Dans l’effervescence d’une ville en pleine métamorphose, alors que les échos de la victoire historique du Maroc à la Coupe du monde U20 résonnaient encore dans les rues de Laâyoune, des dizaines de journalistes venus des quatre coins du monde arabe se sont réunis lundi 20 octobre 2025 autour d’une cause commune : ériger la souveraineté médiatique en bouclier face aux assauts répétés de la désinformation. La coïncidence n’est pas anodine. La capitale des provinces du Sud, longtemps cible de campagnes médiatiques hostiles, accueillait ce jour-là une rencontre d’envergure placée sous le thème éloquent «La souveraineté médiatique, un rempart contre la désinformation».
Organisée par la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, en coordination avec la Fédération des journalistes arabes (FAJ), cette rencontre de haut niveau a réuni des représentants de 18 pays arabes, témoignant de l’ampleur d’un défi qui transcende les frontières nationales. Un défi devenu existentiel à l’ère du tout numérique, où la manipulation de l’information s’est muée en arme de guerre massive.
Cette rencontre s’inscrit, selon M. Mjahed, dans la continuité de l’action de la Fédération pour la promotion de la raison, de la pensée critique et de la conscience éclairée, valeurs qu’elle a toujours défendues avec constance. Un engagement d’autant plus nécessaire que les pays arabes font face, comme l’a souligné Mouaid Lami, président de la FAJ, aux menaces d’une «désinformation orchestrée à travers des campagnes véhiculant des clichés et des stéréotypes». Ces campagnes, a-t-il déploré, relaient des idées visant à semer la division et à attiser les dissensions entre les peuples, tout en influençant négativement les jeunes esprits, segment le plus vulnérable de nos sociétés connectées.
M. Mjahed a également dénoncé les «appareils de propagande algérienne» qui diffusent des récits fallacieux sur la vie quotidienne dans les provinces du Sud. «Ils prétendent que le Sahara marocain vit sous un régime de confrontations quotidiennes avec des manifestants et que la population subit un étau sécuritaire terrible», a-t-il indiqué, avant d’inviter tout visiteur à constater par lui-même «ces mensonges». Et d’ajouter : «La vie ici est normale. Les habitants exercent leurs droits constitutionnels en toute responsabilité. Ils adhèrent à des partis politiques, à des syndicats et à des associations, ils participent aux élections, rappelant que les provinces du Sud connaissent le plus haut taux de participation électorale. On peut aisément identifier les membres du Parlement issus des provinces sahariennes, des communes et autres instances. Ce sont les fils de cette région qui agissent en toute liberté». Cette réalité, que les participants ont pu constater lors de visites sur le terrain, contraste violemment avec les narratifs véhiculés par certains auteurs de désinformation. Les infrastructures sportives, culturelles et sociales flambant neuves de Laâyoune témoignent d’un développement que nul discours mensonger ne saurait occulter.
Dans un élan de solidarité panarabe, le président de la FAJ a également félicité le peuple marocain pour la victoire de son équipe nationale des moins de 20 ans en Coupe du monde. «Des millions d’Arabes ont partagé hier la joie des Marocains après la victoire du Maroc face à l’Argentine, un pays qui n’est pas des moindres», s’est-il enthousiasmé, soulignant que «ce triomphe ne réjouit pas seulement les Marocains, mais remplit de fierté l’ensemble du monde arabe, car le succès du Maroc est celui de tous les Arabes».
Sur la question centrale de la souveraineté médiatique, M. Lami a été catégorique : «Elle est devenue une préoccupation réelle pour les pays arabes face aux attaques occidentales et non occidentales qui tentent de pénétrer les cœurs et les esprits de notre jeunesse et de nos pays par une désinformation véritable, exploitant les avancées technologiques considérables que, malheureusement, nous n’avons peut-être pas suivies dans les périodes passées.» Le président de la FAJ a lancé un avertissement solennel: «Nous devons adopter une position ferme avec des modèles réels, développés et de qualité pour suivre le rythme mondial et le dépasser. Car si nous ralentissons un tant soit peu, le monde nous envahira par la pensée et la culture, et formera des générations dans nos pays qui l’adoreront et nous rejetteront. C’est extrêmement dangereux».
