La guerre d’usure se poursuit entre les étudiants en médecine et le ministère de l’Enseignement supérieur. Face à la détermination des étudiants à mener jusqu’au bout leur lutte, le département de tutelle n’entend pas faire de concessions, quitte à aller vers une année blanche. Un scénario de plus en plus probable malheureusement, vu que les examens du deuxième semestre sont prévus en juin, c’est-à-dire dans moins d’un mois. Alors que les appels à l’apaisement se multiplient, le climat n’a jamais été aussi tendu dans les Facultés.
«Les décisions ont effectivement été actées et puisque le doyen d’une Faculté de médecine ne dispose pas des prérogatives pour l’expulsion d’un étudiant, la décision a été prise en concertation avec les présidents d’université aussi bien au niveau de Tanger que d’Oujda. Pour nous, ces décisions représentent une injustice flagrante et traduisent une volonté délibérée de vengeance, surtout lorsqu’on sait que certains étudiants expulsés sont en sixième année. Le ministère vient de signer leur arrêt de mort professionnelle, juste parce qu’ils sont très actifs au niveau la Commission nationale», s’indigne une étudiante en médecine qui a préféré garder l’anonymat de peur de représailles.
Outre la décision du boycott des examens, les étudiants en médecine et en pharmacie ont annoncé un nouveau sit-in pour ce samedi à 19 heures dans trois villes, à savoir Rabat, Tanger et Fès, sachant que le sit-in prévu à Fès a déjà été interdit par les autorités. Les futurs médecins qui seront vêtus de leurs blouses blanches porteront des bougies en signe de leur engagement à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la relance du dialogue et la reprise des négociations autour de leur cahier revendicatif, qui porte essentiellement sur l’amélioration de la qualité de la formation et le renforcement de l’encadrement.
Des sanctions lourdes de conséquences pour les étudiants
Ainsi, après avoir pris des sanctions disciplinaires à l’endroit de 66 étudiants qui se sont avérés être membres des bureaux régionaux de la Commission nationale, le ministère a franchi un nouveau palier en décrétant cette fois l’exclusion définitive de huit étudiants au niveau de la Faculté d’Oujda, deux autres au niveau de la Faculté de Tanger, outre la décision de suspension pour une durée de deux années au niveau de Rabat.«Les décisions ont effectivement été actées et puisque le doyen d’une Faculté de médecine ne dispose pas des prérogatives pour l’expulsion d’un étudiant, la décision a été prise en concertation avec les présidents d’université aussi bien au niveau de Tanger que d’Oujda. Pour nous, ces décisions représentent une injustice flagrante et traduisent une volonté délibérée de vengeance, surtout lorsqu’on sait que certains étudiants expulsés sont en sixième année. Le ministère vient de signer leur arrêt de mort professionnelle, juste parce qu’ils sont très actifs au niveau la Commission nationale», s’indigne une étudiante en médecine qui a préféré garder l’anonymat de peur de représailles.
Les étudiants ne comptent pas renoncer
Aussitôt informés, les étudiants ont tenu leurs conseils régionaux. Objectif : faire voter la décision du boycott des examens du deuxième semestre prévus au mois de juin prochain. Une décision qui a été validée sans accroc par les étudiants sur le plan national. «Les étudiants sont conscients que c’est leur avenir qui est en jeu. C’est pourquoi ils comptent mener ce combat jusqu’au bout pour défendre leur cause et faire valoir leur droit. Il n’est plus question de faire marche arrière et s’il faut faire plus de sacrifices, nous sommes prêts à les faire !», s’enthousiasme la même étudiante.Outre la décision du boycott des examens, les étudiants en médecine et en pharmacie ont annoncé un nouveau sit-in pour ce samedi à 19 heures dans trois villes, à savoir Rabat, Tanger et Fès, sachant que le sit-in prévu à Fès a déjà été interdit par les autorités. Les futurs médecins qui seront vêtus de leurs blouses blanches porteront des bougies en signe de leur engagement à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la relance du dialogue et la reprise des négociations autour de leur cahier revendicatif, qui porte essentiellement sur l’amélioration de la qualité de la formation et le renforcement de l’encadrement.