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Nasser Bourita : le soutien du Maroc à la Palestine, sous le leadership de S.M. le Roi, combine action diplomatique et initiatives sur le terrain

Le soutien constant apporté par le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, en faveur de la cause palestinienne combine l'action politico-diplomatique et les initiatives sur le terrain dont bénéficie le peuple palestinien, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita.

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«La démarche adoptée par le Maroc en soutien à la cause et au peuple palestiniens est fondée à la fois sur l'adhésion aux efforts et aux initiatives diplomatiques et politiques visant l'instauration de la paix au Moyen-Orient et sur l'action quotidienne au service des Palestiniens à travers des projets de terrain ciblant les familles et les enfants en particulier», a-t-il souligné lors d'un point de presse en marge de la cinquième réunion de l’Alliance globale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, organisée par le Royaume en partenariat avec les Pays-Bas. Il a, à cet égard, mis en avant les actions soutenues déployées par l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif en vue de renforcer la résistance des Maqdissis à la faveur de projets couvrant divers aspects de leur vie quotidienne, notamment en matière d'alimentation, de soins médicaux et de scolarité.

Cette réunion, placée sous le thème «Maintenir la dynamique du processus de paix : leçons tirées, réussites et perspectives», intervient dans le sillage de l'engagement continu du Royaume, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, en faveur de la question palestinienne et de la paix au Proche-Orient, a indiqué M. Bourita. Elle illustre également, a-t-il ajouté, l'effort constant que le Maroc mène depuis des décennies pour une solution durable et globale de ce conflit, partant de sa conviction que tout règlement ne saurait voir le jour sans l'établissement d'un État palestinien vivant côte à côte avec l'État d'Israël dans le cadre de la solution à deux États.

La tenue de cette réunion au Maroc, a-t-il dit, atteste la confiance dont jouit le Royaume auprès des différentes parties au conflit et de sa place en tant qu'acteur crédible auprès des parties influentes, comme en témoigne la participation des délégations de plus de 50 pays et organisations internationales et régionales engagées en faveur de la solution à deux États. M. Bourita a fait observer que cette rencontre intervenait à un moment délicat marqué par la poursuite des agressions israéliennes dans les territoires palestiniens, «une situation dangereuse, inadmissible et contraire à toutes lois et valeurs», affirmant que la paix dans la région devait être la perspective. La réunion se tient en prélude de la Conférence de haut niveau, coprésidée par la France et l'Arabie saoudite, pour la mise en œuvre de la solution à deux États, prévue au siège des Nations unies à New York en juin 2025, a poursuivi le ministre, notant que la réunion de Rabat contribuera à enrichir les travaux de cette conférence. Il a en outre mis l'accent sur l'urgence, aujourd'hui plus que jamais, de protéger les référentiels internationaux reconnus, depuis les résolutions de l'Assemblée générale des années quarante jusqu'aux réunions de Madrid et aux accords d'Oslo, dans l'objectif de parvenir à un règlement de la question palestinienne, affirmant qu'il s'agit de contribuer à la préservation et à la consolidation de ces référentiels.

Après avoir souligné l'importance de soutenir les institutions palestiniennes, M. Bourita a rappelé la position constante du Royaume du Maroc en soutien à l'Autorité nationale palestinienne sous la conduite du Président Mahmoud Abbas. Il a à cet égard souligné que Sa Majesté le Roi a, de tout temps, affirmé que l'Autorité palestinienne demeurait le représentant unique et légitime du peuple palestinien ainsi que le partenaire le plus crédible pour parvenir à la paix, d'où il est nécessaire d'explorer les moyens de la soutenir.

Le ministre a en outre insisté sur l'impératif de se pencher sur les aspects économiques en tant que prérequis de la solution à deux États, précisant dans ce sens que l'aide humanitaire et l'appui économique ne peuvent guère servir d'alternative à l'établissement de l'État palestinien. Cette réunion, a-t-il rappelé, vient en concrétisation des constantes du Royaume vis-à-vis de la cause palestinienne et des positions sans équivoque de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui place la question palestinienne au rang d'une cause nationale.

M. Bourita a estimé que la tenue de cette réunion dans la conjoncture délicate que traverse la région représente un investissement dans la paix tout en s'inscrivant dans une perspective optimiste, de même qu'elle consolide la mobilisation de la communauté internationale pour l'application de la solution à deux États en tant qu'unique règlement à même de favoriser la paix et la dignité, de consacrer les droits légitimes des Palestiniens et de garantir la sécurité et la stabilité pour l'État d'Israël. Il s'agit in fine, a-t-il conclu, de regrouper les référentiels relatifs à la solution à deux États en un seul document compilant les mesures déjà prises dans ce cadre.

La réunion de Rabat, destinée à susciter la constitution d’une plateforme de projets, d’initiatives et de réalisations soutenant la perspective d’une paix durable au Moyen-Orient, sera sanctionnée par des recommandations politiques concrètes visant à soutenir les efforts diplomatiques et à renforcer les conditions propices à la réalisation de la Solution à deux États. Lancée à l’occasion de la Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2024, l’Alliance globale se positionne comme une plateforme diplomatique dédiée à la relance effective du processus de paix israélo-palestinien. Cette cinquième réunion fait suite à quatre autres organisées à Riyad, Bruxelles, Oslo et au Caire.

Ministres des AE : la réunion de Rabat conforte la dynamique internationale autour de la solution à deux États au Moyen-Orient

La cinquième réunion de l’Alliance globale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, tenue mardi à Rabat, marque une étape importante dans les efforts visant à renforcer la dynamique de paix au Moyen-Orient, ont souligné les ministres des Affaires étrangères des pays prenant part à cette réunion. Intervenant lors de cet événement placé sous le thème «Maintenir la dynamique du processus de paix : leçons tirées, réussites et perspectives», ces ministres ont mis l’accent sur l’impératif de conjuguer les efforts pour baliser la voie à une solution juste et durable, fondée sur l'option de deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.

