performant ne peut rien si l’utilisateur n’est pas formé», avertit Me Tadlaoui. D’où l’importance de former, responsabiliser et sensibiliser les notaires à la gestion des données et aux risques cyber.
L’ancien secrétaire général rappelle que des audits ont été initiés dès février 2025. «Plus de 70% des études avaient déjà été diagnostiquées avant l’attaque, et des certificats de conformité délivrés.» Une démarche saluée mais jugée insuffisante face à la multiplication des attaques, dont certaines revendiquées par des groupes étrangers.
L’une des annonces fortes de cette séquence est la volonté du ministère de la Justice de loger la plateforme «Tawtik» dans un environnement sécurisé étatique. Une mesure saluée pour ses garanties en matière de sécurité, mais qui interroge sur l’indépendance numérique du notariat. «En France, le notariat gère lui-même ses systèmes, avec son propre budget et ses propres choix techniques. Il faut trouver un équilibre au Maroc : confier l’hébergement à l’État sans compromettre l’autonomie du métier», défend Me Tadlaoui.
L’intelligence artificielle déjà en usage... et sous surveillance
Si la transition digitale est en cours, l’intelligence artificielle n’est plus un projet : elle est déjà utilisée dans certaines fonctionnalités, notamment la détection automatisée des opérations suspectes en matière de lutte contre le blanchiment. «L’IA permet de signaler automatiquement certains dossiers, selon des critères objectifs intégrés au système», explique Me Tadlaoui. Mais il met en garde contre un usage non encadré. «L’IA peut être une aide précieuse, mais elle doit rester sous contrôle humain. On ne peut pas déléguer le consentement ou la signature électronique à un algorithme.»
Ainsi, dans cette nouvelle ère, la formation devient un enjeu central. Me Tadlaoui appelle à la création d’un centre national de formation pour les futurs notaires, avec des modules obligatoires sur le digital, la cybersécurité et l’IA. Il propose même de rendre ces formations certifiantes et sanctionnables : «Un notaire non formé, demain, ne devrait plus pouvoir exercer.» En effet, pour Me Tadlaoui, la profession notariale est à un tournant. «On n’a plus le droit de dire que c’est trop. Le notaire de demain doit être juriste, technicien, gestionnaire de données et citoyen numérique. Sinon, il disparaîtra.» Une certitude : à l’ère de la data, le tiers de confiance devra être aussi un gardien du numérique.
Ainsi, dans cette nouvelle ère, la formation devient un enjeu central. Me Tadlaoui appelle à la création d’un centre national de formation pour les futurs notaires, avec des modules obligatoires sur le digital, la cybersécurité et l’IA. Il propose même de rendre ces formations certifiantes et sanctionnables : «Un notaire non formé, demain, ne devrait plus pouvoir exercer.» En effet, pour Me Tadlaoui, la profession notariale est à un tournant. «On n’a plus le droit de dire que c’est trop. Le notaire de demain doit être juriste, technicien, gestionnaire de données et citoyen numérique. Sinon, il disparaîtra.» Une certitude : à l’ère de la data, le tiers de confiance devra être aussi un gardien du numérique.
Le CNONM officialise la reprise de «Tawtik»
Dans un communiqué daté du 16 juin 2025, le Conseil national de l’Ordre des notaires du Maroc (CNONM) confirme la reprise complète et sécurisée de la plateforme «Tawtik», suspendue depuis la cyberattaque du 2 juin. Le texte précise que Me Adil El Bitar, élu trois jours plus tôt président du CNONM, a immédiatement entamé des consultations de haut niveau avec les instances concernées. À l’issue de ces échanges, «l’ensemble des prérequis techniques ont été finalisés, permettant la relance effective de toutes les fonctionnalités de la plateforme», peut-on lire. Le Conseil rappelle son engagement pour une digitalisation sécurisée et annonce des mesures renforcées pour assurer l’intégrité des données traitées.
Un nouveau président à la tête du notariat marocain
Le 13 juin 2025, Maître Adil El Bitar a été élu président du Conseil national de l’Ordre des notaires du Maroc pour la mandature 2025-2028, à l’issue d’un scrutin tenu dans l’ensemble des conseils régionaux, conformément à la loi 32.09 encadrant la profession notariale. Il sera entouré d’un bureau renouvelé, composé de :
• Me Amin Fayçal Benjelloun, vice-président.
• Me Souad Charif El Idrissi, secrétaire générale.
• Me Dina Yacoubi, secrétaire générale adjointe.
• Me Chamssddine Sefiani, trésorier.
• Me M’Hammed Lahlou, trésorier adjoint.
L’élection de ce nouveau bureau intervient donc dans un contexte marqué par des enjeux majeurs pour la profession, notamment en matière de cybersécurité, de transformation digitale et de réforme du cadre réglementaire.
• Me Amin Fayçal Benjelloun, vice-président.
• Me Souad Charif El Idrissi, secrétaire générale.
• Me Dina Yacoubi, secrétaire générale adjointe.
• Me Chamssddine Sefiani, trésorier.
• Me M’Hammed Lahlou, trésorier adjoint.
L’élection de ce nouveau bureau intervient donc dans un contexte marqué par des enjeux majeurs pour la profession, notamment en matière de cybersécurité, de transformation digitale et de réforme du cadre réglementaire.