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Démolitions et relogements à Rabat : les précisions de Abdelouafi Laftit

Les opérations de démolition et de relogement menées dans certains quartiers de la capitale, notamment à l’Océan, Yaâcoub El Mansour et dans la Médina, s’inscrivent dans le cadre de programmes nationaux visant à améliorer le cadre de vie et à réhabiliter le tissu urbain. Alors que ces interventions suscitent des interrogations, voire des incompréhensions de la part de certains habitants et élus, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, tient à clarifier les objectifs et les fondements de ces actions. Dans une réponse à une question écrite à la Chambre des représentants, il a souligné qu’il s’agissait d’une démarche globale, encadrée par une vision concertée de mise à niveau urbaine, dans le respect des principes de la démocratie locale.

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Alors que les opérations de démolition et de relogement menées dans plusieurs quartiers de Rabat continuent de susciter des interrogations, voire des réactions indignées, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, vient de s’exprimer officiellement sur le sujet. Dans une réponse à une question écrite posée par le groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, le ministre a précisé que ces opérations s’inscrivaient dans le cadre de vastes programmes structurels d’envergure national, pilotés par les autorités locales dans une logique de réhabilitation globale du tissu urbain.

Trois défis majeurs pour l’urbanisme à Rabat

Selon Abdelouafi Laftit, la préfecture de Rabat fait face à trois problématiques urbaines prioritaires : la persistance de l’habitat insalubre, la présence de bâtiments menaçant ruine et la fragilité du tissu urbain dans certaines zones, en particulier dans la médina et les quartiers de l’Océan, Akkari, les Oudayas et Yacoub El Mansour. Dans ces zones, les contraintes de l’histoire se mêlent à l’urgence sociale, d’où la nécessité de mener des interventions conjuguant prudence et efficacité. Dans le cadre du programme national «Villes sans bidonvilles», Rabat a connu des efforts soutenus ayant permis la démolition de plus de 9.400 baraques et le relogement d’environ 13.000 familles.
Par ailleurs, quelque 1.150 bâtiments à risque sont actuellement traités dans le cadre d’une approche contractuelle, encadrée par un partenariat avec l’Agence nationale de lutte contre l’habitat menaçant ruine et de rénovation urbaine. Le ministre a tenu à rappeler que ces opérations n’étaient ni nouvelles ni isolées : elles s’inscrivent, rappelle-t-il, dans une dynamique engagée depuis plusieurs années à travers différents programmes sectoriels, tels que celui de la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine ou encore les initiatives de renouvellement urbain. Ce à quoi on assiste actuellement dans le quartier de l’Océan, précise-t-il, s’inscrit parfaitement dans cette stratégie, en parfaite harmonie avec le plan d’aménagement de la ville de Rabat, pensé pour accompagner les mutations sociales et urbaines de la capitale.

Une approche participative et consensuelle

Abdelouafi Laftit a tenu à souligner dans ce cadre le caractère inclusif des opérations, qui touchent l’ensemble des cinq arrondissements de la préfecture, dans un esprit de démocratie locale. Selon lui, toutes les parties prenantes, y compris les habitants, sont associées au processus à l’œuvre. Concernant le quartier de l’Océan, le ministre a précisé que les démarches se faisaient de manière non contraignante, sur la base d’un accord à l’amiable pour l’acquisition des terrains par la Direction des domaines de l’État, avec un accompagnement spécifique pour les familles démunies, notamment celles vivant dans des logements ne répondant pas aux critères de salubrité et de sécurité. L’accès aux alternatives résidentielles se fait selon des critères unifiés, en s’appuyant sur une approche sociale ciblée.

Les éclaircissements du ministre de l’Intérieur interviennent après que les opérations de démolition ont fait couler beaucoup d’encre et soulevé une vive controverse autour du rôle du conseil communal de Rabat. De nombreuses voix s’élèvent – parmi les conseillers communaux – pour dénoncer des décisions prises sans fondements juridiques clairs ni documents officiels présentés aux concernés. Les explications du ministre de l’Intérieur constituent ainsi la première communication officielle détaillée sur ce sujet sensible, dans l’espoir d’apaiser les tensions et de rétablir un dialogue serein entre les pouvoirs publics et les citoyens.
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