Cette 14e édition s’est inscrite dans la continuité de celle de 2024, qui avait marqué une évolution du format vers une plateforme pluridisciplinaire élargie. Elle avait pour objectif d’analyser les crises multiples qui traversent le monde contemporain et de proposer des pistes de réforme adaptées aux nouvelles réalités géopolitiques, économiques et sociales.
Prenant la parole à l’ouverture, le président exécutif du Policy Center for the New South, Karim El Aynaoui, a souligné que cette conférence se voulait, conformément à la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un espace ouvert « où l’on peut se rencontrer et discuter de manière constructive et raisonnable ». Il a rappelé que The Atlantic Dialogues s’était imposé, au fil des années, bien au-delà d’un simple rendez-vous annuel, comme une véritable culture du débat structuré et organisé, que le Centre s’attache à diffuser, valoriser et transmettre aux générations montantes, au Maroc comme à l’international. Selon M. El Aynaoui, le choix de l’UM6P pour accueillir la conférence n’était pas fortuit, mais s’inscrivait dans la continuité d’une infrastructure intellectuelle et académique sophistiquée que le PCNS s’emploie à développer. Il a également relevé que des thématiques majeures telles que les relations Sud-Nord, la promotion du multilatéralisme ou encore l’influence des groupements régionaux avaient toujours occupé une place centrale dans les débats depuis le lancement de la conférence en 2012.
La rencontre s’est affirmée comme un carrefour réunissant les quatre continents atlantiques, avec l’ambition de renouveler la compréhension des dynamiques interatlantiques et de mettre en lumière le rôle stratégique croissant de l’Atlantique Sud dans les débats économiques et géopolitiques mondiaux. Dès les premières sessions, les participants ont interrogé la capacité des démocraties à tenir leurs promesses dans un contexte mondial marqué par une perte de confiance généralisée et par de profondes transformations politiques et sociales.
La conférence s’articule autour de neuf sessions plénières et de vingt ateliers en petits groupes, offrant un cadre propice à des échanges approfondis sur les dynamiques atlantiques et les nouveaux défis de la coopération internationale. Elle également aborde des thématiques encore peu explorées, notamment le rôle croissant des corridors maritimes internationaux, envisagés comme des biens communs stratégiques pour le commerce mondial, la réduction des tensions géopolitiques et la protection des écosystèmes marins.
Les Atlantic Dialogues poursuivent ainsi leur ambition de favoriser des échanges concrets susceptibles de déboucher sur des actions réelles, en s’appuyant sur une communauté de plus de 2.000 participants partageant une vision renouvelée des enjeux et opportunités de l’espace atlantique. Les discussions, soigneusement modérées, ont encouragé des interactions franches et informelles entre experts et participants.
L’événement s’est ouvert par la présentation de la 12e édition du rapport Atlantic Currents du Policy Center for the New South, qui analyse depuis 2014 les grandes tendances structurant le bassin atlantique.
En marge de la conférence, le PCNS a également organisé la 12e édition du programme Atlantic Dialogues Emerging Leaders (ADEL), destiné à 40 jeunes professionnels âgés de 25 à 35 ans, principalement issus des pays de l’espace atlantique, dans une logique de formation et de renouvellement des élites émergentes.
Il s’agit, en effet, d’ériger la façade atlantique africaine en un espace d’anticipation, de sécurité et de prospérité partagée, a fait observer l’ambassadeur, rappelant que la stabilité demeurait la condition première de toute architecture régionale cohérente. «Il ne peut y avoir d’ordre atlantique sans intégrité territoriale, ni de développement durable sans gouvernance prévisible», a-t-il insisté, relevant l’importance de la résolution historique 2797 du Conseil de sécurité des Nations unies relative à la question du Sahara marocain. Cette résolution, a poursuivi le diplomate, représente «un tournant stratégique pour tout le bassin atlantique», en consacrant l’Initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine comme unique base de toute solution politique, et en apportant la clarté nécessaire à la mise en œuvre de projets à haute valeur stratégique.
Parmi ces projets structurants de l’Atlantique, M. Amrani a cité le Corridor Atlantique Dakhla-Sahel, le Port Atlantique de Dakhla, le Complexe portuaire Tanger Med, le Gazoduc africain atlantique ainsi que les futurs corridors énergétiques destinés à accompagner la transition verte du continent. De l’avis de M. Amrani, l’intégration portée par l’Initiative Royale Atlantique favorisera la transformation de la région en un «espace stratégique unifié où les politiques convergent et où la planification de long terme devient possible». Cette dynamique vertueuse repose sur une vision inclusive du Maroc, fondée sur des partenariats équilibrés, une prise de décision africaine assumée et des cadres régionaux permettant au continent de faire entendre sa propre voix, a-t-il noté.
