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La vision de Karim Zidane pour stimuler l’investissement au Maroc

Invité de l’émission Bidoun Loughat Khachab, Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, a dressé un état des lieux des réformes engagées pour renforcer l’attractivité économique du Maroc. De la modernisation des infrastructures à l’implication des Marocains du monde, en passant par la sécurisation des investissements et l’organisation de la Coupe du monde 2030, il a exposé une vision à la fois réaliste et ambitieuse. Dans un contexte mondial en mutation, le Maroc entend s’appuyer sur son dynamisme économique et sa stabilité pour consolider son rôle de hub régional.

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Lors de son passage à l’émission «Bidoun Loughat Khachab», Karim Zidane, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, s’est livré à propos des avancées majeures du Maroc en matière de développement. Dans cet entretien exclusif diffusé le 21 février, cet ingénieur de formation est revenu sur les réformes mises en œuvre pour dynamiser l’investissement, renforcer l’attractivité du pays et impliquer davantage les Marocains du monde dans cette transformation. Une vision pragmatique et ambitieuse qu’il tient à mettre au service d’un Maroc en pleine mutation.

Un engagement politique dicté par la conviction

Longtemps engagé dans le monde associatif et industriel, Karim Zidane n’avait pas envisagé de faire de la politique. «Je n’avais pas prévu de faire de la politique, mais on ne peut pas rester spectateur quand on veut un changement réel», a-t-il fait part en soulignant que grâce à cette volonté d’agir, il a rejoint le Rassemblement national des indépendants (RNI), séduit par une dynamique politique qu’il juge pragmatique et tournée vers l’efficacité.

Agir selon une vision basée sur l’efficacité

Insistant sur l’importance de donner un modèle inspirant de réussite, Karim Zidane a mis en avant sa vision axée sur l’efficacité. Selon lui, la clé du succès réside dans une approche réaliste et orientée vers la résolution concrète des problèmes. «Je veux apporter une vision basée sur l’efficacité. Mon approche est simple : identifier les problèmes et les résoudre de manière pragmatique. Ce n’est pas en embellissant la réalité que nous ferons avancer le pays», a-t-il déclaré.

Un Maroc en pleine transformation

«Soyons réalistes, un travail colossal a été accompli», a affirmé Karim Zidane en évoquant les projets d’infrastructures qui transforment le Maroc. Des ports de Tanger, Nador et Dakhla aux aéroports modernisés, en passant par l’extension du train à grande vitesse vers Marrakech et Agadir, le Maroc s’équipe pour l’avenir.

Mais pour M. Zidane, le défi ne s’arrête pas aux infrastructures : il faut une vision d’ensemble. «Un pays ne se développe pas uniquement par des aides et des subventions, mais par une vision durable.» Cette approche repose sur des stratégies adaptées aux spécificités de chaque région. «Chaque région doit tirer parti de ses propres atouts pour un développement équilibré», a-t-il soutenu.

Une politique de réformes ambitieuse au service de l’avenir du pays

L’entretien avec M. Zidane a permis de dévoiler sa vision pragmatique et ambitieuse pour l’avenir du Maroc. M. Zidane a exprimé sa confiance dans la transformation en cours, visant à construire un pays moderne, durable et solidaire, tout en restant fidèle aux principes de solidarité sociale et d’équité. «Je tiens à exprimer mon admiration pour le leadership du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a su mener des réformes courageuses malgré les défis. Il a su prendre des décisions difficiles pour assurer l’avenir du pays et instaurer des politiques de protection sociale et d’investissement structurants», a précisé M. Zidane.

Loi sur la grève : Garantir les droits tout en préservant l’activité économique

Abordant la question du droit de grève, Karim Zidane a rappelé l’adoption d’une nouvelle législation, qu’il a jugée «nécessaire» pour résoudre une situation floue qui perdurait depuis 60 ans. Il a ainsi précisé que cette réforme visait à garantir «un équilibre entre le droit des travailleurs à la grève et le droit des entreprises à assurer la continuité de leur activité».