L’Égyptien Khaled Miri, secrétaire général de la FAJ, a pour sa part tiré la sonnette d’alarme sur les «forces extérieures qui cherchent à porter atteinte à la souveraineté médiatique dans le monde arabe en diffusant de fausses informations et en attisant les divisions à l’intérieur des nations». Ce défi, a-t-il martelé, s’est aggravé avec la révolution numérique qui a dépassé le champ politique pour cibler désormais les valeurs sociétales, particulièrement auprès des enfants et de la jeunesse. M. Miri a appelé les pays arabes à adopter de nouvelles politiques pour rehausser le statut du journalisme professionnel, mécanisme essentiel pour contrer le chaos numérique et les informations trompeuses qui menacent la cohésion et l’unité des sociétés arabes. Il a révélé que les ministres arabes de l’Information ont tenté, à maintes occasions, de négocier avec les grandes plateformes numériques concernant la régulation des contenus et la protection des médias professionnels, découvrant que ces plateformes sont parfois financées aux dépens du journalisme sérieux.
Les témoignages se sont succédé, chacun apportant son éclairage sur cette bataille pour la vérité. Abdelouahab Zghilat, président de la commission des libertés à la FAJ, a partagé une expérience personnelle marquante : ayant participé en tant que jeune homme à la Marche verte de 1975 au sein d’une délégation arabe, il est revenu 50 ans plus tard pour constater une transformation stupéfiante. «Celui qui visite les provinces du Sud marocain mesure l’ampleur du développement en cours. Voir n’est pas comme entendre», a-t-il affirmé, soulignant que Laâyoune est devenue «une ville moderne et pleine de vie, dotée de stades, de bibliothèques, d’institutions éducatives, d’hôpitaux, de centres de formation et de parcs verdoyants».
Lors d’un panel dédié au «développement des standards de qualité et de liberté dans les médias arabes», Assadeq Errezki, vice-président de la FAJ originaire du Soudan, a insisté sur la pertinence de cette thématique qui interpelle les syndicats afin d’instaurer des approches adaptées au contexte actuel. Face aux défis singuliers auxquels sont confrontés les médias arabes, il a souligné la nécessité de s’assurer de la véracité de l’information, tout en mettant en place des législations et des chartes d’honneur propres aux médias numériques, dans l’optique d’améliorer la performance médiatique.
Moussa Bohli, secrétaire adjoint de la FAJ et représentant de la Mauritanie, a apporté un témoignage révélateur. Ayant visité Laâyoune pour la première fois en 1988, il y est revenu en 2025 pour découvrir une ville méconnaissable, ayant connu «une renaissance urbaine et un développement global». «Les provinces du Sud marocain connaissent un essor qui ne peut être masqué par aucune campagne de désinformation», a-t-il affirmé avec conviction, soulignant que cette transformation constitue la preuve d’une «volonté politique et sociétale ancrée de faire du Sahara marocain un espace de vie digne et d’opportunités futures». M. Bohli a également appelé à une révision des méthodes d’enseignement du journalisme dans les universités arabes et à l’élévation du niveau de formation des étudiants pour faire face aux nouveaux défis numériques, notamment par l’intégration des techniques d’intelligence artificielle et l’intensification des stages pratiques permettant aux jeunes journalistes de maîtriser les outils de vérification des fausses informations.
Dans la même veine, Abbi Fareh Al Amine, secrétaire adjoint de la FAJ pour la Somalie, a insisté sur l’importance de la formation continue des journalistes arabes sur le terrain, afin d’éviter de tomber dans le piège de la désinformation qui cible désormais les institutions médiatiques elles-mêmes. Il a souligné que l’évolution technologique rapide imposait aux médias arabes de revoir leurs méthodes d’enseignement et de formation, en adoptant de nouvelles approches axées sur la précision de l’information et la vérification des sources.
Khaled Al Malek, membre saoudien du comité des politiques stratégiques de la FAJ, a estimé que les médias traditionnels ne jouaient plus leurs rôles antérieurs dans la production du débat public et l’orientation de l’opinion, ce qui a ouvert la voie aux réseaux sociaux qui diffusent tout sans garde-fou. L’absence de mécanismes de vérification chez les récepteurs facilite, selon lui, la diffusion de fausses informations et l’influence sur les tendances de l’opinion publique. Il a appelé à restaurer le rôle du journalisme professionnel dans l’ancrage de l’information fiable et le renforcement de la confiance entre le public et les institutions médiatiques. Il a conclu en affirmant que la conscience médiatique est devenue l’un des piliers essentiels de la souveraineté nationale, insistant sur la nécessité pour la presse arabe de s’unir pour démasquer la désinformation autour des questions cruciales, dont celle du Sahara marocain.
