C’est un nouveau palier qui vient d’être franchi dans le bras de fer opposant les étudiants en médecine et en pharmacie aux deux département de tutelle (Santé et Enseignement supérieur), avec la convocation de plus de 66 étudiants relevant des différentes Facultés de médecine et de pharmacie pour comparaître devant les conseils disciplinaires suite à la décision de la Commission nationale de poursuivre le mouvement de protestations.
On apprend par ailleurs que des décisions de suspensions allant de six mois à deux années ont déjà été prises par les présidences des Facultés à l’encontre de 19 étudiants, 10 à Oujda, 6 à Fès et 3 à Rabat. On a d’ailleurs interdit à ces derniers d’être représentés par un avocat lors de leur audition devant les conseils disciplinaires. «Nous avons été accusé d’incitation à la grève et au boycott des examens, des cours et des stages au niveau des centres hospitaliers. Certains d’entre nous ont même été suspendus pour une durée de deux années, ce qui signifie ipso facto une expulsion définitive. Nous considérons ces mesures comme non fondées, c’est un abus de pouvoir de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et une tentative d’intimider les étudiants à travers des actions musclées qui ne feront qu’envenimer la situation et exacerber la tension», explique une étudiante en médecine qui a préféré garder l’anonymat.
Pour autant, les étudiants frondeurs ne comptent pas baisser les bras. Bien au contraire, ils semblent plus que jamais décidés à poursuivre les protestations pour faire valoir leurs revendications, surtout après la convocation de tous les parents d’étudiants par le doyen de la Faculté de médecine d’Oujda pour une réunion dimanche. Le but de cette démarche, dit-on, est de créer un groupe de travail dans le but d’identifier des solutions au problème de boycott des cours. Mais les étudiants ne la voient d’un bon œil et considèrent qu’il s’agit d’une tentative de resserrer l’étau autour des protestataires.
De leur côté, les partis de l’opposition ont été unanimes à condamner l’approche adoptée par le gouvernement pour la gestion de ce dossier. Ainsi, le Parti du Mouvement populaire (MP) et celui de la justice et du développement (PJD) ont adressé une correspondance au président de la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication appelant à la tenue d’une réunion urgente en présence des deux ministres de tutelle, à savoir celui de l’Enseignement supérieur et celui de la Santé, en vue d’examiner la situation et de proposer des solutions pour sauver l’année universitaire.
Pour leur part, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et l’Union socialiste des forces populaires (USFP) ont exprimé, lors de la dernière réunion de leurs bureaux politiques, leur inquiétude de la montée de la tension dans les Facultés de médecine et de pharmacie, appelant le gouvernement à lancer un dialogue sérieux et immédiat afin de surmonter le climat de tension en identifiant des solutions urgentes à cette crise qui risque de compromettre l’année universitaire.
On apprend par ailleurs que des décisions de suspensions allant de six mois à deux années ont déjà été prises par les présidences des Facultés à l’encontre de 19 étudiants, 10 à Oujda, 6 à Fès et 3 à Rabat. On a d’ailleurs interdit à ces derniers d’être représentés par un avocat lors de leur audition devant les conseils disciplinaires. «Nous avons été accusé d’incitation à la grève et au boycott des examens, des cours et des stages au niveau des centres hospitaliers. Certains d’entre nous ont même été suspendus pour une durée de deux années, ce qui signifie ipso facto une expulsion définitive. Nous considérons ces mesures comme non fondées, c’est un abus de pouvoir de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et une tentative d’intimider les étudiants à travers des actions musclées qui ne feront qu’envenimer la situation et exacerber la tension», explique une étudiante en médecine qui a préféré garder l’anonymat.
Pour autant, les étudiants frondeurs ne comptent pas baisser les bras. Bien au contraire, ils semblent plus que jamais décidés à poursuivre les protestations pour faire valoir leurs revendications, surtout après la convocation de tous les parents d’étudiants par le doyen de la Faculté de médecine d’Oujda pour une réunion dimanche. Le but de cette démarche, dit-on, est de créer un groupe de travail dans le but d’identifier des solutions au problème de boycott des cours. Mais les étudiants ne la voient d’un bon œil et considèrent qu’il s’agit d’une tentative de resserrer l’étau autour des protestataires.
L’opposition déplore l’approche du gouvernement et appelle au dialogue
Face à cette situation inextricable, l’Association marocaine des droits de l’Homme a adressé une lettre ouverte au Chef du gouvernement dans laquelle elle appelle à intervenir pour mettre fin à l’escalade contre les étudiants en médecine à travers le lancement d’un dialogue sérieux avec les représentants des étudiants et la satisfaction de leurs revendications légitimes.De leur côté, les partis de l’opposition ont été unanimes à condamner l’approche adoptée par le gouvernement pour la gestion de ce dossier. Ainsi, le Parti du Mouvement populaire (MP) et celui de la justice et du développement (PJD) ont adressé une correspondance au président de la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication appelant à la tenue d’une réunion urgente en présence des deux ministres de tutelle, à savoir celui de l’Enseignement supérieur et celui de la Santé, en vue d’examiner la situation et de proposer des solutions pour sauver l’année universitaire.
Pour leur part, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et l’Union socialiste des forces populaires (USFP) ont exprimé, lors de la dernière réunion de leurs bureaux politiques, leur inquiétude de la montée de la tension dans les Facultés de médecine et de pharmacie, appelant le gouvernement à lancer un dialogue sérieux et immédiat afin de surmonter le climat de tension en identifiant des solutions urgentes à cette crise qui risque de compromettre l’année universitaire.