Le diplomate a également mis en avant le rôle essentiel de l’innovation, devenue indispensable face aux pandémies, aux chocs climatiques et à la vulnérabilité des chaînes de valeur mondiales. Il a, à cet égard, mis en avant l’innovation énergétique, l’innovation en matière de sécurité alimentaire ainsi que celle liée à la sécurité et à la stabilité. L’objectif ultime, a souligné l’ambassadeur, est de positionner l’Afrique «comme un acteur à part entière dans l’équilibre mondial des puissances», en lui offrant un espace géopolitique unifié, une identité stratégique affirmée et une voix collective entendue.
L’Afrique atlantique forme désormais un arc géostratégique intégrant le Sahel et reliant l’Afrique à l’Europe et aux Amériques dans le cadre d’un réseau de stabilité, d’énergie, de logistique et de coopération climatique, a ajouté M. Amrani. Grâce à l’Initiative Atlantique de S.M. le Roi Mohammed VI, l’Afrique s’affirme ainsi comme un partenaire énergétique stratégique, un acteur maritime et sécuritaire émergent, un hub de connectivité et un leader régional en matière de résilience climatique, a-t-il conclu.
À cet égard, il a mis en avant l’importance du Port Tanger Med, «considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands au monde», pour le commerce mondial, notant que cette plateforme maritime d’envergure connectait le Royaume à plus de 70 pays et 180 ports. Grâce à des investissements stratégiques et à la coopération internationale, le Maroc a renforcé sa compétitivité dans le domaine maritime, tout en contribuant à la consolidation de la connectivité mondiale, a-t-il fait observer. Par ailleurs, le diplomate a noté que les corridors faisaient face à «de nombreux défis», citant les risques sécuritaires liés au piratage et aux tensions géopolitiques, ainsi qu’à l’impact du changement climatique.
Sur le plan environnemental, l’ambassadeur a souligné la dégradation des écosystèmes et la diminution de la biodiversité, auxquels s’ajoutent des enjeux d’équité économique, certaines régions profitant largement des échanges maritimes, alors que d’autres subissent des pressions sécuritaires et environnementales plus lourdes. Pour répondre à ces défis, M. Chami a évoqué deux leviers essentiels : la gouvernance, qui doit permettre aux pays traversés par un même corridor de coordonner leur gestion, et l’innovation technologique, devenue indispensable à la sécurisation et à l’efficacité des routes maritimes.
À cet égard, il a mis en avant l’implantation d’entreprises marocaines et les investissements considérables touchant nombre de secteurs vitaux dans plusieurs pays africains, soulignant la pertinence des initiatives de coopération Sud-Sud lancées par le Royaume sous le Leadership du Souverain. Cette dynamique diplomatique marocaine s’inscrit dans un contexte continental complexe, a fait remarquer l’ancien chef de la diplomatie portugaise, se félicitant de la contribution «essentielle» du Maroc à la stabilité régionale.
Sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume, M. Portas a qualifié de «remarquable succès» pour le Maroc la dernière résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain, notant que le Maroc a su «consolider, par une diplomatie persévérante, un large consensus international autour de son initiative d’autonomie pour les provinces du Sud». Le plan d'autonomie sous souveraineté marocaine constitue la «seule solution viable» au différend autour du Sahara marocain, a-t-il poursuivi, rappelant que cette initiative jouissait d’un soutien international grandissant, notamment en Europe.
Prenant la parole à l’ouverture, le président exécutif du Policy Center for the New South, Karim El Aynaoui, a souligné que cette conférence se voulait, conformément à la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un espace ouvert « où l’on peut se rencontrer et discuter de manière constructive et raisonnable ». Il a rappelé que The Atlantic Dialogues s’était imposé, au fil des années, bien au-delà d’un simple rendez-vous annuel, comme une véritable culture du débat structuré et organisé, que le Centre s’attache à diffuser, valoriser et transmettre aux générations montantes, au Maroc comme à l’international. Selon M. El Aynaoui, le choix de l’UM6P pour accueillir la conférence n’était pas fortuit, mais s’inscrivait dans la continuité d’une infrastructure intellectuelle et académique sophistiquée que le PCNS s’emploie à développer. Il a également relevé que des thématiques majeures telles que les relations Sud-Nord, la promotion du multilatéralisme ou encore l’influence des groupements régionaux avaient toujours occupé une place centrale dans les débats depuis le lancement de la conférence en 2012.