La rencontre de Laâyoune aura démontré, s’il en était encore besoin, que la bataille pour la souveraineté médiatique ne se gagne pas uniquement dans les rédactions ou sur les plateaux de télévision. Elle se livre également sur le terrain, là où la réalité du développement et de l’émancipation des populations démentent quotidiennement les discours mensongers. Les infrastructures modernes, les institutions démocratiques fonctionnelles et le dynamisme économique observés dans les provinces du Sud constituent autant de réfutations vivantes des campagnes de désinformation orchestrées.
Organisée par la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, en coordination avec la Fédération des journalistes arabes (FAJ), cette rencontre de haut niveau a réuni des représentants de 18 pays arabes, témoignant de l’ampleur d’un défi qui transcende les frontières nationales. Un défi devenu existentiel à l’ère du tout numérique, où la manipulation de l’information s’est muée en arme de guerre massive.
La désinformation, une menace mondiale amplifiée par le numérique
Si la désinformation n’est pas un phénomène récent, les participants à cette rencontre ont unanimement relevé que la révolution numérique en a décuplé la portée et la dangerosité. Ce qui était jadis simple propagande est devenu une industrie complexe, mobilisant les technologies les plus avancées de l’intelligence artificielle et du big data pour cibler, manipuler et diviser. «La Fédération des journalistes arabes a toujours œuvré pour contrer les discours visant à consacrer la domination étrangère et à propager la désinformation ciblant les causes des peuples arabes», a déclaré Younes Mjahed, président de la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition. Il a mis l’accent sur les missions de cette instance panarabe, citant son engagement indéfectible en faveur des causes nobles arabes et de la défense de la liberté de la presse.Cette rencontre s’inscrit, selon M. Mjahed, dans la continuité de l’action de la Fédération pour la promotion de la raison, de la pensée critique et de la conscience éclairée, valeurs qu’elle a toujours défendues avec constance. Un engagement d’autant plus nécessaire que les pays arabes font face, comme l’a souligné Mouaid Lami, président de la FAJ, aux menaces d’une «désinformation orchestrée à travers des campagnes véhiculant des clichés et des stéréotypes». Ces campagnes, a-t-il déploré, relaient des idées visant à semer la division et à attiser les dissensions entre les peuples, tout en influençant négativement les jeunes esprits, segment le plus vulnérable de nos sociétés connectées.
Le Sahara marocain, un cas d’école du détournement de la vérité
Le choix de Laâyoune comme ville hôte de cette rencontre revêt une dimension hautement symbolique. Cette métropole saharienne, qui a connu une transformation spectaculaire au cours des dernières décennies, incarne à elle seule les ravages de la désinformation systématique, mais aussi la force de la vérité sur le terrain. Younes Mjahed n’a pas mâché ses mots en évoquant la question du Sahara. Selon lui, cette région «se trouve exposée aux formes les plus dangereuses de désinformation médiatique, au point de constituer un modèle digne d’études académiques sur les méthodes et méthodologies utilisées pour falsifier les faits historiques, géographiques, juridiques et politiques». Le président de la Commission provisoire a pointé du doigt le rôle de la «propagande occidentale».M. Mjahed a également dénoncé les «appareils de propagande algérienne» qui diffusent des récits fallacieux sur la vie quotidienne dans les provinces du Sud. «Ils prétendent que le Sahara marocain vit sous un régime de confrontations quotidiennes avec des manifestants et que la population subit un étau sécuritaire terrible», a-t-il indiqué, avant d’inviter tout visiteur à constater par lui-même «ces mensonges». Et d’ajouter : «La vie ici est normale. Les habitants exercent leurs droits constitutionnels en toute responsabilité. Ils adhèrent à des partis politiques, à des syndicats et à des associations, ils participent aux élections, rappelant que les provinces du Sud connaissent le plus haut taux de participation électorale. On peut aisément identifier les membres du Parlement issus des provinces sahariennes, des communes et autres instances. Ce sont les fils de cette région qui agissent en toute liberté». Cette réalité, que les participants ont pu constater lors de visites sur le terrain, contraste violemment avec les narratifs véhiculés par certains auteurs de désinformation. Les infrastructures sportives, culturelles et sociales flambant neuves de Laâyoune témoignent d’un développement que nul discours mensonger ne saurait occulter.
