Sous le
Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la troisième édition des Journées de la promotion de l’investissement de la
région de Dakhla-Oued Eddahab a mis en lumière le rôle stratégique de cette région dans le
développement économique du
Maroc et du continent africain. Organisé par l’
Agence de promotion de Dakhla-Oued Eddahab (APDAK) en partenariat avec la
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l’événement a rassemblé décideurs, experts et investisseurs autour de projets structurants et d'opportunités uniques.
Dakhla, un nouveau moteur économique
Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, a présenté la région comme un futur moteur économique, comparable à des hubs mondiaux comme
Dubaï ou
Tanger. Selon lui, le nouveau
port de Dakhla Atlantique, avec une capacité initiale d’un million d’équivalents vingt (EVP), symbolise cette ambition. «Ce port est le joyau du modèle de développement des provinces du Sud», a-t-il déclaré, ajoutant que Dakhla se situe au cœur du corridor sahélo-atlantique en plein essor. Mezzour a également salué les avancées en matière d’infrastructures, telles que la connexion électrique nord-sud, qualifiée «d’
autoroute de l’
électricité», et un hub logistique aéronautique déjà opérationnel. Ces projets renforcent la position de Dakhla comme une porte d'entrée vers l'
Afrique subsaharienne et une plateforme stratégique pour les échanges internationaux.
Un écosystème prometteur et des investissements en croissance
Chakib Alj, président de la CGEM, a souligné le potentiel économique de la région, en mettant l’accent sur des secteurs porteurs comme la
pêche, l’
agriculture, le
tourisme et les
énergies renouvelables. Il a mentionné des projets liés à l’
hydrogène vert et aux
énergies solaires et éoliennes, représentant plusieurs centaines de milliards de dirhams d’investissement. Pour soutenir cette dynamique, Alj a insisté sur l’urgence de développer des zones industrielles adaptées, de valoriser le capital humain par des formations ciblées et de créer un écosystème d’innovation. «Investir à Dakhla, c’est non seulement un acte citoyen, mais aussi une opportunité de croissance durable pour nos entreprises», a-t-il affirmé.
Des projets structurants pour une région connectée
Yanja El Khattat, président du Conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab, a rappelé que les initiatives en cours, telles que la
Voie express Tiznit-Dakhla, le port Atlantique de Dakhla, ou encore une zone industrielle de 1.000 hectares, visent à transformer la région en un pôle économique régional et continental. Des projets innovants, comme la station de
dessalement d’eau de mer destinée à irriguer 5.000 hectares, soutiennent également une
agriculture durable et contribuent à la
souveraineté alimentaire du Maroc.
Le port de Dakhla Atlantique, un levier de connectivité régionale
Nisrine Iouzzi, directrice de l’Aménagement et du suivi de la réalisation du port, a détaillé les avancées de ce projet stratégique, conçu comme un port «vert» et «smart». Financé par l’État pour sa première phase, il prévoit d’être achevé à 100% d’ici 2028 et d’atteindre un état d’avancement de 30% d’ici fin 2024. Le port ambitionne de devenir un hub logistique pour les
pays du Sahel, en soutenant la
transition énergétique et digitale. «Cette infrastructure s’inscrit pleinement dans la vision royale d’ouverture des pays du Sahel à l’Atlantique», a-t-elle souligné.
Un soutien financier pour les entreprises locales
Hicham Zanati Serghini, directeur général de «
Tamwilcom», a présenté les mécanismes d’accompagnement financier proposés aux
PME et
TPE de la région. Il a expliqué que «Tamwilcom» couvre jusqu’à 70% des risques liés aux financements, tout en offrant des taux préférentiels à partir de 2,5%. Des programmes tels que «
Capaccess», soutenu par le
Fonds Mohammed VI, renforcent la solidité financière des entreprises en proposant des dettes subordonnées, tandis que des initiatives spécifiques encouragent l’entrepreneuriat féminin et les investissements des
Marocains résidant à l’étranger.