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Le spectre des grèves plane à nouveau sur les écoles publiques

Le scénario d’un retour à la grève est à nouveau redouté dans le secteur de l’enseignement public. La principale raison invoquée concerne cette fois-ci une augmentation des salaires du corps enseignant du primaire et du secondaire collégial à trancher dans le cadre du dialogue social central. Explications.

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La menace de grève est de nouveau d’actualité dans le secteur de l’enseignement public. À l’approche de la fin du mois d’avril, qui devrait être marquée par des annonces sanctionnant le dialogue social central, notamment en ce qui concerne les augmentations de salaires dans la fonction publique, le corps enseignant entend ne pas se voir exclu de cet acquis au prétexte qu’il a déjà bénéficié d’une revalorisation dans le cadre de l’accord du 10 décembre de l’année dernière. Cet accord prévoit, pour rappel, une augmentation générale de salaire de 1.500 DH pour les enseignants, appliquée en deux tranches égales en janvier 2024 et janvier 2025.



Depuis lors, des échos non officiels laissent entendre que le corps enseignant ne bénéficierait pas d’un relèvement général des salaires de la fonction publique, si un accord était conclu sur ce point dans le cadre du dialogue social central entre le gouvernement et les centrales syndicales. Voilà ce qui a fait réagir les enseignants pour faire entendre leur voix avant qu’un tel accord ne soit officialisé. Sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Facebook, de nombreuses annonces ont circulé laissant présager une grève nationale de quatre jours à partir de ce lundi 15 avril, sans pour autant revêtir une forme officielle. Cependant, la Fédération nationale de l’enseignement (FNE-Orientation démocratique) a annoncé vendredi dernier sur sa page Facebook que «la lutte des enseignants se poursuivra», pour la retard dans la mise en œuvre des dispositions de l’accord du 10 décembre, notamment l’augmentation des salaires des enseignants de 750 qui devait être effective à partir de janvier 2024. Dans une lettre au Chef du gouvernement datée du 31 mars, la FNE a réclamé une augmentation supplémentaire de 500 dirhams pour les enseignants du primaire et du secondaire collégial, à l’instar de leurs confrères du secondaires qualifiant.

Il est à rappeler que le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait déclaré le 5 février dernier, devant les parlementaires, que l’accord conclu avec les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’Éducation nationale coûterait 17,5 milliards de dirhams supplémentaires au Budget de l’État d’ici 2028. Cet accord prévoit plusieurs mesures en faveur des enseignants, notamment :

• Une revalorisation salariale d’au moins 1.500 DH net par mois pour tous les enseignants, ainsi qu’une prime de 1.000 DH à partir de la troisième classe.

• Des promotions non programmées pour les enseignants du primaire et du secondaire, qui bénéficieront d’une accélération de leur carrière et d’un traitement des dossiers en souffrance.

• Une prise en compte spécifique des enseignants ayant une haute distinction académique, qui seront promus dans la classe salariale correspondant à leur diplôme.

• Une régularisation de la situation des enseignants titulaires d’une maîtrise ou équivalent, d’un doctorat ou d’un diplôme universitaire reconnu équivalent, qui seront soumis à des procédures de sélection particulières pour accéder à la classe salariale appropriée. Un nouveau groupe salarial pour les stagiaires sera également créé.

• Une attribution rétroactive de l’ancienneté aux personnes promues à un grade actuellement bloqué. En outre, un nouvel organisme pour les administrateurs de l’éducation et un statut spécial pour les professeurs d’université seront créés.
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