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Le PAM fait bloc derrière Leïla Benali et ses autres ministres "attaqués"

Visée par des soupçons de conflit d’intérêts relayés dans la presse internationale et nationale, la ministre Leïla Benali peut compter sur le soutien sans faille de son parti, le PAM. Muet depuis plusieurs jours à propos de cette affaire, le Parti authenticité et modernité, par le biais d’un communiqué de son bureau politique, a fini par apporter son soutien à la ministre. Contacté par Le Matin, Samir Goudar, membre du bureau politique, indique que d'autres ministres du PAM sont la cible d'attaques et que "c'est le parti qui est réellement visé".

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Depuis le début des attaques, dans la presse nationale et internationale, contre la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, on attendait la réaction du Parti authenticité et modernité (PAM), dont elle est membre. Les attaques, qui avaient débuté le 27 mai dans un journal australien, puis reprises par la presse britannique et nationale, avaient évoqué des soupçons de conflit d’intérêts sur la base d’une photo montrant une femme dans les bras d’un homme qui serait Andrew Forrest, riche homme d’affaires australien du secteur minier. Ces médias s’interrogeaient sur d’éventuels liens entre la ministre et l’homme d’affaires. En l’absence de réaction immédiate de son parti, Mme Benali avait publié un communiqué le 28 mai rejetant catégoriquement ces accusations qu’elle avait qualifiées de «fausses allégations» orchestrées par des lobbies.

Attaques «venimeuses» contre Leïla Benali

Il a fallu attendre le 3 juin pour voir une réaction du bureau politique du PAM. En effet, la direction s’est réunie et a examiné, entre autres points, les attaques récentes contre sa ministre Leïla Benali. À l’issue de cette réunion, le parti a publié un communiqué exprimant son soutien à Mme Benali. Dans ce communiqué, le PAM dénonce «les campagnes de dénigrement et d’attaques» visant ses dirigeants et ministres, notamment celles subies par Leïla Benali. Le parti estime que ces campagnes «ont dépassé la personne de la ministre pour s’attaquer aux intérêts du pays et perturber son parcours de développement». Il qualifie ces attaques «d’action délibérée» contre des ministres gérant des secteurs stratégiques, dans une «tentative vaine de les détourner» de leur mission de réforme et de «confrontation aux lobbies». Le PAM dénonce particulièrement le fait que ces «campagnes venimeuses visent des femmes marocaines compétentes, animées d’une volonté de réforme réelle». En somme, le parti exprime un soutien appuyé à sa ministre accusée de conflit d’intérêts et dénonce ce qu’il considère comme des tentatives de déstabilisation du gouvernement.

Le parti dénonce une campagne malveillante

Interrogé sur le timing de cette prise de position «relativement tardive» du parti, Samir Goudar, membre du bureau politique du parti, affirme qu’il ne s’agit pas d’un retard. «Non, il fallait juste attendre la tenue de la réunion du bureau politique qui a exprimé explicitement son soutien à la ministre», déclare-t-il. M. Goudar apporte également des précisions sur les autres «attaques» contre les ministres et les dirigeants du PAM évoquées dans le communiqué. Il cite les cas de Abdellatif Ouahbi, ancien secrétaire général du parti et ministre de la Justice, attaqué sur ses propos relatifs aux demandes d’actes de mariage par les hôtels. Et celui de Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire, critiquée sur le programme d’aide au logement. Selon Samir Goudar, ces attaques viseraient en réalité le parti lui-même plus que ses membres individuellement. «C’est le parti qui est visé» par ces campagnes, affirme-t-il, réfutant tout retard dans la réaction du PAM, qui attendait simplement sa réunion statutaire.

La volonté de réforme ne sera pas brisée

Dans son communiqué, le bureau politique du PAM réaffirme, par ailleurs, sa «pleine solidarité» avec Leïla Benali, affirmant qu’elle «respecte la Constitution» et «s’abstient de tout conflit d’intérêt et ne remplit la fonction de membre du conseil d’administration d’aucune société». Le parti dénonce des «campagnes partisanes et malveillantes des lobbies» visant ses membres. Mais il assure que cela «ne brisera pas la forte volonté politique des femmes et des hommes du PAM dans l’accomplissement de leurs responsabilités pour le véritable changement et la réforme».

Le communiqué avertit également que ces attaques «n’empêcheront pas les hommes et les femmes du parti de poursuivre leur défense des intérêts» du Maroc. Ces attaques «ne pourront en aucun cas retarder la marche du progrès ou casser la volonté politique des Pamistes», souligne le communiqué du parti. En somme, malgré ces «campagnes malveillantes», le PAM réaffirme son soutien indéfectible à sa ministre et ses dirigeants et sa détermination à poursuivre les réformes, défiant ainsi ses détracteurs.
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