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Élection partielle : la «circonscription de la mort» de nouveau ouverte à la compétition

Surnommée la «circonscription de la mort» lors des élections législatives de 2021, la circonscription Rabat-Al Mohit fait de nouveau l’actualité. Le vainqueur à l’époque, Abderrahim Ouaslam, vient d’être déchu de son mandat par la justice. Du coup, on pourrait assister à une bataille électorale captivante, semblable à celle qui avait mis aux prises des ténors de la scène partisane. En attendant la fixation de la date de cette élection partielle, paradoxalement, les candidats ne se bousculent pas au portillon.

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La tension électorale pourrait resurgir à l'occasion d'une élection partielle prévue dans l'une des circonscriptions les plus disputées de la capitale, connue sous le nom de circonscription Al-Mohit (océan). Cette zone avait été qualifiée de «circonscription de la mort» lors des législatives de 2021, car elle avait mis aux prises des personnalités politiques de premier plan pour ses quatre sièges.

Chute d'un géant : le siège vacant qui fait trembler Rabat

En effet, lors du scrutin précédent en 2021, des figures politiques majeures s'y étaient affrontées. Parmi elles, on trouvait Saad Eddine El Othmani, alors Chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), face à Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Mohammed Mehdi Bensaïd, figure montante du Parti authenticité et modernité (PAM) et actuel ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, ainsi que Meryem Benkhouya de l'Alliance de la Fédération de la gauche y avaient également croisé le fer. Dès lors, cette nouvelle élection promet de raviver la compétition politique autour de cette circonscription stratégique. Et la bataille pour remplacer Abderrahim Ouaslam, ancien député du Rassemblement national des indépendants (RNI), s’annonce rude.
Vainqueur en septembre 2021 avec 15.888 voix, son siège a été invalidé par la Cour constitutionnelle suite à une condamnation pour chèque sans provision, confirmée en cassation. M. Ouaslam avait largement devancé ses concurrents, les trois autres sièges ayant été remportés avec un total combiné de seulement 11.621 voix, réparties entre Mehdi Bensaïd du PAM, Abdelilah Bouzidi de l'Istiqlal et Nabil Dkhich du Mouvement populaire. Parmi les 19 candidats en lice, Saad Eddine El Othmani s'était classé cinquième avec 4.028 voix, tandis que Nabil Benabdallah, arrivé huitième, n'avait recueilli que 2.210 voix. Cette nouvelle élection promet donc d'être particulièrement disputée, ravivant les tensions électorales dans la circonscription.

Dans les coulisses des partis : stratégies et incertitudes

Les analystes prévoient une participation potentiellement élevée à la prochaine élection partielle dans cette circonscription, à condition que les partis présentent des candidats de qualité comparable à ceux de 2021. Cette perspective contraste avec le faible taux de participation de 31,82% enregistré lors du scrutin précédent, bien en-deçà de la moyenne nationale de 50,86%. Mais d’ores et déjà, l'incertitude plane quant à la participation du PJD à cette élection. Saad Eddine El Othmani, ancien candidat du parti dans cette circonscription, s'est éloigné à la fois de son parti et de la vie politique. Certains militants du PJD souhaiteraient voir l'actuel secrétaire général, Abdelilah Benkirane, se présenter.
Cependant, selon un membre du secrétariat national du parti, cette éventualité semble peu probable. Notre interlocuteur précise que la question même de la participation du parti à ces élections partielles n'a pas encore été discutée. Il convient de noter que le ministère de l'Intérieur n'a pas encore fixé la date de ce scrutin partiel, laissant ainsi aux partis le temps de se positionner et de préparer leurs stratégies électorales. L'incertitude est de mise aussi concernant la participation d’autres partis. Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) se trouve dans une situation similaire. Des responsables de la communication au sein de la direction du PPS ont indiqué que la question de leur participation n'a pas encore été abordée. Cette réponse a été donnée suite à des interrogations sur une éventuelle candidature de Nabil Benabdallah.

Le défi de la mobilisation des électeurs

Outre ces deux partis, l’attentisme semble caractériser l’attitude des autres formations politiques. Les partis semblent adopter une approche prudente, attendant probablement l'annonce officielle de la date du scrutin par le ministère de l'Intérieur avant de prendre des décisions concrètes ou de lancer des discussions internes sur leurs stratégies électorales et le choix de leurs candidats potentiels. Cette situation reflète la complexité et l'importance de cette élection partielle, qui pourrait potentiellement modifier l'équilibre politique dans la circonscription. Les partis semblent vouloir prendre le temps de bien évaluer la situation avant de s'engager, conscients des enjeux et de l'intérêt que cette élection représentent aussi bien pour les observateurs que les électeurs.
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