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Le RNI fête ses militantes et les exhorte à s’investir davantage en politique

La troisième édition du Sommet des femmes du Rassemblement national des indépendants (RNI), organisée samedi à Marrakech sous le thème «La famille et les fondements de l'État social», a réuni plus de 1.600 militantes venues de toutes les régions du Royaume. Cet événement, qui se tient à quelques jours de la Journée internationale des droits des femmes, intervient dans un contexte marqué par les consultations autour de la révision du Code de la famille.

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Réunies dans le cadre de la troisième édition du Sommet des femmes du Rassemblement national des indépendants (RNI) tenue le samedi 4 mars à Marrakech, plus de 1.600 militantes du parti ont planché sur le thème «La famille et les fondements de l'État social». Un sujet hautement symbolique et d’une actualité brûlante, car le Royaume s'apprête à réformer le Code de la famille, conformément à la Haute Volonté Royale, exprimée dans la lettre adressée par S.M. le Roi Mohammed VI, le 26 septembre 2023, au Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pour entamer une révision globale de la Moudawana.



La présidente de la Fédération nationale des femmes du RNI (FNFR), Amina Benkhadra, a souligné à cette occasion les enjeux et l’importance de ce meeting qui se tient après les précédentes éditions de 2018 et de 2019. Le thème de cette édition s'inscrit dans «le sillage des importants chantiers et projets stratégiques menés pour la première fois dans l'histoire politique du Maroc», sous l'égide du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch (présent à ce meeting), a-t-elle souligné. À travers cette réunion, le RNI entend «mettre en avant les efforts déployés par tous les départements gouvernementaux pour la mise en œuvre des réformes structurelles et des grands chantiers de développement», a poursuivi Mme Benkhadra.

D’autant que le RNI souhaite formuler des propositions concrètes pour la révision du Code de la famille, à travers «les résultats des rencontres régionales et la poursuite des discussions de manière périodique avec le bureau politique et des experts», a-t-elle précisé. Elle a indiqué que son parti a été un contributeur majeur au débat de société visant à améliorer la condition de la femme dans tous les aspects de la vie. Elle a ainsi rappelé que le RNI avait pris l'initiative de formuler sa vision qui considère la famille comme le noyau dur de la société, dans un esprit d’équilibre et de synergie entre ses membres. Cependant, prenant en compte les responsabilités nationales assumées par le président du parti, «mandaté par S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, nous n'aborderons pas la position exprimée par le RNI sur la réforme du Code de la famille, afin d'éviter toute interprétation», a-t-elle déclaré.

Le RNI fait le bilan de la promotion politique des femmes

Par ailleurs, l'autonomisation politique des femmes était l'un des sujets phares abordés lors de cette grand-messe féminine du RNI. La présidente de la Fédération nationale des femmes du RNI, Amina Benkhadra, s'est félicitée de «l'évolution importante de la représentativité des femmes au sein des instances élues lors des dernières échéances électorales». Elle a cité les résultats des élections législatives, régionales et communales de 2021. Elle a également mis en avant «la présidence par des femmes du RNI de nombreuses communes». Dans son discours, Amina Benkhadra a mis en avant la présence des femmes de son parti à tous les postes de responsabilité. Selon elle, les femmes du RNI comptent 2.676 élues dans les communes. Elle chiffre à 21 le nombre de femmes parlementaires du RNI. Elle a également indiqué que 19 présidentes de commune sont issues des rangs du RNI. D'après Mme Benkhadra, une femme RNI préside une grande région (Guelmim-Oued Noun) et l'Association nationale des présidents de régions.

Intervenant lors des ateliers, le membre du bureau politique et responsable des candidatures, Saad Berrada, a souligné dans le même sens l’évolution du nombre des élues depuis 2015. Selon lui, ce nombre a triplé passant de 964 élues communales en 2015 à 2.676 en 2021, en indiquant que le RNI accapare 34% du nombre de femmes élues, dépassant de loin les autres formations, notamment les alliés de la majorité (PAM et Istiqlal), qui en ont à peine 17%. Or, regrette-t-il, il y a des efforts à faire pour l’accès des femmes élues aux présidences des collectivités territoriales. «Car il est encore faible et il faut réfléchir au moyen d'encourager les élues à accéder aux présidences des instances élues et aux postes de décision», a-t-il plaidé.

Des propositions pour soutenir les femmes du RNI aux postes de responsabilité

Lors des ateliers, certaines responsables du parti ont ainsi avancé des propositions concrètes pour faire évoluer la place de la femme. Mbarka Bouaïda, membre du bureau politique et présidente de la région de Guelmim-Oued Noun, a plaidé pour «la création au sein du parti d'un fonds dédié à soutenir les femmes dans les postes de responsabilité». Selon Mme Bouaïda, ce fonds contribuerait à la formation, à l'accompagnement et au renforcement de la confiance des militantes du RNI appelées à exercer des fonctions de responsabilité. Il permettrait également, d'après elle, de donner aux responsables féminines du parti les moyens de faire avancer les projets sociaux au niveau local, en dépit des blocages, et de s'ouvrir aux coopérations et partenariats internationaux.

Pour sa part, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, a salué le rôle joué depuis 2016 par le président du RNI, Aziz Akhannouch, en matière d'autonomisation des militantes du parti et de leur accession aux postes de responsabilité. Elle a souligné que les femmes du RNI avaient choisi de s'engager en politique pour le changement et par amour de la responsabilité, armées de la conviction sociale. Elle a appelé la direction du parti, dans ce contexte, à assurer une formation politique, aux niveaux local et parlementaire, au profit des femmes du RNI occupant des fonctions de responsabilité. Selon elle, cette formation devrait porter sur les finances publiques, la gestion administrative, les affaires sociales ainsi que la gestion des intérêts partagés avec le gouvernement, comme les terrains de proximité, l'éclairage public, les transports et l'offre hôtelière.
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