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Le Maroc organise un Side-Event sur «La connectivité africaine : la voie pour l’intégration du continent»

Le Maroc a organisé, jeudi à New York, un Side-Event de haut niveau sur le thème de «La connectivité africaine : la voie pour l’intégration du continent», en marge de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Organisé conjointement avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et le Bureau des Nations unies pour la coopération Sud-Sud, cet événement a connu la participation de plusieurs chefs d’Agences internationales spécialisées et de ministres africains, dont Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

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Cette rencontre a ainsi été l’occasion de replacer la thématique de la connectivité africaine au centre des discussions multilatérales, et de contribuer au plaidoyer international pour une Afrique résiliente et prospère, tout en soulignant le rôle stratégique de la connectivité africaine dans la réalisation des agendas régionaux et internationaux, y compris l’agenda 2030 pour le développement durable et l’intégration africaine.
Lors de cet événement, les participants ont relevé que l’Afrique connaissait une transformation économique et sociale sans précédent, portée par des initiatives et des projets continentaux transformateurs, dont la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), faisant observer que cette dynamique est freinée par un déficit de connectivité qui limite le potentiel d’intégration et de croissance d’un continent qui dispose de tous les atouts et ressources pour émerger et emprunter le chemin d’une croissance durable bénéfique à tous les pays du continent.

Dans le secteur des infrastructures physiques, les intervenants ont fait remarquer que la faiblesse et l’insuffisance de routes, de chemins de fer, de ports et aéroports modernes et de corridors logistiques entravent la fluidité des échanges, précisant que moins de 17% des échanges en Afrique se déroulent entre pays africains. Ainsi, les coûts de transport en Afrique figurent parmi les plus élevés au monde, réduisant la compétitivité des entreprises et limitant les retombées attendues de la Zlecaf, ont-ils déploré.

Dans le secteur de l’énergie, les participants ont indiqué que plus de 600 millions d’Africains n’avaient toujours pas accès à l’électricité, expliquant dans ce sens que le manque d’interconnexions entre réseaux nationaux fragilisait la sécurité énergétique et ralentissait les processus d’industrialisation. Ils ont, en outre, fait constater que le continent disposait d'un potentiel énorme dans le domaine de l’énergie, et plus particulièrement les énergies renouvelables, ce qui offre une opportunité unique pour accélérer les efforts visant une intégration énergétique durable à l’échelle sous-régionale, voire continentale.

L’Afrique reste le continent le moins connecté au monde. Selon l'Union internationale des télécommunications, seulement 38% de sa population est connectée en ligne en 2024, bien en deçà de la moyenne mondiale qui est de 68%. Cette fracture digitale freine la transformation numérique, prive la jeunesse d’opportunités d’éducation, d’innovation, d’emploi et creuse les inégalités et les disparités entre les zones urbaines et rurales à l’intérieur des pays et à l’échelle du continent.

Bourita réaffirme l’engagement du Maroc pour le développement de la connectivité en Afrique

Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a réaffirmé, jeudi à New York, l’engagement du Maroc pour le développement de la connectivité en Afrique, à l’occasion d’un Side Event de haut niveau organisé en marge de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Intervenant à l’ouverture de cet événement, organisé conjointement par le Royaume du Maroc, la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) et le Bureau des Nations unies pour la coopération Sud-Sud, sous le thème «La connectivité africaine : la voie pour l’intégration du continent», M. Bourita a souligné que la connectivité était le «moteur indispensable» de la transformation des marchés africains et de leur intégration, mais aussi un instrument de souveraineté, de paix et d’unité pour l’Afrique. Le ministre a, par la suite, relevé que «malgré une prise de conscience collective, l’état actuel de la connectivité africaine reste en deçà de nos ambitions et des objectifs continentaux que nous nous sommes fixés». «Plus de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité. Moins de 17% des échanges commerciaux africains ont lieu entre pays africains», a-t-il déploré, notant que seuls sept pays du continent sont reliés par des lignes ferroviaires transfrontalières efficaces. «Si l’Afrique ne manque pas de potentiel, elle manque de connexions», a-t-il fait observer, mettant l’accent sur le rôle stratégique de la connectivité dans le continent.

«Il n’y aura pas d’intégration sans connectivité. Relier nos routes, nos réseaux électriques, nos ports, nos fibres numériques, c’est relier nos économies, nos industries et nos chaînes de valeur. C’est créer les conditions d’un marché continental dynamique, d’une innovation décuplée et d’une croissance durable», a dit M. Bourita. Et de rappeler que le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’inscrit pleinement dans la dynamique de rattrapage pour accélérer la mise en œuvre de projets structurants en Afrique.

Le Royaume a consenti des investissements massifs pour se doter d’infrastructures de classe mondiale, a-t-il enchaîné, citant dans ce sens le port Tanger-Med, premier port à conteneurs en Afrique, le port Nador-West-Med, le futur port Dakhla-Atlantique, le réseau ferroviaire à grande vitesse et les interconnexions électriques et numériques. «Ces acquis nationaux servent un dessein africain plus vaste : celui de relier le Maroc à son environnement africain», a souligné le ministre, ajoutant qu’il s’agit là du sens de l’Initiative Royale visant à favoriser l’accès des États du Sahel à l’océan Atlantique et de l’objectif du Gazoduc Afrique Atlantique.

Dans le même esprit, a-t-il poursuivi, le Maroc a initié le Processus des États africains riverains de l’Atlantique, qui fédère aujourd’hui 23 pays autour d’une vision partagée de sécurité, de stabilité et de prospérité dans la façade atlantique commune. Cet événement a été marqué par la participation de ministres africains et d’un parterre de personnalités de haut niveau et de représentants d’agences internationales spécialisées.
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