Deux mois après la dernière réunion tenue entre les représentants de la Commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie et les deux ministres de tutelle (Santé et Enseignement supérieur), aucune avancée n’a été enregistrée dans cette crise. Plus de 15.000 étudiants risquent de redoubler l’année en l’absence d’une solution à cette impasse qui dure depuis plus de neuf mois.
Alors que l’on s’achemine plus en plus vers le scénario de l’année blanche, une nouvelle initiative de médiation a été lancée par les groupes parlementaires de la majorité il y a quelques jours. Elle a ceci de particulier qu’elle visait à impliquer les parents des étudiants en médecine pour participer au dialogue en vue de trouver un terrain d’entente. D’ailleurs, une réunion a été programmée hier (mercredi) entre les députés des partis de la majorité et les parents.
Seulement, la démarche des parlementaires est loin de plaire aux étudiants. En effet, aussitôt informés par les parlementaires de cette initiative, les représentants des étudiants n’ont pas caché leur indignation, affichant leur refus catégorique de se voir représentés par leurs parents. «Les étudiants disposent déjà de leurs instances élues qui prennent des décisions en leur nom dans le cadre du respect de la démocratie et du choix de chaque votant. Nous considérons par conséquent que ce genre d’initiative est inacceptable et ne cherche qu’à exercer une sorte de tutelle sur les décisions et les orientations des étudiants. Donc, nous exprimons notre refus catégorique de cette initiative et de toute autre mesure tentant d’influencer nos décisions. Nous refusons par ailleurs toute tentative d’instrumentalisation des parents pour résoudre ce dossier aux dépens des intérêts des étudiants», note une étudiante membre de la commission qui a préféré garder l’anonymat.
Selon la même source, la rupture du dialogue avec le ministère est loin d’ébranler la volonté des étudiants qui se disent plus que jamais décidés à poursuivre les mouvements de protestations. «Contrairement à ce que pourraient croire les autorités, notre solidarité et notre engagement ne faiblissent pas. D’ailleurs, la Coordination se prépare à soumettre la décision du boycott de la session des rattrapages du premier semestre prévue le 5 septembre au vote des étudiants et il est fort probable que ces nouveaux examens soient encore boycottés par les étudiants», ajoute notre source.
La fin du bras de fer n’est visiblement pas pour demain et le pessimisme reste de mise. Alors que le dialogue est toujours rompu avec les deux départements de tutelle, les étudiants s’attendaient à quelques signaux positifs de la part du gouvernement, notamment l’annulation des sanctions ayant touché plus de 66 étudiants et l’annulation de la note zéro. De telles initiatives auraient pu pousser les étudiants à faire montre de plus de souplesse et à passer les examens du deuxième semestre qui étaient prévus les 5 et 6 juin ou encore la session de rattrapage de juillet. Mais il n’en fut rien ! «Le gouvernement rejette nos revendications et refuse de relancer le dialogue en vue de trouver un consensus, considérant qu’il est en position de force. L’entêtement du gouvernement risque de compromettre l’avenir de plus de 23.000 étudiants», déplore la jeune étudiante.
La nouvelle initiative des partis de la majorité (RNI, PAM et Istiqlal) est ainsi tombée à l’eau. C’est la deuxième du genre engagée, après une première médiation lancée le 15 juillet par les groupes parlementaires de la majorité et l’opposition au sein de la Chambre des représentants, mais sans succès non plus. Il convient de rappeler que la crise des grèves dans les Facultés de médecine et de pharmacie a éclaté fin 2023, suite au désaccord entre le gouvernement et les étudiants au sujet des revendications de ces derniers. Ces revendications s’articulent autour de quatre axes principaux. Il y a lieu de citer l’apport d’améliorations significatives dans les conditions de pratique théoriques et pratiques, la nécessité d’une réforme du troisième cycle qui tarde à être mise en œuvre depuis 2015 et l’amélioration de l’environnement des stages.
Les étudiants réclament également de maintenir la septième année d’exercice pour tous les étudiants inscrits depuis l’année dernière aux différentes Facultés et d’opérer la réforme du cycle normal des études à partir de cette rentrée universitaire, tout en révisant les programmes de formation afin que le volume des stages et des formations soit intégré tout au long du cursus universitaire. Enfin les futurs médecins appellent à une reprise immédiate du dialogue en vue de débattre des autres points toujours en suspens. Abdellatif Miraoui et Khalid Aït Taleb, respectivement ministre de l’Enseignement supérieur et ministre de la Santé, avaient annoncé que l’offre présentée par le gouvernement aux étudiants était «exceptionnelle» et répondait à la plupart de leurs revendications.
