Dans une tentative pour apaiser la grogne des étudiants en médecine, qui ne cessent de dénoncer les conditions de stage précaires et l’engorgement des terrains d’apprentissage, le ministère de l’Enseignement supérieur a adressé, le 14 février, une circulaire aux doyens des Facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, ainsi qu’aux directeurs des Centres hospitaliers universitaires et aux directeurs régionaux de la santé et de la protection sociale. Ce document vise à encadrer la répartition des stages et à garantir un suivi pédagogique adéquat en appelant à la mise en œuvre des dispositions du décret n°2.24.687 relatif aux superviseurs et encadrants de stages au sein des établissements de santé. Pourtant, sur le terrain, la circulaire peine à prendre forme et même à convaincre.
Un cadre théorique qui bute sur la réalité
Malgré cette directive, les étudiants restent sceptiques quant à sa mise en œuvre effective. Selon une source à la Commission nationale des étudiants ayant requis l’anonymat, la gestion des stages ainsi que la désignation des encadrants et maîtres de stage relèvent de la compétence des commissions régionales de coordination des formations. Or ces commissions n’ont toujours pas vu le jour, car leur création doit être supervisée par les directeurs des groupements de santé territoriaux (GST), qui ne sont pas encore opérationnels dans plusieurs villes, notamment dans le Grand Casablanca. Résultat : cette circulaire apparaît, aux yeux des étudiants, comme une mesure sans portée concrète et son application est quasi impossible.
Pour les étudiants en médecine, cette correspondance ministérielle ne serait qu’une manœuvre menée par acquit de conscience. Ils appellent ainsi les deux départements de tutelle à une intervention plus efficace et concertée afin d’assurer une gestion rigoureuse des stages et une mise en œuvre de la réforme dans les règles de l’art. «Actuellement, la répartition des stages est toujours assurée par les Facultés de médecine, comme dans l’ancien système, mais cette situation ne peut pas perdurer», souligne notre source.
Pour les étudiants en médecine, cette correspondance ministérielle ne serait qu’une manœuvre menée par acquit de conscience. Ils appellent ainsi les deux départements de tutelle à une intervention plus efficace et concertée afin d’assurer une gestion rigoureuse des stages et une mise en œuvre de la réforme dans les règles de l’art. «Actuellement, la répartition des stages est toujours assurée par les Facultés de médecine, comme dans l’ancien système, mais cette situation ne peut pas perdurer», souligne notre source.
Des bourses en suspens et un climat délétère
À la problématique des stages s’ajoute un autre motif de frustration : le retard dans le versement des bourses. Une situation qui inquiète et démoralise les étudiants. «Certains, comme les étudiants en pharmacie de Rabat et les étudiants en médecine et pharmacie d’Oujda et Agadir, ont perçu leur bourse, tandis que d’autres attendent toujours. Ce retard alimente un climat délétère dans les Facultés», déplore la même source. Et ce n’est pas tout, une autre incertitude pèse sur les étudiants de première année de la promotion 2023, qui avaient boycotté les cours durant l’année précédente. Ces derniers ignorent encore s’ils seront intégrés dans le cadre de la nouvelle réforme, qui prévoit un cursus de six ans (bac+6), ou s’ils relèveront toujours de l’ancien modèle à sept ans (bac+7). Ce manque de visibilité est une source d’anxiété et de mécontentement qui ne seront pas sans conséquences sur leur rendement.
Face à ces nombreux dysfonctionnements, les étudiants en médecine appellent à des mesures concrètes pour mettre fin aux incertitudes qui entourent toujours leur formation. Si la circulaire du 14 février traduit une volonté d’organiser la gestion des stages, sa mise en œuvre ne semble pas évidente, les entraves administratives et organisationnelles étant légion. Pendant ce temps-là, les semaines et les mois défilent et la perspective des examens se profile. Les étudiants attendent désormais des actes pour honorer les engagements de l’accord signé avec le ministère. Pour ce qui est des promesses, autant en emporte le vent, conclut notre source.
Face à ces nombreux dysfonctionnements, les étudiants en médecine appellent à des mesures concrètes pour mettre fin aux incertitudes qui entourent toujours leur formation. Si la circulaire du 14 février traduit une volonté d’organiser la gestion des stages, sa mise en œuvre ne semble pas évidente, les entraves administratives et organisationnelles étant légion. Pendant ce temps-là, les semaines et les mois défilent et la perspective des examens se profile. Les étudiants attendent désormais des actes pour honorer les engagements de l’accord signé avec le ministère. Pour ce qui est des promesses, autant en emporte le vent, conclut notre source.