Attirer les Marocains du monde : un enjeu stratégique

Le Maroc bénéficie d’une diaspora dynamique et influente. «Les Marocains des deuxième et troisième générations ont toujours un lien fort avec le Maroc. Ce lien est culturel, familial et émotionnel. Pourtant, l’investissement des Marocains de l’étranger reste limité. «Nous devons leur offrir les conditions pour investir et réussir ici, comme l’a souligné Sa Majesté le Roi dans son discours du 6 novembre, il est essentiel de créer un environnement propice pour qu’ils puissent réussir», a avancé M. Zidane. Pour y parvenir, le ministre mise sur l’élaboration en cours d’une plateforme numérique basée sur l’intelligence artificielle, qui permettra aux investisseurs d’accéder aux informations essentielles dans leur langue maternelle. «Grâce à cette plateforme, ils pourront obtenir des informations sur l’investissement au Maroc dans leur langue maternelle. Elle leur indiquera les opportunités, les contacts administratifs», a-t-il précisé.

En parallèle, d’autres réformes sont en cours pour simplifier les procédures administratives. «Nous avons déjà simplifié 22 procédures administratives, ce qui a réduit de 45% le nombre de documents nécessaires pour créer une entreprise. Nous ne sommes pas encore à 100%, mais nous avançons. Il y a encore des défis, mais nous y travaillons», s’est réjouit M. Zidane.

Le Maroc, une terre d’opportunités

Dans un contexte économique mondial en mutation, M. Zidane a insisté sur les avantages compétitifs du Maroc. «Avec des accords de libre-échange et des infrastructures modernes, le Maroc est une terre d’opportunités.» Grâce à des partenariats avec plus de 90 pays, les entreprises marocaines bénéficient d’un accès privilégié aux marchés internationaux.

Loin d’une approche centralisée, Karim Zidane a prôné une politique d’incitations différenciées : «Un investisseur qui choisit une région en difficulté bénéficiera d’aides spécifiques.» Il s’agit d’une stratégie qui vise à assurer une répartition plus équitable des opportunités économiques, a-t-il expliqué.

Sécurité et stabilité : des atouts majeurs

Pour Karim Zidane, la stabilité du pays est un facteur clé d’attractivité pour les investisseurs. «Nos forces de l’ordre assurent un niveau de sécurité exemplaire reconnu à l’international. Je salue ici les efforts des forces de l’ordre et des services de renseignement, sous la direction de Abdellatif Hammouchi, qui ont su maintenir un niveau de sécurité exemplaire, reconnu à l’échelle internationale.»

Coupe du monde 2030 : un défi à la hauteur du Maroc

Le Maroc s’apprête à co-organiser la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, un événement qui marquera une nouvelle étape dans son rayonnement international. «Concernant le sport et l’organisation de la Coupe du monde 2030, nous avons confiance en la capacité du Maroc à relever ce défi.

Je félicite Fouzi Lekjaa pour son travail remarquable dans la gestion du football national et international, ainsi que pour la montée en puissance de l’équipe nationale», a-t-il affirmé. Et d’ajouter : «L’entraîneur Walid Regragui a su créer un lien fort entre les joueurs du Maroc et ceux issus de la diaspora, et nous espérons que cette dynamique positive se poursuivra jusqu’à la Coupe d’Afrique et au-delà».

Dans ce sens, il a mis en avant l’intégration réussie des joueurs binationaux dans l’équipe nationale. «Leur choix de jouer pour le Maroc est une fierté nationale.» Une dynamique qui, selon lui, doit inspirer les Marocains du monde à s’impliquer davantage dans le développement du pays.

Une vision tournée vers l’avenir

Karim Zidane est convaincu que le Maroc est sur la bonne voie. Mais pour garantir un développement durable, il a insisté sur la nécessité d’un travail collectif et d’une transparence avec les citoyens. «Le citoyen marocain est intelligent et ne supporte pas la langue de bois. Il veut des résultats concrets.» Avec des réformes en cours, une ambition affirmée et une volonté d’inclure la diaspora dans la dynamique économique, le Maroc se prépare à relever les défis de demain. «Nous sommes à un tournant décisif, et chacun doit jouer son rôle pour construire un avenir prospère», a-t-il conclu.
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