Dans un paysage politique marocain habitué aux scissions et aux divisions, l’initiative lancée par trois partis politiques était pour le moins inattendue. Le Mouvement populaire, le Parti marocain libéral et le Parti national démocratique ont décidé de s’unir pour créer la «Coalition populaire». Selon les leaders de ces partis, ce regroupement ne se résume pas à une simple alliance électorale. Leur ambition ? Refonder en profondeur la pratique politique au Maroc, pour mieux répondre aux attentes des citoyens et affronter les nombreux défis auxquels le pays fait face. Une promesse qui suscite autant d’espoirs que d’interrogations. Plongée dans les coulisses de cette initiative présentées par ses initiateurs comme étant «hors normes».
«Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour poser un acte fondateur, grâce auquel nous espérons contribuer à remettre la politique marocaine sur les rails du progrès et de la démocratie», a déclaré M. Ouzzine en ouverture de son allocution. Il a souligné la volonté des partis fondateurs de «dépasser les clivages artificiels et les querelles de chapelles pour se concentrer sur l’essentiel: l’intérêt supérieur de la nation et le bien-être des citoyens».
De son côté, Khalid Bakkali a insisté sur la dimension historique de l’événement : «Cette coalition s’inscrit dans la continuité des combats menés par les forces progressistes depuis l’indépendance pour faire avancer la démocratie et les droits humains dans notre pays. Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape en proposant un cadre inédit pour l’action politique, fondé sur le dialogue, l’ouverture et la recherche de solutions concrètes aux problèmes des Marocains».
Isaac Charia a pour sa part mis l’accent sur l’urgence d’agir face à la dégradation de la situation politique et sociale : «Notre pays traverse une crise profonde, qui se manifeste par une perte de confiance des citoyens dans les acteurs politiques. Des courants régressifs menacent les acquis démocratiques et les valeurs qui fondent notre identité. Face à ces périls, il est de notre devoir de réagir en créant une alternative crédible et porteuse d’espoir».
«Notre ambition est de bâtir un Maroc plus juste, plus solidaire et plus démocratique, où chaque citoyen puisse s’épanouir et trouver sa place», a résumé Mohamed Ouzzine. «Cela passe par des réformes profondes touchant tous les domaines, de l’éducation à la santé en passant par l’emploi, l’économie ou encore l’environnement. Les 13 objectifs que nous avons définis dessinent les contours de ce Maroc nouveau auquel nous aspirons».
La plateforme met notamment l’accent sur la nécessité de restaurer la confiance dans l’action politique, en promouvant une nouvelle génération d’élites intègres et compétentes. «Trop souvent, la politique a été synonyme de calculs électoralistes, de clientélisme et de course aux postes. Nous voulons changer cette image en faisant émerger des responsables exemplaires, animés par le seul souci de servir l’intérêt général», a affirmé Khalid Bakkali.
Un autre axe central est la lutte contre les inégalités territoriales et l’exclusion sociale. «Notre coalition veut être la voix des oubliés, de tous ces Marocains qui vivent dans des zones enclavées, qui peinent à accéder à l’éducation et aux soins, qui ne trouvent pas d’emploi malgré leurs efforts. Une de nos priorités sera de rétablir la justice spatiale et d’assurer le développement équilibré de toutes les régions du pays», a promis Isaac Charia.
Pour ce faire, la Coalition populaire entend mettre en place une série de mécanismes innovants, comme l’a expliqué Aaddi Sbaï, membre du bureau politique du MP : «Nous allons créer des commissions spécialisées qui travailleront sur la déclinaison de notre projet à tous les niveaux, en interne comme en externe».
Un acte fondateur pour réinventer la politique marocaine
C’est dans une atmosphère à la fois solennelle et enthousiaste – malgré quelques cafouillages organisationnels – que s’est déroulée, le 9 janvier dernier, la cérémonie de signature de la plateforme fondatrice de la Coalition populaire. Devant une assistance nombreuse réunissant militants, sympathisants, journalistes et observateurs, les secrétaires généraux des trois partis à l’origine du projet – Mohamed Ouzzine pour le MP, Khalid Bakkali pour le PND et Isaac Charia pour le PML – ont tour à tour pris la parole pour en exposer la philosophie et les grandes lignes.«Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour poser un acte fondateur, grâce auquel nous espérons contribuer à remettre la politique marocaine sur les rails du progrès et de la démocratie», a déclaré M. Ouzzine en ouverture de son allocution. Il a souligné la volonté des partis fondateurs de «dépasser les clivages artificiels et les querelles de chapelles pour se concentrer sur l’essentiel: l’intérêt supérieur de la nation et le bien-être des citoyens».
