Dans le cadre des discussions du projet de loi de Finances 2025, le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences a présenté, jeudi 31 octobre 2024, le budget sectoriel de son département devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants. Un exercice qui a permis de dresser un bilan détaillé des réalisations du département de Younes Sekkouri et d'exposer ses perspectives pour 2025. «Nous observons une dynamique positive du marché du travail marocain, malgré certaines difficultés structurelles persistantes», a souligné le ministre devant les députés, chiffres à l'appui.
Le département fait notamment état d'une amélioration progressive de la qualité de l'emploi, illustrée par une augmentation significative de l'emploi rémunéré qui a progressé de 13,9% entre 2013 et 2023. Dans sa présentation, le ministre a mis en avant des indicateurs particulièrement encourageants : l'emploi rémunéré représente désormais 89% de l'emploi total et atteint même 97,8% en milieu urbain. «Cette évolution témoigne d'une modernisation progressive et continue de notre marché du travail», a précisé le ministre.
Le département fait notamment état d'une amélioration progressive de la qualité de l'emploi, illustrée par une augmentation significative de l'emploi rémunéré qui a progressé de 13,9% entre 2013 et 2023. Dans sa présentation, le ministre a mis en avant des indicateurs particulièrement encourageants : l'emploi rémunéré représente désormais 89% de l'emploi total et atteint même 97,8% en milieu urbain. «Cette évolution témoigne d'une modernisation progressive et continue de notre marché du travail», a précisé le ministre.
Parallèlement, le département de l'Emploi note un recul important de l'emploi non rémunéré, qui a chuté de 50,4% sur la même période. Ce recul structurel, qui ramène la part de l'emploi non rémunéré à seulement 11% de l'emploi total en 2023, traduit une transformation profonde du tissu économique. Mais la période entre 2022 et 2023 n'a toutefois pas été exempte de défis. Le département de l’emploi fait état d’une perte nette de 157.000 emplois, a reconnu le ministère. Or cette situation résulte d'une dynamique contrastée : alors que le milieu urbain a créé 41.000 postes, le monde rural a subi une perte de 198.000 emplois, «principalement due aux effets de la sécheresse sur le secteur agricole».
Le secteur privé formel en progression constante
Le secteur privé est, par ailleurs, présenté comme l'un des points les plus encourageants du bilan du département de l’emploi. Les chiffres présentés devant la Commission sont éloquents : le nombre de salariés déclarés à la CNSS a bondi de 61% entre 2013 et 2023, pour atteindre près de 4 millions de personnes. «La féminisation de l'emploi formel progresse également», s'est félicité le responsable gouvernemental, pointant que 33,2% des salariés déclarés étaient désormais des femmes. Le département note par ailleurs une forte progression du nombre d'entreprises affiliées, qui a pratiquement doublé (+92%) sur la même période, atteignant 332.000 entreprises en 2023.
Des programmes d'insertion qui dépassent les objectifs
L'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) présente également un bilan particulièrement positif de ses programmes d'insertion professionnelle. En trois ans, depuis octobre 2021, plus de 633.000 personnes ont intégré le marché du travail grâce aux dispositifs mis en place. Le programme «Idmaj» s'impose comme le fer de lance de cette stratégie avec plus de 350.000 insertions réussies, suivi par le programme «Awrach» qui a bénéficié à près de 225.000 personnes. «Tahfiz» complète ce dispositif avec plus de 56.000 bénéficiaires. Le succès d'«Awrach» mérite une attention particulière : atteignant 90% de son objectif initial, le programme a notamment favorisé l'insertion professionnelle des femmes, qui représentent près d'un tiers des bénéficiaires, ainsi que plus de 1.300 personnes en situation de handicap.
Formation professionnelle : «Une transformation historique»
Le secteur de la formation professionnelle connaît une expansion remarquable. Avec près de 680.000 bénéficiaires en 2024, il enregistre une progression de 17% sur un an. Cette croissance s'appuie notamment sur l'extension du réseau de formation, enrichi de 24 nouveaux établissements, dont trois Cités des métiers et des compétences. La formation de technicien spécialisé attire le plus grand nombre d'apprenants, près de 195.000 jeunes, tandis que les autres niveaux maintiennent une fréquentation solide : plus de 80.000 apprenants pour chacune des formations de technicien et de qualification, et plus de 65.000 en spécialisation.
L'accompagnement social des stagiaires a été significativement renforcé. Le nombre de boursiers a augmenté d'un tiers pour atteindre 40.000 bénéficiaires. La capacité d'hébergement suit cette tendance avec plus de 19.000 places en internats, en hausse de 11,5%. Par ailleurs, plus de 4.300 stagiaires bénéficient d'une aide de l'État pour leurs frais de formation. Par ailleurs, «la formation continue s'impose comme un outil indispensable de développement des compétences», a souligné le ministre. Les chiffres 2023 en témoignent : 1.746 entreprises ont bénéficié des contrats spéciaux de formation, permettant la qualification de 600.000 salariés. Le département a précisé que le financement alloué a atteint 70,45 millions de dirhams pour les entreprises et 18,38 millions pour les établissements publics.
L'accompagnement social des stagiaires a été significativement renforcé. Le nombre de boursiers a augmenté d'un tiers pour atteindre 40.000 bénéficiaires. La capacité d'hébergement suit cette tendance avec plus de 19.000 places en internats, en hausse de 11,5%. Par ailleurs, plus de 4.300 stagiaires bénéficient d'une aide de l'État pour leurs frais de formation. Par ailleurs, «la formation continue s'impose comme un outil indispensable de développement des compétences», a souligné le ministre. Les chiffres 2023 en témoignent : 1.746 entreprises ont bénéficié des contrats spéciaux de formation, permettant la qualification de 600.000 salariés. Le département a précisé que le financement alloué a atteint 70,45 millions de dirhams pour les entreprises et 18,38 millions pour les établissements publics.
Cap sur 2025 : une feuille de route ambitieuse
La feuille de route 2025 traduit l'ambition du ministère à travers plusieurs axes stratégiques majeurs. Sur le volet emploi et entrepreneuriat, une enveloppe sans précédent de 14 milliards de dirhams sera mobilisée. Elle permettra notamment d'accompagner plus de 212.000 bénéficiaires via les programmes d'insertion et de porter à 100.000 le nombre d'apprentis. Le développement de la formation professionnelle se poursuivra avec l'expansion des cités des métiers et des compétences, la modernisation des programmes et un partenariat public-privé renforcé. La gouvernance n'est pas en reste : la digitalisation des services, le renforcement du système d'information du marché du travail et le déploiement des observatoires régionaux de l'emploi constitueront les priorités.
Budget 2025 : «Optimisation et efficience»
Le ministère disposera en 2025 d'un budget global de 2,46 milliards de dirhams. Malgré une légère baisse de 6,61% par rapport à 2024, les moyens restent conséquents avec 1,78 milliard dédié au fonctionnement, en hausse de 5,71%. Le budget d'investissement s'établit à 676,2 millions de dirhams. Deux fonds spéciaux complètent ce dispositif : le Fonds de promotion de l'emploi des jeunes, doté de près de 838 millions de dirhams, et le Fonds pour l'amélioration de la qualité de la formation qui mobilise 51,2 millions de dirhams.