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Les besoins du Maroc en médicaments importés vont considérablement baisser (Khalid Aït Taleb)

Le Maroc est en voie de réduire considérablement ses besoins en médicaments importés. «Après l’ouverture du Centre de biotechnologie de Benslimane, nous serons en mesure de couvrir localement 80% de notre demande en médicaments», assure le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb

Khalid Aït Taleb.
Khalid Aït Taleb.
Le Maroc est sur la bonne voie pour assurer sa souveraineté médicamenteuse. Une politique médicamenteuse performante est aujourd’hui, d’après le ministre de la Santé, un impératif pour maîtriser les coûts des soins et, par là, assurer la pérennité du régime d’assurance-maladie. Face aux députés de la Chambre des représentants lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales, M. Aït Taleb a souligné que 70% des besoins en médicaments au Maroc sont fabriqués localement.



Quant aux 30% restants, poursuit-il, il s’agit généralement de médicaments dont le prix du principe actif est excessivement élevé. «Mais grâce au Centre de biotechnologie de Benslimane destiné à la production de vaccins, nous serons également capables de fabriquer des médicaments trop coûteux», a affirmé le ministre, ajoutant que «notre objectif est d’assurer notre souveraineté médicamenteuse et de limiter les importations qui, même si elles subsistent, le seront dans une proportion maîtrisée».

Coût exorbitant des traitements anticancéreux : quelles solutions ?

Également interpellé par les députés sur le coût élevé des traitements contre le cancer, M. Aït Taleb a précisé que ce coût est fonction des prescriptions médicales faites aux patients. Aujourd’hui, dit-il, nous avons arrêté 14 protocoles thérapeutiques, dont 9 portent sur les cancers les plus répandus au Maroc et qui incluent toutes les prescriptions médicales pour une prise en charge par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Dans le cas des prescriptions dites «hors AMM» (autorisation de mise sur le marché) ou non remboursables, une commission planche alors sur le médicament prescrit afin qu’il soit pris en charge par la CNSS, ajoute le ministre. Et de faire remarquer qu’aucun pays au monde ne peut prendre en charge le coût des immunomodulateurs ou d’autres thérapies innovantes. «Nous devons faire des choix pour garantir la viabilité du système d’assurance maladie», a-t-il insisté. Et M. Aït Taleb d’affirmer qu’aujourd’hui, son département travaille avec la CNSS pour couvrir au moins 80% des thérapies contre le cancer. Peut-être faudra-t-il ensuite envisager un fonds de solidarité pour les traitements trop onéreux, dit-il.

Débordement dans les urgences : 80% des cas entrants ne doivent pas être dirigés vers ce service

En réponse à une question sur l’engorgement des services d’urgence, le ministre a tenu à assurer qu’il y a suffisamment de services d’urgence dans tout le Royaume. «Ce qui manque, ce sont les ressources humaines», a-t-il rappelé, ajoutant qu’il y a également plus de demandes que de besoins dans ce service, du fait notamment que 4 cas sur 5 arrivant aux urgences sont sans caractère d’urgence «et c’est cela qui entraîne des situations de pression et de tension dans ce service». «Aujourd’hui, grâce à la politique de proximité et à la qualification des hôpitaux et des centres de soins, beaucoup de cas seront pris en charge au plus près de chez eux, et seuls ceux qui ont vraiment besoin d’être admis aux services des urgences y seront accueillis», souligne le ministre. «Pour le déficit de médecins urgentistes, un problème se pose, du fait que leur formation dure cinq ans (plus longue que celle des réanimateurs). Aujourd’hui, il faut revoir cela et ramener leur formation à trois ans», déclare M. Aït Taleb.
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