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Grève des Facultés de médecine : nouveau vote sur l’offre du ministère, les étudiants à la croisée des chemins

Après 11 mois de grève, les étudiants en médecine et en médecine dentaire se retrouvent à un tournant décisif de leur combat contre la réforme proposée par le ministère de l’Enseignement supérieur. Alors que la cohésion qui faisait leur force semble se lézarder, les divergences autour de l’offre gouvernementale présentée par le Médiateur du Royaume remontent à la surface. Entre rejet massif et contestation des résultats, un nouveau vote a été organisé jeudi dans l’après-midi. Ce suffrage s’annonce crucial pour l’avenir des étudiants et leur mouvement de contestation. D’autant que de plus en plus de voix s’élèvent les exhortant à faire montre de flexibilité et de sagesse après que le gouvernement a fait une offre jugée «convenable» par beaucoup d’observateurs.

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Contre toute attente, les étudiants en médecine et en médecine dentaire ont rejeté, mercredi soir, la proposition du gouvernement transmise par le Médiateur du Royaume, prolongeant ainsi une grève qui dure depuis 11 mois. De nouveau l’incertitude plane sur le sort de ce mouvement de contestation qui compromet l’avenir de milliers de jeunes ayant choisi de faire des études de médecine. Pourtant, l’offre gouvernementale était plutôt raisonnable et devait permettre aux deux parties de sauver la face. Elle consistait, pour rappel, ne pas appliquer la réforme avec effet rétroactif. Autrement dit, seuls les nouveaux étudiants seraient concernés par les changements proposés.



Selon une source proche du dossier, le vote s’est déroulé en présentiel, par le biais d’urnes installées dans les différentes Facultés de médecine du pays. Si aucun communiqué officiel n’a encore été publié par la Commission nationale des étudiants en médecine à ce sujet, la tension est palpable dans le mouvement qui serait en train de vivre ses premières fissures : alors que certains étudiants appellent à reprendre les cours et menacent de rompre le boycott, d’autres, notamment parmi les étudiants de première année, militent fermement pour la poursuite des grèves.

Face à ces divisions croissantes, la Commission nationale a décidé d’organiser un second vote. Ce suffrage intervient sur fond de polémique au sujet des résultats de mercredi, des résultats qui indiquent qu’environ 55% des étudiants auraient rejeté l’offre gouvernementale, selon nos sources. Or les étudiants favorables à cette offre contestent le verdict des urnes, estimant qu’il est temps d’aborder cette crise avec davantage de flexibilité. Ils envisagent donc de mettre un terme au boycott de manière unilatérale, tout en pressant la Commission de valider l’accord proposé par le gouvernement.

Un vote décisif sous tension

Jeudi, alors que nous mettions sous presse, les étudiants participaient à un nouveau vote, cette fois-ci par voie électronique, afin de trancher définitivement sur la proposition gouvernementale et sur la poursuite ou non du boycott. «Ce scrutin, qui devrait prendre fin autour de 15 h, vise à clarifier la position des étudiants sur l’offre gouvernementale et sur le respect du choix majoritaire, même en cas de désaccord avec celui-ci», nous a confié une source étudiante. Alors les résultats ne devaient être dévoilés qu’en fin de journée, une chose est sûre : l’unité qui faisait autrefois la force des étudiants semble vaciller face à cette crise qui met à rude épreuve leur esprit de solidarité. L’organisation d’un deuxième scrutin laisse en effet entrevoir une fracture au sein d’un groupe jusque-là soudé. La Commission nationale se retrouve désormais à la croisée des chemins. Elle est dans l’obligation de prendre une décision qui sera à coup sûr lourde de conséquences. Accepter l’offre gouvernementale et mettre ainsi un terme à ce conflit qui paralyse le secteur depuis 11 mois, quitte à faire fi du verdict des urnes. Ou au contraire accepter le résultat du vote qui pourrait plonger l’avenir de plus de 25.000 étudiants dans l’incertitude la plus totale. Un vote favorable à l’offre gouvernementale étant un scenario des plus improbables.
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