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Hassan Lachgar : Le PLF 2025 ne répond pas aux défis structurels

Député USFP et membre de la Commission des finances à la Chambre des représentants, Hassan Lachgar a vivement critiqué le projet de loi de Finances 2025 (PLF), qu’il a jugé irréaliste et déconnecté des priorités économiques et sociales du pays. M. Lachgar a ainsi souligné que les hypothèses à la base du PLF étaient «excessivement optimistes». Il a par ailleurs appelé à une révision des politiques économiques et sociales, mettant l’accent sur l'incapacité de l'Exécutif à répondre aux besoins urgents des citoyens.

Hassan Lachgar
Hassan Lachgar
Le député socialiste et membre de la Commission des finances à la Chambre des représentants, Hassan Lachgar, estime que le projet de loi de Finances pour l’année 2025 repose sur des «prévisions et hypothèses jugées irréalistes et excessivement optimistes». Tirant à boulets rouges sur le PLF et les choix économiques du gouvernement, il déplore que ce dernier se fixe des objectifs qui sont en contradiction avec les rapports des institutions nationales et internationales. Pour étayer ses propos, M. Lachgar affirme que le taux de croissance de 4,8% et la production de 70 millions de quintaux de blé prévus ne correspondent pas à la réalité du terrain.



Intervenant dans le cadre de l’émission «L’Info en Face», le parlementaire USFP pointe également du doigt l'absence de priorités stratégiques dans plusieurs secteurs, en particulier dans celui de l'industrie. Il dénonce le fait que le projet de loi de Finances 2025 «ne parvient pas à répondre aux défis structurels» de ce secteur, soulignant l'importance de mettre en place «une stratégie industrielle cohérente, alignée sur les recommandations du nouveau modèle de développement», afin de stimuler la production nationale et renforcer la compétitivité du Maroc à l’international. Il déplore en outre le retard pris dans le soutien aux petites et moyennes entreprises prévu dans le cadre de la Charte de l'investissement, malgré l’importance du secteur des PME qui sont responsables de la création de 80% des emplois dans le pays. La non-publication des décrets relatifs à la Charte de l’investissement illuste selon lui ce retard.



Sur un autre registre, le député USFP insiste sur la nécessité pour le gouvernement de revoir ses politiques économiques et sociales afin de mieux répondre aux besoins réels de la population. «Il existe une incohérence en termes de priorités chez ce gouvernement dans le domaine de l'industrie», dit-il, ajoutant qu'une «réorientation stratégique» est indispensable pour faire face aux défis actuels, notamment en matière de lutte contre les inégalités, de création d’emplois et d'amélioration des services publics. Pour lui, les politiques actuelles «manquent d’efficacité et de cohérence, ce qui compromet l'atteinte des objectifs de développement durable».

Enfin, M. Lachgar critique le gouvernement pour son incapacité à établir un véritable dialogue avec les partenaires sociaux. «Le gouvernement actuel, qui se targue d’avoir mis en place une politique sociale, n’a pas réussi à faire adhérer les partenaires sociaux à aucun de ses projets», déclate-t-il, avant d’ajouter que, malgré d’importants investissements publics et privés, l’Exécutif n’a pas su éviter les grèves qui paralysent des secteurs clés, notamment la santé et l’éducation, ce qui illustre, selon lui, «l’échec cuisant de ce gouvernement à répondre aux attentes des citoyens».

Abordant la crise des Facultés de médecine, M. Lachgar fustige particulièrement la gestion gouvernementale de ce dossier, qu’il qualifie d’échec complet. Selon lui, la sortie d’une promotion de plus de 2.000 médecins, initialement prévue à la fin de l’année universitaire, a été compromise à cause la gestion gouvernementale de cette crise. Ce retard a donc privé le pays de ressources essentielles, dans un secteur souffrant déjà d’une pénurie chronique. Pour M. Lachgar, ces insuffisances, combinées à un manque de cohérence et de vision stratégique, compromettent non seulement les objectifs de développement durable, mais ébranlent aussi la confiance des citoyens dans l’action politique.
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