De son côté, Khalid Bakkali a insisté sur la dimension historique de l’événement : «Cette coalition s’inscrit dans la continuité des combats menés par les forces progressistes depuis l’indépendance pour faire avancer la démocratie et les droits humains dans notre pays. Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape en proposant un cadre inédit pour l’action politique, fondé sur le dialogue, l’ouverture et la recherche de solutions concrètes aux problèmes des Marocains».
Isaac Charia a pour sa part mis l’accent sur l’urgence d’agir face à la dégradation de la situation politique et sociale : «Notre pays traverse une crise profonde, qui se manifeste par une perte de confiance des citoyens dans les acteurs politiques. Des courants régressifs menacent les acquis démocratiques et les valeurs qui fondent notre identité. Face à ces périls, il est de notre devoir de réagir en créant une alternative crédible et porteuse d’espoir».
13 objectifs «ambitieux» pour transformer le Maroc
Au cœur du projet de la Coalition populaire figure une plateforme en 13 points, véritable feuille de route pour la réforme politique, économique et sociale du pays. Parmi les objectifs majeurs figurent la consolidation de l’État de droit et des institutions démocratiques, la promotion de la justice sociale et territoriale, la défense de l’identité marocaine dans sa pluralité, ou encore le renforcement de la place du Maroc sur la scène internationale.«Notre ambition est de bâtir un Maroc plus juste, plus solidaire et plus démocratique, où chaque citoyen puisse s’épanouir et trouver sa place», a résumé Mohamed Ouzzine. «Cela passe par des réformes profondes touchant tous les domaines, de l’éducation à la santé en passant par l’emploi, l’économie ou encore l’environnement. Les 13 objectifs que nous avons définis dessinent les contours de ce Maroc nouveau auquel nous aspirons».
La plateforme met notamment l’accent sur la nécessité de restaurer la confiance dans l’action politique, en promouvant une nouvelle génération d’élites intègres et compétentes. «Trop souvent, la politique a été synonyme de calculs électoralistes, de clientélisme et de course aux postes. Nous voulons changer cette image en faisant émerger des responsables exemplaires, animés par le seul souci de servir l’intérêt général», a affirmé Khalid Bakkali.
Un autre axe central est la lutte contre les inégalités territoriales et l’exclusion sociale. «Notre coalition veut être la voix des oubliés, de tous ces Marocains qui vivent dans des zones enclavées, qui peinent à accéder à l’éducation et aux soins, qui ne trouvent pas d’emploi malgré leurs efforts. Une de nos priorités sera de rétablir la justice spatiale et d’assurer le développement équilibré de toutes les régions du pays», a promis Isaac Charia.
«Une coalition ouverte et à l’écoute des citoyens»
Lors de la cérémonie de lancement, les dirigeants de la Coalition populaire ont tenu à souligner que leur initiative ne se limitait pas aux trois partis fondateurs, mais avait vocation à rassembler toutes les forces vives de la nation autour d’un projet commun. «Nous lançons un appel à tous les partis et mouvements politiques, à toutes les organisations de la société civile qui partagent nos valeurs et notre ambition pour le Maroc, afin qu’ils nous rejoignent et enrichissent notre projet», a lancé M. Ouzzine. De même, les fondateurs de la coalition ont insisté sur leur volonté d’être à l’écoute des citoyens et d’associer l’ensemble des composantes de la société marocaine à leur réflexion. «Nous ne voulons pas être une coalition hors sol, déconnectée des réalités et des aspirations des Marocains. Au contraire, notre action sera guidée en permanence par les remontées du terrain, le dialogue avec les acteurs locaux, la concertation avec les forces vives», a assuré M. Bakkali.Pour ce faire, la Coalition populaire entend mettre en place une série de mécanismes innovants, comme l’a expliqué Aaddi Sbaï, membre du bureau politique du MP : «Nous allons créer des commissions spécialisées qui travailleront sur la déclinaison de notre projet à tous les niveaux, en interne comme en externe».