Le Matin : Pourriez vous nous parler de votre participation à cet événement et nous dire quels sont les enjeux qui y sont associés ?
Steven Höfner : Nous sommes honorés d’avoir participé aux travaux de cette conférence réunissant le RNI Femmes, l’EPP Women et notre organisation, la Fondation Konrad Adenauer, ici au Maroc. Les défis auxquels nous sommes confrontés sont considérables, notamment dans les secteurs de la sécurité, de la défense et du social. Je suis convaincu que l’association des femmes du RNI peut apporter des solutions à ces crises. Avec le leadership du RNI Femmes, des propositions concrètes sont avancées pour des réformes sociales, comme le Moudawana au Maroc, ainsi que pour la sécurité de la région du Sahel et de la Méditerranée. Ces idées et solutions émanant du RNI Femmes peuvent être adaptées pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés en Europe également. Notre présence à cet événement avait pour objectif d’écouter et d’établir un dialogue constructif entre nos organisations.
Pensez-vous que les acteurs de la diplomatie parallèle, tels que votre organisation, les femmes du RNI ou l’EPP Women, ont un rôle à jouer pour renforcer l’efficacité des décisions prises par les institutions officielles comme l’Union pour la Méditerranée, l’Union européenne et les décisions prises à travers les relations bilatérales ?
Certainement. Car les défis auxquels nous sommes confrontés dépassent les frontières nationales et revêtent une dimension internationale. Pour y faire face, il est essentiel que tous les acteurs – politiques, parlementaires, gouvernements, mais aussi médias et universitaires – unissent leurs efforts. Les grandes crises de notre époque, telles que le changement climatique, les guerres en Europe de l’Est ou au Moyen-Orient, sont toutes interconnectées. La crise migratoire, par exemple, est étroitement liée à la crise climatique ainsi qu’aux conflits en Ukraine, au Moyen-Orient et dans la région du Sahel.
Face à ces défis interdépendants, il est impératif de travailler ensemble pour élaborer des solutions. Un dialogue et un échange constants entre les sphères académique, politique et médiatique sont indispensables pour construire un avenir meilleur, en particulier pour nos enfants et pour promouvoir l’égalité et l’intérêt de tous les peuples. Bien que cette tâche soit ardue, la contribution de chacun est cruciale pour relever ces défis communs.
Dans le contexte actuel, quels sont selon vous les principaux défis à relever pour garantir une plus grande participation et influence des femmes dans les domaines politique, économique et sécuritaire, et quels sont les apports spécifiques des femmes dans ces domaines
L’indépendance des femmes est absolument essentielle, non seulement sur la scène politique, mais aussi au niveau de l’administration et de l’économie. Sans cette indépendance, les femmes ne peuvent pas participer pleinement aux discussions politiques. Cependant, avant même de parler d’indépendance, il faut d’abord assurer la sécurité. Car sans sécurité, il ne peut y avoir de prospérité. Toutes les discussions que nous pouvons avoir en Europe ou au Maroc sont un luxe si nous n’avons pas d’abord un environnement sécurisé. La sécurité est donc la priorité absolue, et pour y parvenir, nous avons besoin des idées et des contributions des femmes. En effet, les femmes ont souvent démontré une plus grande efficacité dans les négociations que les hommes.
Il est donc crucial d’avoir davantage de femmes impliquées dans les négociations, les think tanks et la scène politique. Leurs propositions apportent des formats, des cultures de discussion et de débat différents, qui peuvent être la clé pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés. En résumé, l’indépendance et la participation active des femmes dans tous les domaines, associées à un environnement sécurisé, sont essentielles pour faire face aux enjeux actuels et bâtir une société prospère.
En tant qu’observateur de l’évolution du Maroc, notamment en matière de droits, quel est votre point de vue sur les progrès réalisés concernant la place des femmes dans les postes de décision politique et économique au Maroc ?
La situation du Maroc en matière d’inclusion des femmes est remarquable, non seulement par rapport au monde arabe, mais aussi en comparaison avec de nombreux pays européens. Les idées des femmes sont prises en compte dans des réformes majeures telles que le Moudawana, la couverture sociale et l’éthique au sein des partis politiques. Le gouvernement actuel compte des femmes à des postes de leadership, leur permettant de contribuer activement avec leurs idées.
Cette avancée est d’autant plus extraordinaire qu’elle s’inscrit dans un contexte régional marqué, après le Printemps arabe, par une montée des idéologies islamistes. Même lorsque le Maroc a été gouverné pendant 10 ans par un parti islamiste, les femmes ont pu continuer à jouer un rôle important et à faire entendre leur voix. Cela prouve qu’il est possible de concilier progrès, prospérité et réformes inclusives.
