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La paix dans le secteur de l'Education tient aux dossiers de 250 enseignants suspendus

La tension est de nouveau montée d’un cran dans le secteur de l’éducation nationale après la convocation de plus de 250 enseignants suspendus en conseil de discipline. Une mesure qui risque d’envenimer davantage la situation en provoquant de nouvelles protestations dans un secteur qui connaît une paix fragile. En tout état de cause, les syndicats refusent catégoriquement de cautionner toute sanction contre les enseignants suspendus.

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Après quatre mois d’attente, le sort des enseignants suspendus temporairement sera fixé la semaine prochaine. En effet, les commissions régionales créées au niveau des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) s’apprêtent à tenir une réunion, lundi prochain, pour trancher sur ces cas problématiques. Selon une source syndicale, le nombre des enseignants qui devront se présenter devant les conseils disciplinaires a considérablement baissé, passant de 540 à 250 enseignants. Le reste des enseignants ont pu rejoindre leurs classes après avoir reçu des avertissements ou des blâmes de la part du ministère de tutelle.

Les enseignants multiplient les mouvements de manifestations

«Les enseignants qui devront se présenter aux commissions représentent des cas particuliers. Le ministère estime en effet que ces derniers ont non seulement participé aux grèves organisées, mais ont également incité à des actes de violence, mais sans détenir des preuves étayant ces accusations», ajoute la même source.



La convocation des enseignants en question à cette réunion a créé une tension palpable au sein d’un secteur où la paix sociale demeure fragile. En effet, la tenue de cette future rencontre intervient à une semaine seulement de la fin du délai légal fixé par la loi pour tenir un conseil disciplinaire (4 mois). Passé ce délai, les enseignants suspendus pourraient retourner normalement en classe, puisque les sanctions qui seraient prononcées à leur encontre au-delà de ce délai ne pourraient pas prendre effet.

Conscients de cette situation, les enseignants ont multiplié les sorties dans la rue au cours de la semaine dernière pour dénoncer la décision du ministère de l’Éducation nationale et, par la même occasion, exiger le retour des enseignants suspendus pour mettre fin aux tensions que connaît le secteur.

Les syndicats, de leur côté, maintiennent la même position en appelant à mettre fin à ce bras de fer à travers un retrait définitif de toutes les décisions de suspension. Pour eux, seule une mesure de ce genre est à même de contribuer à faire baisser la tension et permettre de tourner la page de ce feuilleton qui n’a que trop duré.

Les syndicats décidés à rejeter les décisions du conseil disciplinaire

«Nous appelons le ministère à faire prévaloir la raison et à retirer toutes les décisions de suspension afin de consolider la paix dans ce secteur. Autrement, les syndicats s’opposeront vigoureusement à toute décision disciplinaire par les commissions régionales», tient à souligner Mohammed Khoufayfi, vice-secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (UMT) dans une déclaration accordée au «Matin». Selon M. Khoufayfi, les syndicalistes des commissions bilatérales ont déjà exprimé leur refus de signer tout rapport comportant une sanction contre les enseignants suspendus, tout en appelant le ministère de tutelle à faciliter leur retour dans les classes.

Il convient de rappeler que près de 540 enseignants ont été suspendus avec des prélèvements de salaires à cause du mouvement de grève qui a duré plus de trois mois, avant que ce nombre ne soit réduit à 250 enseignants actuellement en arrêt temporaire de travail.
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