Alors que l’on s’achemine plus en plus vers le scénario de l’année blanche, une nouvelle initiative de médiation a été lancée par les groupes parlementaires de la majorité il y a quelques jours. Elle a ceci de particulier qu’elle visait à impliquer les parents des étudiants en médecine pour participer au dialogue en vue de trouver un terrain d’entente. D’ailleurs, une réunion a été programmée hier (mercredi) entre les députés des partis de la majorité et les parents.
Seulement, la démarche des parlementaires est loin de plaire aux étudiants. En effet, aussitôt informés par les parlementaires de cette initiative, les représentants des étudiants n’ont pas caché leur indignation, affichant leur refus catégorique de se voir représentés par leurs parents. «Les étudiants disposent déjà de leurs instances élues qui prennent des décisions en leur nom dans le cadre du respect de la démocratie et du choix de chaque votant. Nous considérons par conséquent que ce genre d’initiative est inacceptable et ne cherche qu’à exercer une sorte de tutelle sur les décisions et les orientations des étudiants. Donc, nous exprimons notre refus catégorique de cette initiative et de toute autre mesure tentant d’influencer nos décisions. Nous refusons par ailleurs toute tentative d’instrumentalisation des parents pour résoudre ce dossier aux dépens des intérêts des étudiants», note une étudiante membre de la commission qui a préféré garder l’anonymat.
Selon la même source, la rupture du dialogue avec le ministère est loin d’ébranler la volonté des étudiants qui se disent plus que jamais décidés à poursuivre les mouvements de protestations. «Contrairement à ce que pourraient croire les autorités, notre solidarité et notre engagement ne faiblissent pas. D’ailleurs, la Coordination se prépare à soumettre la décision du boycott de la session des rattrapages du premier semestre prévue le 5 septembre au vote des étudiants et il est fort probable que ces nouveaux examens soient encore boycottés par les étudiants», ajoute notre source.
La fin du bras de fer n’est visiblement pas pour demain et le pessimisme reste de mise. Alors que le dialogue est toujours rompu avec les deux départements de tutelle, les étudiants s’attendaient à quelques signaux positifs de la part du gouvernement, notamment l’annulation des sanctions ayant touché plus de 66 étudiants et l’annulation de la note zéro. De telles initiatives auraient pu pousser les étudiants à faire montre de plus de souplesse et à passer les examens du deuxième semestre qui étaient prévus les 5 et 6 juin ou encore la session de rattrapage de juillet. Mais il n’en fut rien ! «Le gouvernement rejette nos revendications et refuse de relancer le dialogue en vue de trouver un consensus, considérant qu’il est en position de force. L’entêtement du gouvernement risque de compromettre l’avenir de plus de 23.000 étudiants», déplore la jeune étudiante.
La nouvelle initiative des partis de la majorité (RNI, PAM et Istiqlal) est ainsi tombée à l’eau. C’est la deuxième du genre engagée, après une première médiation lancée le 15 juillet par les groupes parlementaires de la majorité et l’opposition au sein de la Chambre des représentants, mais sans succès non plus. Il convient de rappeler que la crise des grèves dans les Facultés de médecine et de pharmacie a éclaté fin 2023, suite au désaccord entre le gouvernement et les étudiants au sujet des revendications de ces derniers. Ces revendications s’articulent autour de quatre axes principaux. Il y a lieu de citer l’apport d’améliorations significatives dans les conditions de pratique théoriques et pratiques, la nécessité d’une réforme du troisième cycle qui tarde à être mise en œuvre depuis 2015 et l’amélioration de l’environnement des stages.
Les étudiants réclament également de maintenir la septième année d’exercice pour tous les étudiants inscrits depuis l’année dernière aux différentes Facultés et d’opérer la réforme du cycle normal des études à partir de cette rentrée universitaire, tout en révisant les programmes de formation afin que le volume des stages et des formations soit intégré tout au long du cursus universitaire. Enfin les futurs médecins appellent à une reprise immédiate du dialogue en vue de débattre des autres points toujours en suspens. Abdellatif Miraoui et Khalid Aït Taleb, respectivement ministre de l’Enseignement supérieur et ministre de la Santé, avaient annoncé que l’offre présentée par le gouvernement aux étudiants était «exceptionnelle» et répondait à la plupart de leurs revendications.