En Europe, la situation est quelque peu différente. Les femmes doivent souvent redoubler d’efforts pour faire inclure leurs réformes et défendre le succès de leurs responsabilités. L’exemple du Maroc peut servir de source d’inspiration pour nos débats en Europe, en montrant comment il est possible de contrer les arguments des extrémistes ou des populistes, et de promouvoir une approche inclusive entre les genres.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le rôle et les actions menées par la Fondation Konrad Adenauer pour promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, à la fois au Maroc et de manière générale ?
La Fondation Konrad Adenauer accorde une priorité absolue au travail avec les partis politiques pour promouvoir l’égalité des genres. Nous collaborons étroitement avec deux partenaires clés au Maroc : le Rassemblement national des indépendants (RNI) et le Parti de l’Istiqlal. Dans le cadre de tous nos projets avec ces partis, nous mettons un accent particulier sur le renforcement des capacités des femmes et la promotion de leur rôle sur la scène politique. Nous travaillons également avec les associations de jeunes au sein des partis politiques, ainsi qu’avec d’autres organisations telles que les associations de jeunes ingénieurs. Notre objectif est de toujours favoriser la discussion et l’implication des femmes dans ces différents espaces. En parallèle, la Fondation Konrad Adenauer est fortement engagée dans le soutien à l’innovation au Maroc et dans la réflexion sur les projets d’avenir. Nous cherchons à contribuer au débat sur la construction d’une société inclusive, en apportant nos idées, nos contacts et notre réseau.
Comment évaluez-vous l’efficacité et l’impact des projets que la Fondation Konrad Adenauer mène avec ses partenaires marocains ?
Nous sommes très satisfaits de nos partenariats au Maroc, qui se révèlent très fructueux. Nos partenaires se distinguent par leur capacité à développer des idées tournées vers l’avenir et par leur pensée stratégique, deux éléments essentiels pour mener une politique réussie. Les idées qu’ils proposent pour l’avenir sont en phase avec la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui vise à transformer le pays et à le faire accéder à un niveau supérieur de développement. Les réformes entreprises au Maroc ces dernières années constituent de bons exemples de cette vision d’avenir prometteuse. Nous sommes convaincus que le peuple marocain, lors des élections de 2026, aura à cœur de soutenir cette vision d’avenir et de contribuer à sa réalisation.
Steven Höfner : Nous sommes honorés d’avoir participé aux travaux de cette conférence réunissant le RNI Femmes, l’EPP Women et notre organisation, la Fondation Konrad Adenauer, ici au Maroc. Les défis auxquels nous sommes confrontés sont considérables, notamment dans les secteurs de la sécurité, de la défense et du social. Je suis convaincu que l’association des femmes du RNI peut apporter des solutions à ces crises. Avec le leadership du RNI Femmes, des propositions concrètes sont avancées pour des réformes sociales, comme le Moudawana au Maroc, ainsi que pour la sécurité de la région du Sahel et de la Méditerranée. Ces idées et solutions émanant du RNI Femmes peuvent être adaptées pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés en Europe également. Notre présence à cet événement avait pour objectif d’écouter et d’établir un dialogue constructif entre nos organisations.
Pensez-vous que les acteurs de la diplomatie parallèle, tels que votre organisation, les femmes du RNI ou l’EPP Women, ont un rôle à jouer pour renforcer l’efficacité des décisions prises par les institutions officielles comme l’Union pour la Méditerranée, l’Union européenne et les décisions prises à travers les relations bilatérales ?
Certainement. Car les défis auxquels nous sommes confrontés dépassent les frontières nationales et revêtent une dimension internationale. Pour y faire face, il est essentiel que tous les acteurs – politiques, parlementaires, gouvernements, mais aussi médias et universitaires – unissent leurs efforts. Les grandes crises de notre époque, telles que le changement climatique, les guerres en Europe de l’Est ou au Moyen-Orient, sont toutes interconnectées. La crise migratoire, par exemple, est étroitement liée à la crise climatique ainsi qu’aux conflits en Ukraine, au Moyen-Orient et dans la région du Sahel.
Face à ces défis interdépendants, il est impératif de travailler ensemble pour élaborer des solutions. Un dialogue et un échange constants entre les sphères académique, politique et médiatique sont indispensables pour construire un avenir meilleur, en particulier pour nos enfants et pour promouvoir l’égalité et l’intérêt de tous les peuples. Bien que cette tâche soit ardue, la contribution de chacun est cruciale pour relever ces défis communs.