La rencontre s’est affirmée comme un carrefour réunissant les quatre continents atlantiques, avec l’ambition de renouveler la compréhension des dynamiques interatlantiques et de mettre en lumière le rôle stratégique croissant de l’Atlantique Sud dans les débats économiques et géopolitiques mondiaux. Dès les premières sessions, les participants ont interrogé la capacité des démocraties à tenir leurs promesses dans un contexte mondial marqué par une perte de confiance généralisée et par de profondes transformations politiques et sociales.
La conférence s’articule autour de neuf sessions plénières et de vingt ateliers en petits groupes, offrant un cadre propice à des échanges approfondis sur les dynamiques atlantiques et les nouveaux défis de la coopération internationale. Elle également aborde des thématiques encore peu explorées, notamment le rôle croissant des corridors maritimes internationaux, envisagés comme des biens communs stratégiques pour le commerce mondial, la réduction des tensions géopolitiques et la protection des écosystèmes marins.
Les Atlantic Dialogues poursuivent ainsi leur ambition de favoriser des échanges concrets susceptibles de déboucher sur des actions réelles, en s’appuyant sur une communauté de plus de 2.000 participants partageant une vision renouvelée des enjeux et opportunités de l’espace atlantique. Les discussions, soigneusement modérées, ont encouragé des interactions franches et informelles entre experts et participants.
L’événement s’est ouvert par la présentation de la 12e édition du rapport Atlantic Currents du Policy Center for the New South, qui analyse depuis 2014 les grandes tendances structurant le bassin atlantique.
En marge de la conférence, le PCNS a également organisé la 12e édition du programme Atlantic Dialogues Emerging Leaders (ADEL), destiné à 40 jeunes professionnels âgés de 25 à 35 ans, principalement issus des pays de l’espace atlantique, dans une logique de formation et de renouvellement des élites émergentes.
Youssef Amrani : l'Initiative Royale Atlantique, une vision stratégique capable de transformer un espace fragmenté en une région géopolitique intégrée
L’Initiative Atlantique lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI constitue «une vision stratégique de long terme, capable de transformer un espace fragmenté en une région géopolitique cohérente et intégrée», a affirmé, jeudi à Rabat, l’ambassadeur du Maroc aux États-Unis, Youssef Amrani. Cette Initiative Royale établit «un cadre structurant fondé sur l’ordre, la stabilité, la connectivité et la création d’opportunités», a souligné M. Amrani qui s'exprimait aux côtés de Paulo Portas, ancien ministre portugais des Affaires étrangères et membre de l'Académie du Royaume du Maroc, lors d’un panel sous le thème «L'engagement du Maroc vers l’Atlantique», dans le cadre de la 14e édition de la Conférence internationale annuelle «The Atlantic Dialogues», organisée par le Policy Center for the New South (PCNS).Il s’agit, en effet, d’ériger la façade atlantique africaine en un espace d’anticipation, de sécurité et de prospérité partagée, a fait observer l’ambassadeur, rappelant que la stabilité demeurait la condition première de toute architecture régionale cohérente. «Il ne peut y avoir d’ordre atlantique sans intégrité territoriale, ni de développement durable sans gouvernance prévisible», a-t-il insisté, relevant l’importance de la résolution historique 2797 du Conseil de sécurité des Nations unies relative à la question du Sahara marocain. Cette résolution, a poursuivi le diplomate, représente «un tournant stratégique pour tout le bassin atlantique», en consacrant l’Initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine comme unique base de toute solution politique, et en apportant la clarté nécessaire à la mise en œuvre de projets à haute valeur stratégique.
Parmi ces projets structurants de l’Atlantique, M. Amrani a cité le Corridor Atlantique Dakhla-Sahel, le Port Atlantique de Dakhla, le Complexe portuaire Tanger Med, le Gazoduc africain atlantique ainsi que les futurs corridors énergétiques destinés à accompagner la transition verte du continent. De l’avis de M. Amrani, l’intégration portée par l’Initiative Royale Atlantique favorisera la transformation de la région en un «espace stratégique unifié où les politiques convergent et où la planification de long terme devient possible». Cette dynamique vertueuse repose sur une vision inclusive du Maroc, fondée sur des partenariats équilibrés, une prise de décision africaine assumée et des cadres régionaux permettant au continent de faire entendre sa propre voix, a-t-il noté.