Dans ce sens, la ministre d'État palestinienne aux Affaires étrangères et aux expatriés, Shahin Varsen Aghabekian, a exprimé ses remerciements au Maroc pour avoir organisé, en partenariat avec les Pays-Bas, cette réunion de l’Alliance globale qui constitue une occasion idoine pour fédérer les efforts régionaux et internationaux en vue d’une solution juste et pérenne. Cette cinquième réunion, qui s’inscrit dans la continuité de quatre autres organisées à Riyad, Bruxelles, Oslo et au Caire, illustre un engagement collectif en faveur de la solution à deux États, en tant qu’option réaliste pour mettre fin au conflit, a-t-elle poursuivi, notant que cette rencontre venait rappeler la situation dramatique qu’endure le peuple palestinien et souligner la détermination commune à faire face à cette cruauté.

De son côté, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères aux Pays-Bas, Christiaan Rebergen, a fait remarquer que la solution à deux États peut réellement apporter la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, estimant que la situation qui prévaut aujourd'hui sur le terrain était inadmissible et «nous devons faire preuve de volonté à œuvrer conjointement en vue de mettre en œuvre cette solution». Après avoir noté que cet événement marque la première réunion co-présidée par un État arabe et un État européen sous l’égide de l’Alliance globale, il a souligné qu’il s’agissait également d’une opportunité de discuter des moyens d’établir une économie palestinienne robuste favorisant les perspectives du peuple palestinien ainsi qu’un État palestinien indépendant.

Abondant dans le même sens, le ministre bahreini des Affaires étrangères, Abdullatif Bin Rashid Al Zayani, a relevé que la solution à deux États n'était pas seulement un objectif politique, mais une nécessité humanitaire et une obligation juridique fondée sur le droit international, notant que cette solution demeurait la seule voie viable pour briser le cycle de la violence et libérer le potentiel de la région. Dans une allocution vidéo, il a souligné l’impératif de parvenir à un cessez-le-feu permanent, de procéder à la libération des otages et des détenus et de faciliter l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire. «La réunion d'aujourd'hui nous permet de consolider cette unité et cet élan pour une solution à deux États. Avec un engagement sincère de toutes les parties, nous pouvons renforcer la coalition mondiale et faire de la solution à deux États une réalité pour transformer le Moyen-Orient en une région où prévalent la paix, la stabilité et le respect mutuel, et où les individus de toutes confessions cohabitent dans la dignité», a-t-il ajouté.

Pour sa part, le ministre français de l'Europe et des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a mis en avant toute l’importance que son pays accordait à l’Alliance globale, soulignant que cette réunion intervenait à un moment décisif. «La solution à deux États est aujourd’hui la solution plus nécessaire que jamais», a-t-il poursuivi dans un message vidéo, notant qu’il est urgent d’obtenir un cessez-le-feu qui met fin aux souffrances de la population à Gaza et permet la libération de tous les otages et la reprise de l’acheminement de l’aide humaine. «Ce cessez-le-feu ne peut être durable sans une solution politique et il n’y en a qu’une : deux États pour deux peuples vivant côte à côte (...)», a-t-il soutenu. Il a fait observer que la réunion que son pays entend organiser avec l’Arabie saoudite en juin prochain sur la solution à deux États vise à recréer une dynamique diplomatique pour établir un État palestinien viable et garantir la sécurité de la région, appelant à «une mobilisation collective pour mettre fin à la tragédie du conflit israélo-palestinien et ouvrir ensemble le chemin vers la paix».

Quant à la vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères de la Slovénie, Tanja Fajon, elle a appelé dans une allocution vidéo à faciliter l'acheminement des aides humanitaires sans aucune obstruction, pour les distribuer ensuite par des acteurs humanitaires internationaux et selon des normes humanitaires. Elle a souligné la nécessité d’appuyer l’ONU et ses organisations, y compris l’UNRWA, et garantir son financement, notant que son pays restait pleinement engagé dans les initiatives en cours pour une paix durable.

Dans un message vidéo, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la coopération, José Manuel Albares Bueno, a indiqué que cette réunion se tenait à un moment où la communauté internationale s’attache à accélérer la mise en place de la solution à deux États, notamment après le lancement en 2024 de l'Alliance globale. Le chef de la diplomatie espagnole a plaidé, à ce propos, pour un cessez-le-feu immédiat et qui soit respecté dans toutes ses phases, ainsi que pour l’acheminement des aides humanitaires au profit de la population palestinienne. Outre la reconstruction de Gaza, il est fondamental d’œuvrer pour aboutir à un gouvernement unifié dans toute la Palestine, dirigé par l'Autorité palestinienne, et à une solution politique à deux États, a-t-il insisté.

Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a souligné que son pays était fermement convaincu que la solution des deux États est le seul moyen viable vers la liberté, la paix et la sécurité pour les deux États. Relevant que la situation à Gaza et en Cisjordanie exige «une réponse immédiate de notre part», il a affirmé que l'alliance globale avait été créée pour que les membres concernés de la communauté internationale puissent engager les mesures nécessaires en vue de contribuer à l'instauration d'une paix durable et à la création d'un État palestinien. Il a, à cet égard, mis en avant l’importance «capitale» de l’initiative entreprise par le Royaume du Maroc et le Royaume des Pays-Bas afin d’organiser cette réunion qui permettra de baliser la voie à de meilleurs résultats lors de la conférence qui sera co-présidée par l'Arabie saoudite et la France en juin.
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