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Dialogue social : vers un nouvel accord Gouvernement-Syndicats

Alors que le monde du travail se prépare à célébrer la Fête du premier mai, les syndicats et les représentants du gouvernement se retrouvent autour de la table de négociations pour débattre d’enjeux cruciaux. Au cœur de ces discussions : les augmentations de salaires, la réforme de la retraite et la législation sur le droit de grève. Ce dialogue intervient dans un contexte apaisé, bien que des points de divergence, comme la réforme du Code du travail, s’invitent au débat. Cette convergence de volontés pourrait déboucher sur un nouvel accord social, à condition que tous les acteurs trouvent un terrain d’entente sur ces questions sensibles et déterminantes.

Dans le cadre de discussions qui pourraient marquer un tournant dans le dialogue social, une dynamique de négociation intense s’est installée et vise à jeter les fondements d’un nouvel accord social avant le 1er mai. Les tractations se focalisent sur des enjeux majeurs : augmentation des salaires, retraites et législation sur le droit de grève.

En effet, dans un climat empreint de confiance, la session d’avril du dialogue social, entamée mardi dernier, poursuit son cours favorablement. Les représentants syndicaux, particulièrement satisfaits de ces échanges, participent à ce deuxième round de rencontres avec les représentants du gouvernement. Ce cycle de discussions, qui fait suite à une série de réunions orchestrées sous l’égide du Chef du gouvernement, implique les syndicats les plus représentatifs et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Un nouveau souffle pour le dialogue social

Le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a souligné l’importance de ces rencontres à l’issue de la première séance qui a eu lieu, mardi dernier, avec l’Union marocaine du travail (UMT). Outre son département, les ministres impliqués dans le dialogue social, telles que Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des finances, Fouzi Lekjaâ, ministre délégué chargé du Budget, et Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme administrative, ont également pris part aux discussions. Il est attendu que la Confédération démocratique du travail (CDT) et la CGEM soient reçues lundi 15 avril 2024 dans le même sens. Mais la question est de savoir qu’elle sera l’agenda qui s’en suivra ?

Selon des informations confirmées par des sources internes à l’UMT, des réunions approfondies sont prévues à partir du mardi 16 avril 2024. Ces sessions viseront à affiner les discussions préalablement engagées sur des sujets clés. Rappelons que les représentants syndicaux et ceux du gouvernement ont méticuleusement abordé, lors des précédents échanges, plusieurs dossiers sensibles, notamment ceux concernant les augmentations salariales, la réforme générale de la retraite et le droit de grève, sans oublier d’autres enjeux sectoriels spécifiques.

Younes Sekkouri, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, a précédemment confirmé l’examen détaillé de ces thèmes. Selon nos informations, le programme des prochaines rencontres est déjà établi : la commission thématique dédiée à la réforme globale des retraites se réunira mardi matin, suivie le même jour par celle consacrée à l’amélioration des revenus. La commission chargée des questions législatives ne se réunira, quant à elle, que le lendemain, mercredi.

Dialogue social : Des réformes attendues avec impatience

À l’approche de la Fête du Travail, le 1er mai, le rythme des discussions et des négociations s’accélère avec pour objectif de parvenir à un nouvel accord. Toutefois, malgré l’ambiance de confiance évoquée durant ce round de dialogue, les syndicats signalent qu’ils n’ont pas encore reçu de réponses satisfaisantes à leurs revendications. Le gouvernement a certes manifesté un accord de principe pour une hausse des salaires avant le 1er mai, ainsi que pour une révision des impôts sur les revenus favorable aux travailleurs, mais les détails et les modalités techniques de ces mesures ne seront abordés qu’à partir de mardi prochain.

Concernant la réforme de la retraite, considérée comme un dossier «lourd» par nos sources, il semble qu’il ne sera pas possible de conclure des accords définitifs lors de ce cycle de négociations. L’objectif sera plutôt de définir les grandes orientations et les principes directeurs. La même approche sera adoptée pour l’avancement du projet de loi organique sur le droit de grève. Un consensus sur ce projet pourrait permettre son examen lors de la prochaine session parlementaire.

Vers un consensus ou un clivage entre le gouvernement et les syndicats ?

Les syndicats, en attente d’éclaircissements, se tournent désormais vers la réunion de mercredi pour découvrir les modifications apportées à cette nouvelle version du projet de loi sur le droit de grève, soulignant l’importance de ces développements dans le cadre de leurs stratégies de négociation et d’action future.

Une fois qu’un consensus aura été atteint entre les représentants des centrales syndicales et le gouvernement sur les trois thématiques cruciales – augmentation des salaires, réforme de la retraite et le projet de loi sur le droit de grève –, une étape décisive pourra être franchie. En effet, la tenue d’une réunion de la haute commission du dialogue social pourra alors être prévue, sous la présidence du Chef du gouvernement. Cette rencontre majeure réunira également les secrétaires généraux des centrales syndicales les plus représentatives ainsi que les représentants du patronat. L’objectif sera de signer un nouvel accord social, marquant ainsi un tournant potentiel dans le cadre du dialogue social.

Or, bien que le consensus soit généralement recherché, un sujet reste controversé. Cher au patronat, il rencontre l’opposition des syndicats : la réforme prévue du Code du travail. Les syndicats perçoivent les intentions du patronat comme une tentative d’instaurer davantage de flexibilité et de faciliter les licenciements. Néanmoins, selon un cadre dirigeant de l’UMT, les syndicats ne ferment pas la porte aux négociations. «Nous sommes ouverts à l’introduction de nouvelles mesures dans le Code du travail, comme la régulation du télétravail, par exemple. Toute proposition peut être examinée au sein de la commission de la législation», déclare-t-il.
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