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Formation des médecins en 6 ans : les étudiants de nouveau en grève

La Commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie a annoncé une grève nationale de deux jours, mardi et mercredi. En effet, malgré une rencontre avec les représentants des départements de la Santé et de l’Enseignement supérieur, les étudiants déplorent toujours le manque de visibilité concernant la réforme des études en médecine, en particulier la transition de 7 années de formation à 6. Si les deux départements se sont engagés à dévoiler une première mouture de la feuille de route fin décembre prochain, la commission refuse un programme qui ne répond pas aux attentes des futurs médecins et exige d’avoir voix au chapitre.

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Un mois après une grève préventive, les étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie ont annoncé l’organisation d’une nouvelle grève nationale mardi et mercredi prochains. Ce débrayage inclut le boycott des cours théoriques au niveau de toutes les Facultés et la suspension des stages au sein des différents services des centres hospitaliers, à l’exception des urgences et des services de réanimation.



Les futurs médecins annoncent par ailleurs l’organisation d’un sit-in au niveau de toutes les Facultés de médecine aujourd’hui. La commission nationale des étudiants justifie cette grève par la persistance de l’opacité autour de la formation qui sera dispensée au cours de la sixième année d’études, notamment après la suppression de la septième et dernière année de formation. Malgré la rencontre qui avait réuni les membres de la Commission avec des représentants du département de la Santé et ceux relevant du département de l’Enseignement supérieur, le 11 octobre dernier, les étudiants déplorent l’absence d’une vision claire au niveau des deux départements de l’approche à adopter pour gérer la transition de sept années d’études à six ainsi que la réforme du troisième cycle.

Médecine : Passage de 7 à 6 ans de formation, une transition difficile selon les étudiants

«Nous sommes navrés d’annoncer que la dernière réunion n’a apporté aucun engagement sérieux de la part des deux départements. Ainsi, au moment où nous nous attendions à ce que les deux départements de tutelle dévoilent les axes de leur feuille de route pour mener la nouvelle réforme, ceux-ci se sont contentés d’annoncer que le nouveau système de formation serait fin prêt à la fin du mois de décembre prochain. En contrepartie, les étudiants de la cinquième année se retrouvent aujourd’hui dans une situation difficile à cause du flou qui entoure leur programme de formation. Et au moment où ces derniers s’apprêtent à terminer leur premier semestre, les directions des Facultés exigent déjà d’eux de choisir des sujets de thèse, sachant qu’ils sont supposés également poursuivre leurs stages au sein des hôpitaux. Une démarche qu’ils refusent catégoriquement d’entreprendre, particulièrement avec la persistance de l’opacité concernant le contenu de la sixième année», explique une étudiante en cinquième année et membre de la Commission qui a préféré garder l’anonymat.

En effet, en l’absence d’une vision claire, selon les futurs médecins, du contenu de la formation de la sixième année, les étudiants craignent une surcharge du travail qu’ils auront du mal à gérer puisque la suppression d’une année de formation (la septième) suppose que les futurs médecins seront amenés à poursuivre leurs stages à plein temps au sein des hôpitaux universitaires, préparer les examens finaux de validation de connaissance tout en élaborant leurs projets de thèse. «C’est pratiquement impossible d’assumer toutes ces charges au même temps. Ce sera insurmontable», note la même étudiante.

Par ailleurs, la présence cette année des étudiants de deux promotions de médecins, ceux issus de la nouvelle réforme et ceux qui ont terminé leur septième année, inquiète les étudiants quant aux garanties mises en place par les deux ministères pour veiller au respect du principe de l’égalité des chances lors du concours d’accès à la spécialité.

La réforme du troisième cycle, autre point de discorde La Commission des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie déplore par ailleurs les limites de la réforme engagée pour améliorer l’offre de formation de troisième cycle (spécialité), les conditions de formation, les constantes pédagogiques, ainsi que les étapes d’évaluation et l’examen final. «La Commission nationale a participé de manière constructive au débat visant le lancement d’une réforme globale qui tient compte de l’accès au troisième cycle. Mais il s’est avéré que les tentatives de réformes engagées par les deux ministères jusqu’à présent restent limitées et n’abordent pas le fond du problème, à savoir le contenu de la formation ainsi que les difficultés auxquelles les étudiants sont confrontés au sein des Facultés et des CHU», ajoute la même source.

La Commission annonce qu’elle se réserve le droit de recourir aux différentes formes de protestation au cas où les deux ministères n’afficheraient pas une réelle volonté d’impliquer cette dernière dans l’élaboration du nouveau système de formation en médecine.
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