Dans le contexte actuel, quels sont selon vous les principaux défis à relever pour garantir une plus grande participation et influence des femmes dans les domaines politique, économique et sécuritaire, et quels sont les apports spécifiques des femmes dans ces domaines
L’indépendance des femmes est absolument essentielle, non seulement sur la scène politique, mais aussi au niveau de l’administration et de l’économie. Sans cette indépendance, les femmes ne peuvent pas participer pleinement aux discussions politiques. Cependant, avant même de parler d’indépendance, il faut d’abord assurer la sécurité. Car sans sécurité, il ne peut y avoir de prospérité. Toutes les discussions que nous pouvons avoir en Europe ou au Maroc sont un luxe si nous n’avons pas d’abord un environnement sécurisé. La sécurité est donc la priorité absolue, et pour y parvenir, nous avons besoin des idées et des contributions des femmes. En effet, les femmes ont souvent démontré une plus grande efficacité dans les négociations que les hommes.
Il est donc crucial d’avoir davantage de femmes impliquées dans les négociations, les think tanks et la scène politique. Leurs propositions apportent des formats, des cultures de discussion et de débat différents, qui peuvent être la clé pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés. En résumé, l’indépendance et la participation active des femmes dans tous les domaines, associées à un environnement sécurisé, sont essentielles pour faire face aux enjeux actuels et bâtir une société prospère.
En tant qu’observateur de l’évolution du Maroc, notamment en matière de droits, quel est votre point de vue sur les progrès réalisés concernant la place des femmes dans les postes de décision politique et économique au Maroc ?
La situation du Maroc en matière d’inclusion des femmes est remarquable, non seulement par rapport au monde arabe, mais aussi en comparaison avec de nombreux pays européens. Les idées des femmes sont prises en compte dans des réformes majeures telles que le Moudawana, la couverture sociale et l’éthique au sein des partis politiques. Le gouvernement actuel compte des femmes à des postes de leadership, leur permettant de contribuer activement avec leurs idées.
Cette avancée est d’autant plus extraordinaire qu’elle s’inscrit dans un contexte régional marqué, après le Printemps arabe, par une montée des idéologies islamistes. Même lorsque le Maroc a été gouverné pendant 10 ans par un parti islamiste, les femmes ont pu continuer à jouer un rôle important et à faire entendre leur voix. Cela prouve qu’il est possible de concilier progrès, prospérité et réformes inclusives.
En Europe, la situation est quelque peu différente. Les femmes doivent souvent redoubler d’efforts pour faire inclure leurs réformes et défendre le succès de leurs responsabilités. L’exemple du Maroc peut servir de source d’inspiration pour nos débats en Europe, en montrant comment il est possible de contrer les arguments des extrémistes ou des populistes, et de promouvoir une approche inclusive entre les genres.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le rôle et les actions menées par la Fondation Konrad Adenauer pour promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, à la fois au Maroc et de manière générale ?
La Fondation Konrad Adenauer accorde une priorité absolue au travail avec les partis politiques pour promouvoir l’égalité des genres. Nous collaborons étroitement avec deux partenaires clés au Maroc : le Rassemblement national des indépendants (RNI) et le Parti de l’Istiqlal. Dans le cadre de tous nos projets avec ces partis, nous mettons un accent particulier sur le renforcement des capacités des femmes et la promotion de leur rôle sur la scène politique. Nous travaillons également avec les associations de jeunes au sein des partis politiques, ainsi qu’avec d’autres organisations telles que les associations de jeunes ingénieurs. Notre objectif est de toujours favoriser la discussion et l’implication des femmes dans ces différents espaces. En parallèle, la Fondation Konrad Adenauer est fortement engagée dans le soutien à l’innovation au Maroc et dans la réflexion sur les projets d’avenir. Nous cherchons à contribuer au débat sur la construction d’une société inclusive, en apportant nos idées, nos contacts et notre réseau.
Comment évaluez-vous l’efficacité et l’impact des projets que la Fondation Konrad Adenauer mène avec ses partenaires marocains ?
Nous sommes très satisfaits de nos partenariats au Maroc, qui se révèlent très fructueux. Nos partenaires se distinguent par leur capacité à développer des idées tournées vers l’avenir et par leur pensée stratégique, deux éléments essentiels pour mener une politique réussie. Les idées qu’ils proposent pour l’avenir sont en phase avec la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui vise à transformer le pays et à le faire accéder à un niveau supérieur de développement. Les réformes entreprises au Maroc ces dernières années constituent de bons exemples de cette vision d’avenir prometteuse. Nous sommes convaincus que le peuple marocain, lors des élections de 2026, aura à cœur de soutenir cette vision d’avenir et de contribuer à sa réalisation.