Rien ne va plus entre le gouvernement et les syndicats du secteur de la santé. Après une première grève observée la semaine dernière, les organisations syndicales, réunis dans un groupement national, ont décidé de revenir à la charge avec un nouveau mouvement de protestation. Mouvement qui sera marqué notamment par l’organisation d’une grève nationale les 7 et 8 mai. Ce débrayage sera observé au niveau des différents établissements de santé publique, à l’exception des services des urgences et des services de soins intensifs et des réanimations.
En effet, d’une part, l’Exécutif table sur l’engagement des professionnels de la santé pour mettre en œuvre les grands chantiers relatifs à la réforme du système sanitaire et la mise en œuvre de la protection sociale et, d’autre part, il refuse de répondre à leurs revendications et d’œuvrer concrètement pour améliorer leur situation financière, professionnelle et sociale. Nous considérons que l’adoption d’une telle approche négative et ce silence suspicieux, surtout en cette conjoncture, ne fait que refléter l’existence de certains calculs politiques étriqués qui ne feront qu’accentuer le climat de tension et de rupture de confiance», note Mustapha Chennaoui, secrétaire général du Syndicat national de la santé, affilié à la CDT, dans une déclaration accordée au «Matin».
D’après ce responsable, les centrales syndicales voient d’un très mauvais œil le blocage de la revalorisation des salaires prévue dans le cadre des deux accords récemment ratifiés, d’autant plus que ces augmentations avaient déjà reçu l’aval du ministre délégué chargé du Budget, qui avait assisté aux réunions de négociations. «Le Chef du gouvernement, en refusant de mettre en œuvre les dispositions des deux accords, remet en cause la légitimité des syndicats et l’importance des 50 réunions tenues pour parvenir aux deux accords, d’autant que les réunions ont eu lieu en présence d’une délégation gouvernementale composée du ministre de la Santé, et celui chargé du Budget», ajoute le même intervenant.
Par ailleurs la coordination dénonce la décision prise par le gouvernement d’exclure les professionnels de la santé des dernières augmentations annoncées récemment dans le cadre du dernier accord social. «Nous condamnons vigoureusement le gouvernement qui tend à se dérober aux engagements pris dans le cadre des deux accords ratifiés les 29 décembre 2023 et 26 janvier 2024. Ces accords avaient pourtant couronné plusieurs mois de négociations intensives entre le ministère de la Santé et les centrales syndicales les plus représentatives. Par ailleurs nous tenons à dénoncer les mensonges et propagande véhiculée par le gouvernement concernant une augmentation effective de 1.500 DH du salaire au profit de 37.000 infirmiers, alors que c’est complètement faux. Seuls 1.500 infirmiers, considérés comme les doyens de la profession, ont bénéficié de cette augmentation», note Fatima-Zahra Belline, membre du conseil national du Syndicat indépendant des infirmiers et techniciens de la santé, qui a mis en garde dans sa déclaration contre la montée du climat de méfiance et de colère chez les professionnels de la santé, qui se sentent de plus en plus marginalisés à cause de la non-satisfaction de leurs revendications légitimes.
Il convient de souligner que la Coordination nationale de la santé a mis en place un programme de protestation qui prévoit outre la grève nationale, une série de sit-in dans les provinces et les régions jeudi prochain. L’organisation syndicale a par ailleurs annoncé la tenue d’une conférence de presse le 14 mai prochain ainsi qu’une forte mobilisation des professionnels au niveau de la capitale du Royaume, parallèlement à une grève nationale le 26 mai prochain.
Huit syndicats exigent la mise en œuvre des accords signés avec le gouvernement
À l’origine de ce nouveau mouvement de protestation, le retard accusé par le gouvernement dans la mise en œuvre des dispositions des accords signés avec les différentes formations syndicales et l’absence d’une interaction favorable avec les revendications des différentes catégories des professionnels de la santé, annoncent les grévistes. «Le Syndicat national de la santé s’indigne face aux positions mitigées du gouvernement vis-à vis des attentes et revendications des professionnels de la santé.En effet, d’une part, l’Exécutif table sur l’engagement des professionnels de la santé pour mettre en œuvre les grands chantiers relatifs à la réforme du système sanitaire et la mise en œuvre de la protection sociale et, d’autre part, il refuse de répondre à leurs revendications et d’œuvrer concrètement pour améliorer leur situation financière, professionnelle et sociale. Nous considérons que l’adoption d’une telle approche négative et ce silence suspicieux, surtout en cette conjoncture, ne fait que refléter l’existence de certains calculs politiques étriqués qui ne feront qu’accentuer le climat de tension et de rupture de confiance», note Mustapha Chennaoui, secrétaire général du Syndicat national de la santé, affilié à la CDT, dans une déclaration accordée au «Matin».
D’après ce responsable, les centrales syndicales voient d’un très mauvais œil le blocage de la revalorisation des salaires prévue dans le cadre des deux accords récemment ratifiés, d’autant plus que ces augmentations avaient déjà reçu l’aval du ministre délégué chargé du Budget, qui avait assisté aux réunions de négociations. «Le Chef du gouvernement, en refusant de mettre en œuvre les dispositions des deux accords, remet en cause la légitimité des syndicats et l’importance des 50 réunions tenues pour parvenir aux deux accords, d’autant que les réunions ont eu lieu en présence d’une délégation gouvernementale composée du ministre de la Santé, et celui chargé du Budget», ajoute le même intervenant.
Par ailleurs la coordination dénonce la décision prise par le gouvernement d’exclure les professionnels de la santé des dernières augmentations annoncées récemment dans le cadre du dernier accord social. «Nous condamnons vigoureusement le gouvernement qui tend à se dérober aux engagements pris dans le cadre des deux accords ratifiés les 29 décembre 2023 et 26 janvier 2024. Ces accords avaient pourtant couronné plusieurs mois de négociations intensives entre le ministère de la Santé et les centrales syndicales les plus représentatives. Par ailleurs nous tenons à dénoncer les mensonges et propagande véhiculée par le gouvernement concernant une augmentation effective de 1.500 DH du salaire au profit de 37.000 infirmiers, alors que c’est complètement faux. Seuls 1.500 infirmiers, considérés comme les doyens de la profession, ont bénéficié de cette augmentation», note Fatima-Zahra Belline, membre du conseil national du Syndicat indépendant des infirmiers et techniciens de la santé, qui a mis en garde dans sa déclaration contre la montée du climat de méfiance et de colère chez les professionnels de la santé, qui se sentent de plus en plus marginalisés à cause de la non-satisfaction de leurs revendications légitimes.
Il convient de souligner que la Coordination nationale de la santé a mis en place un programme de protestation qui prévoit outre la grève nationale, une série de sit-in dans les provinces et les régions jeudi prochain. L’organisation syndicale a par ailleurs annoncé la tenue d’une conférence de presse le 14 mai prochain ainsi qu’une forte mobilisation des professionnels au niveau de la capitale du Royaume, parallèlement à une grève nationale le 26 mai prochain.