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La 4e Conférence mondiale sur la sécurité routière à Marrakech tient toutes ses promesses

Plus de 3.000 participants et 100 délégations internationales se sont réunis à Marrakech, du 18 au 20 février, pour la 4e édition de la Conférence mondiale sur la sécurité routière, placée sous le thème «S’engager pour la vie». Au cours de cet événement, des engagements forts ont été pris par les différentes parties prenantes, soulignant l’urgence d’agir collectivement. Si les gouvernements sont appelés à intervenir en adoptant des politiques et des mesures concrètes, il n’en demeure pas moins important de rappeler que le véritable changement passe aussi par une transformation des comportements individuels.

Ph. Seddik
Ph. Seddik
En matière de sécurité routière, aucun pays ne détient «la» solution idéale pour sauver des vies. Chaque pays possède sa propre vision en la matière, mais c’est ensemble que nous pouvons parvenir à changer les choses. Ce message fondamental a été clairement mis en avant lors de la séance de clôture de la quatrième édition de la Conférence mondiale sur la sécurité routière, qui s’est tenue à Marrakech du 18 au 20 février sous le thème «S’engager pour la vie». D’après l’avis unanime des participants, cette édition a relevé tous ses défis. Elle a réuni plus de 3.000 participants, issus de plus de 100 délégations, pour avancer collectivement vers des routes plus sûres. L’événement, auquel ont pris part 52 pays africains, a illustré la puissance de la collaboration internationale, marquant ainsi l'engagement des différents acteurs à poursuivre la lutte pour des routes plus sûres partout dans le monde.

L’engagement du ministre Kayouh

Parmi les engagements les plus remarquables, celui du ministre du Transport et de la logistique, Abdessamad Kayouh, récemment nommé à la tête de ce département, mérite une mention spéciale. «Conscient de la présence croissante des deux-roues et des trois-roues sur nos routes, je m'engage à faire en sorte que tous les conducteurs aient accès à des casques de haute qualité, conformes aux normes de sécurité des Nations unies», a déclaré le ministre. Pour soutenir cette initiative, il a ajouté que chaque achat d’un deux-roues ou d’un trois-roues comprendrait deux casques certifiés, renforçant ainsi l'engagement du gouvernement à protéger les vies sur la route. Dans une déclaration accordée au «Matin», le ministre istiqlalien a également souligné l’importance de l’adoption de la Déclaration de Marrakech, un des principaux résultats de cette conférence. Fruit d’un travail de collaboration, cette déclaration reflète les contributions de toutes les parties prenantes. «Ce n’est pas seulement une déclaration d'intention, mais un appel à l’action, une feuille de route pour réaliser des progrès significatifs en matière de sécurité routière à l’échelle mondiale», a-t-il précisé. Le ministre a insisté sur le fait que cette déclaration avait été largement diffusée parmi les États membres et avait reçu un large soutien grâce à sa vision claire et ses orientations précises. «Nous avons soigneusement intégré les commentaires reçus pour qu’elle soit véritablement représentative de tous ceux qui sont impliqués dans la sécurité routière : gouvernements, villes, société civile, monde universitaire, secteur privé et, surtout, les victimes et leurs familles, qui nous rappellent le coût humain derrière chaque statistique et nous tiennent responsables», a ajouté le ministre.

L’engagement individuel et le changement de comportement, véritables piliers du changement

De son côté, Jean Todt, envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la sécurité routière, a souligné l'importance de la responsabilité individuelle dans cette lutte. «Les gouvernements ont un rôle à jouer, mais la responsabilité individuelle est tout aussi cruciale», a-t-il déclaré. Selon lui, ce sont les gestes quotidiens qui font la différence en matière de sécurité routière. Parmi ces gestes simples mais vitaux figurent le port du casque, le port de la ceinture de sécurité et le fait d'éviter l’alcool au volant. Il est essentiel, a insisté l’intervenant, que les conducteurs prennent conscience des dangers de la route et de l'importance de respecter ces mesures de sécurité, car leur absence peut malheureusement coûter des vies.
Dans cette optique, Saïd Dahdah, responsable du Fonds mondial pour la sécurité routière à la Banque mondiale, a rappelé la volonté de son institution de soutenir toutes les initiatives visant à sauver des vies. Et de rappeler l’intention des banques multilatérales de développement de porter leurs financements dans le domaine de la sécurité routière à 10 milliards de dollars durant la prochaine décennie. En fin de compte, si la lutte pour des routes plus sûres nécessite des efforts collectifs, c’est bien à travers l’engagement de chacun, qu’il soit gouvernemental, institutionnel ou individuel, que nous pourrons réellement faire la différence et sauver des vies. Chaque action compte, chaque geste fait sur la route a un impact. La Conférence de Marrakech devrait donc être considérée comme un point de départ crucial, un moment où les volontés se sont unifiées pour amorcer un véritable changement.
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