Le diplomate a également mis en avant le rôle essentiel de l’innovation, devenue indispensable face aux pandémies, aux chocs climatiques et à la vulnérabilité des chaînes de valeur mondiales. Il a, à cet égard, mis en avant l’innovation énergétique, l’innovation en matière de sécurité alimentaire ainsi que celle liée à la sécurité et à la stabilité. L’objectif ultime, a souligné l’ambassadeur, est de positionner l’Afrique «comme un acteur à part entière dans l’équilibre mondial des puissances», en lui offrant un espace géopolitique unifié, une identité stratégique affirmée et une voix collective entendue.
L’Afrique atlantique forme désormais un arc géostratégique intégrant le Sahel et reliant l’Afrique à l’Europe et aux Amériques dans le cadre d’un réseau de stabilité, d’énergie, de logistique et de coopération climatique, a ajouté M. Amrani. Grâce à l’Initiative Atlantique de S.M. le Roi Mohammed VI, l’Afrique s’affirme ainsi comme un partenaire énergétique stratégique, un acteur maritime et sécuritaire émergent, un hub de connectivité et un leader régional en matière de résilience climatique, a-t-il conclu.
Ahmed Réda Chami : le Maroc accorde une importance particulière à la stabilité des corridors maritimes
Le Maroc accorde une importance particulière à la stabilité des corridors maritimes, un enjeu mondial essentiel à la croissance économique et au bien-être social, a souligné, vendredi à Rabat, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne, Ahmed Réda Chami. Intervenant lors d’un panel organisé dans le cadre de la 14e édition de la Conférence internationale annuelle «The Atlantic Dialogues» du Policy Center for the New South (PCNS), M. Chami a insisté sur le rôle central que jouait la stabilité de ces «autoroutes de la mer», par lesquelles transitent plus de 90% du commerce mondial ainsi qu’une grande partie du trafic Internet via des câbles sous-marins.À cet égard, il a mis en avant l’importance du Port Tanger Med, «considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands au monde», pour le commerce mondial, notant que cette plateforme maritime d’envergure connectait le Royaume à plus de 70 pays et 180 ports. Grâce à des investissements stratégiques et à la coopération internationale, le Maroc a renforcé sa compétitivité dans le domaine maritime, tout en contribuant à la consolidation de la connectivité mondiale, a-t-il fait observer. Par ailleurs, le diplomate a noté que les corridors faisaient face à «de nombreux défis», citant les risques sécuritaires liés au piratage et aux tensions géopolitiques, ainsi qu’à l’impact du changement climatique.
Sur le plan environnemental, l’ambassadeur a souligné la dégradation des écosystèmes et la diminution de la biodiversité, auxquels s’ajoutent des enjeux d’équité économique, certaines régions profitant largement des échanges maritimes, alors que d’autres subissent des pressions sécuritaires et environnementales plus lourdes. Pour répondre à ces défis, M. Chami a évoqué deux leviers essentiels : la gouvernance, qui doit permettre aux pays traversés par un même corridor de coordonner leur gestion, et l’innovation technologique, devenue indispensable à la sécurisation et à l’efficacité des routes maritimes.
Ancien MAE portugais : grâce à la Vision de S.M. le Roi, le Maroc renforce son statut de «puissance régionale» en Afrique
Grâce à la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc «confirme et renforce» son statut de puissance régionale en Afrique, à travers une présence multidimensionnelle accrue sur le continent, a affirmé jeudi à Rabat l'ancien ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Portas. «La Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour un Maroc orienté vers l'Afrique ne date pas d'hier», a relevé M. Portas, lors d’un panel intitulé «L’engagement du Maroc vers l’Atlantique», dans le cadre de la 14ᵉ édition de la Conférence internationale annuelle «The Atlantic Dialogues», organisée par le Policy Center for the New South (PCNS).À cet égard, il a mis en avant l’implantation d’entreprises marocaines et les investissements considérables touchant nombre de secteurs vitaux dans plusieurs pays africains, soulignant la pertinence des initiatives de coopération Sud-Sud lancées par le Royaume sous le Leadership du Souverain. Cette dynamique diplomatique marocaine s’inscrit dans un contexte continental complexe, a fait remarquer l’ancien chef de la diplomatie portugaise, se félicitant de la contribution «essentielle» du Maroc à la stabilité régionale.
Sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume, M. Portas a qualifié de «remarquable succès» pour le Maroc la dernière résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain, notant que le Maroc a su «consolider, par une diplomatie persévérante, un large consensus international autour de son initiative d’autonomie pour les provinces du Sud». Le plan d'autonomie sous souveraineté marocaine constitue la «seule solution viable» au différend autour du Sahara marocain, a-t-il poursuivi, rappelant que cette initiative jouissait d’un soutien international grandissant, notamment en Europe.