Des témoignages poignants venus de toute la région arabe
L’émotion était palpable dans les propos de Mouaid Lami, qui a parcouru plus de 22 heures de vol et transité par cinq aéroports pour rejoindre Laâyoune. «J’étais impatient de découvrir cette ville combattante», a confié le président de la FAJ, avant d’exprimer sa joie de se trouver «dans une cité que nous chérissons profondément». M. Lami a tenu à replacer la question du Sahara dans son contexte historique, rappelant que «cette ville marocaine authentique est le fruit du courage de tous les hommes et femmes de bien de ce pays et du monde entier qui, il y a 50 ans, ont participé à la Marche verte pour proclamer au monde que le Maroc avec Laâyoune et son Sahara ne forme qu’un seul et même pays».Dans un élan de solidarité panarabe, le président de la FAJ a également félicité le peuple marocain pour la victoire de son équipe nationale des moins de 20 ans en Coupe du monde. «Des millions d’Arabes ont partagé hier la joie des Marocains après la victoire du Maroc face à l’Argentine, un pays qui n’est pas des moindres», s’est-il enthousiasmé, soulignant que «ce triomphe ne réjouit pas seulement les Marocains, mais remplit de fierté l’ensemble du monde arabe, car le succès du Maroc est celui de tous les Arabes».
Sur la question centrale de la souveraineté médiatique, M. Lami a été catégorique : «Elle est devenue une préoccupation réelle pour les pays arabes face aux attaques occidentales et non occidentales qui tentent de pénétrer les cœurs et les esprits de notre jeunesse et de nos pays par une désinformation véritable, exploitant les avancées technologiques considérables que, malheureusement, nous n’avons peut-être pas suivies dans les périodes passées.» Le président de la FAJ a lancé un avertissement solennel: «Nous devons adopter une position ferme avec des modèles réels, développés et de qualité pour suivre le rythme mondial et le dépasser. Car si nous ralentissons un tant soit peu, le monde nous envahira par la pensée et la culture, et formera des générations dans nos pays qui l’adoreront et nous rejetteront. C’est extrêmement dangereux».
L’Égyptien Khaled Miri, secrétaire général de la FAJ, a pour sa part tiré la sonnette d’alarme sur les «forces extérieures qui cherchent à porter atteinte à la souveraineté médiatique dans le monde arabe en diffusant de fausses informations et en attisant les divisions à l’intérieur des nations». Ce défi, a-t-il martelé, s’est aggravé avec la révolution numérique qui a dépassé le champ politique pour cibler désormais les valeurs sociétales, particulièrement auprès des enfants et de la jeunesse. M. Miri a appelé les pays arabes à adopter de nouvelles politiques pour rehausser le statut du journalisme professionnel, mécanisme essentiel pour contrer le chaos numérique et les informations trompeuses qui menacent la cohésion et l’unité des sociétés arabes. Il a révélé que les ministres arabes de l’Information ont tenté, à maintes occasions, de négocier avec les grandes plateformes numériques concernant la régulation des contenus et la protection des médias professionnels, découvrant que ces plateformes sont parfois financées aux dépens du journalisme sérieux.
Les témoignages se sont succédé, chacun apportant son éclairage sur cette bataille pour la vérité. Abdelouahab Zghilat, président de la commission des libertés à la FAJ, a partagé une expérience personnelle marquante : ayant participé en tant que jeune homme à la Marche verte de 1975 au sein d’une délégation arabe, il est revenu 50 ans plus tard pour constater une transformation stupéfiante. «Celui qui visite les provinces du Sud marocain mesure l’ampleur du développement en cours. Voir n’est pas comme entendre», a-t-il affirmé, soulignant que Laâyoune est devenue «une ville moderne et pleine de vie, dotée de stades, de bibliothèques, d’institutions éducatives, d’hôpitaux, de centres de formation et de parcs verdoyants».
