Menu
Search
Mercredi 08 Mai 2024
S'abonner
close
Mercredi 08 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Explosions d’Es-Smara : les victimes, les zones ciblées, les responsables…, les précisions de Omar Hilale

L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, est revenu en détail sur les « quatre explosions » qui ont secoué la ville d’Es-Smara dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Lundi à New York, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de l’adoption par le Conseil de cette résolution prorogeant d’un an le mandat de la MINURSO, le diplomate marocain a souligné que les « déflagrations » ont visé un « périmètre civil » (le quartier industriel, Hay Essalam, Hay El Wahda). « Il n’y a aucune installation militaire dans les zones visées, a-t-il insisté, en montrant aux journalistes des photos cartographiées de la Ville.

Explosions d'Es-Smara : les victimes et les zones visées

S’agissant du bilan, M. Hilale a déclaré : « nous déplorons un Martyr de 23 ans, Hamza. Ce jeune homme était venu voir sa tante pour demander la main de sa cousine, mais ceux qui ont perpétré ces explosions lâches et ignobles en ont décidé autrement. Il y a aussi trois blessés dont deux graves qui sont pris en charge à l’hôpital militaire de Laâyoune »



Immédiatement après ces explosions qui ont eu lieu entre minuit et minuit trente, la Minurso a été avisée, a précisé le haut responsable. « Car comme vous le savez la Mission onusienne a un poste d’observation à Es-Smara. Ils ont constaté que les explosions ont eu lieu dans des quartiers civils causant la mort d’une personne et faisant trois blessés. Ses membres feront un rapport qui sera soumis à leur headquarter et le Conseil de sécurité sera saisi de ce rapport » a -t-il expliqué.



De son côté, le procureur général du Roi à Laayoune a demandé à ce qu’une enquête soit diligentée par la police judiciaire afin de collecter toutes les informations techniques et balistiques de ces explosions, a ajouté M. Hilale.

« Le Maroc est un pays légaliste. Nous n’accusons personne ! »

« Le Maroc est un pays légaliste. Nous sommes toujours dans la phase de l’enquête, nous n’accusons personne car nous attendons toujours les résultats des investigations, une fois qu’on les aura, nous agirons », a promis le diplomate marocain.



Toutefois, il a souligné qu’on ne pouvait pas ignorer l’existence d’un « faisceau d’indices » qui convergent tous vers la même partie « qui s’est prononcée elle-même ». Le premier indice, c’est le communiqué du groupe séparatiste armé dit "polisario" où il est dit que « l’armée de libération saharaoui » (sic) a ciblé trois régions : El Mahbes, Es-Smara et El Farsia, a indiqué M. Hilale.

Deuxième indice : alors que la presse internationale a commencé à se faire l’écho des explosions, à aucun moment le polisario n’a démenti alors que tout indiquait que c’était eux qui étaient derrière, a-t-il ajouté.

« Un acte terroriste, de guerre qui ne restera pas impuni !»

Comment qualifier ces explosions en attendant les résultats de l’enquête ? Pour M.Hilale la réponse à cette question est apportée par le droit international, le droit international humanitaire et les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU. « Tout ciblage de civils est un acte terroriste, un acte de guerre. Et donc cela suppose des conséquences et des responsabilités. Pour le moment, ce qu’on peut dire c’est que ces explosions ne resteront pas impunies, les auteurs vont en assumer la responsabilité sur le plan juridique mais aussi politique. Pas seulement les auteurs, mais aussi ceux qui sont derrière eux, qui les abritent, qui les arment. Les missiles, les Katioucha, les mortiers, ça laisse des traces qui permettront au Maroc de suivre la traçabilité et à ce moment-là de prendre les décisions et de tirer les conséquences qui s’imposent... », a souligné le haut responsable.

Et de conclure : « le Conseil de sécurité sera saisi du rapport de la Minurso. Et le Monde entier saura ainsi qui cible les civils, qui tue les innocents, qui déstabilise la région. Nous faisons confiance à la Minurso et au conseil de sécurité »
Lisez nos e-Papers