Appels à l’action pour une stratégie arabe commune
Au-delà des constats, cette rencontre de Laâyoune s’est voulue une force de propositions concrètes. Les participants ont plaidé avec vigueur pour le soutien des médias locaux et l’instauration d’un cadre juridique régissant l’activité des plateformes numériques mondiales à l’intérieur des frontières nationales, l’objectif étant de renforcer effectivement la souveraineté médiatique. Sadeq Mohamed El Amari, directeur général du Centre qatari de la presse, a souligné que les gouvernements avaient, à une certaine époque, pris le contrôle des médias traditionnels, causant le basculement d’une frange de la population vers les plateformes de communication et les réseaux sociaux, terreau fertile pour la prolifération des fausses informations et des contenus semant la discorde. «Il est temps que les ministères de tutelle et les sites d’information officiels retrouvent leur éclat afin de répondre aux attentes des citoyens dans le domaine médiatique», a-t-il plaidé avec insistance.Lors d’un panel dédié au «développement des standards de qualité et de liberté dans les médias arabes», Assadeq Errezki, vice-président de la FAJ originaire du Soudan, a insisté sur la pertinence de cette thématique qui interpelle les syndicats afin d’instaurer des approches adaptées au contexte actuel. Face aux défis singuliers auxquels sont confrontés les médias arabes, il a souligné la nécessité de s’assurer de la véracité de l’information, tout en mettant en place des législations et des chartes d’honneur propres aux médias numériques, dans l’optique d’améliorer la performance médiatique.
Moussa Bohli, secrétaire adjoint de la FAJ et représentant de la Mauritanie, a apporté un témoignage révélateur. Ayant visité Laâyoune pour la première fois en 1988, il y est revenu en 2025 pour découvrir une ville méconnaissable, ayant connu «une renaissance urbaine et un développement global». «Les provinces du Sud marocain connaissent un essor qui ne peut être masqué par aucune campagne de désinformation», a-t-il affirmé avec conviction, soulignant que cette transformation constitue la preuve d’une «volonté politique et sociétale ancrée de faire du Sahara marocain un espace de vie digne et d’opportunités futures». M. Bohli a également appelé à une révision des méthodes d’enseignement du journalisme dans les universités arabes et à l’élévation du niveau de formation des étudiants pour faire face aux nouveaux défis numériques, notamment par l’intégration des techniques d’intelligence artificielle et l’intensification des stages pratiques permettant aux jeunes journalistes de maîtriser les outils de vérification des fausses informations.
Dans la même veine, Abbi Fareh Al Amine, secrétaire adjoint de la FAJ pour la Somalie, a insisté sur l’importance de la formation continue des journalistes arabes sur le terrain, afin d’éviter de tomber dans le piège de la désinformation qui cible désormais les institutions médiatiques elles-mêmes. Il a souligné que l’évolution technologique rapide imposait aux médias arabes de revoir leurs méthodes d’enseignement et de formation, en adoptant de nouvelles approches axées sur la précision de l’information et la vérification des sources.
Khaled Al Malek, membre saoudien du comité des politiques stratégiques de la FAJ, a estimé que les médias traditionnels ne jouaient plus leurs rôles antérieurs dans la production du débat public et l’orientation de l’opinion, ce qui a ouvert la voie aux réseaux sociaux qui diffusent tout sans garde-fou. L’absence de mécanismes de vérification chez les récepteurs facilite, selon lui, la diffusion de fausses informations et l’influence sur les tendances de l’opinion publique. Il a appelé à restaurer le rôle du journalisme professionnel dans l’ancrage de l’information fiable et le renforcement de la confiance entre le public et les institutions médiatiques. Il a conclu en affirmant que la conscience médiatique est devenue l’un des piliers essentiels de la souveraineté nationale, insistant sur la nécessité pour la presse arabe de s’unir pour démasquer la désinformation autour des questions cruciales, dont celle du Sahara marocain.
Vers une stratégie arabe unifiée
Au terme de cette journée dense en échanges et en réflexions, plusieurs thématiques majeures ont été abordées lors des différents panels : les défis politiques et l’influence des médias internationaux sur l’opinion publique arabe, l’immunisation des compétences médiatiques et du public face à la désinformation, ainsi qu’une vision prospective vers une stratégie arabe de souveraineté médiatique.La rencontre de Laâyoune aura démontré, s’il en était encore besoin, que la bataille pour la souveraineté médiatique ne se gagne pas uniquement dans les rédactions ou sur les plateaux de télévision. Elle se livre également sur le terrain, là où la réalité du développement et de l’émancipation des populations démentent quotidiennement les discours mensongers. Les infrastructures modernes, les institutions démocratiques fonctionnelles et le dynamisme économique observés dans les provinces du Sud constituent autant de réfutations vivantes des campagnes de désinformation orchestrées.
