Chômage et inégalités : une dégradation alarmante
Chakib Benmoussa a dévoilé des données alarmantes mettant en lumière des défis socio-économiques majeurs pour le Maroc. La conférence de presse tenue, le 17 décembre à Rabat, a permis de mettre en lumière une situation préoccupante concernant le chômage et le taux d'activité, marquant une dégradation significative par rapport aux données de 2014.
Le taux d'activité s'effondre, le chômage explose !
Le taux d'activité a chuté de manière significative, passant de 47,6% en 2014 à 41,6% en 2024. La situation est d'autant plus préoccupante que les disparités sont frappantes : en milieu urbain, le taux d'activité est de 43,8%, tandis qu'en milieu rural, il ne dépasse pas 37,6%. Les inégalités de genre se révèlent également criantes, avec un taux d'activité de 67,1% chez les hommes contre seulement 16,8% pour les femmes.
Parallèlement, le taux de chômage a explosé, atteignant 21,3% en 2024 contre 16,2% en 2014. Ce chiffre grimpe à 29,6% chez les femmes, illustrant une profonde inégalité sur le marché du travail. Les zones rurales sont également durement touchées par le chômage, ce taux étant passé de 10,5% en 2014 à 21,4% en 2024. Le milieu urbain a enregistré un moindre écart, le taux s’établissant à 21,2% en 2024 contre 19,3% en 2014. Des disparités régionales significatives sont également observées, avec six régions dépassant la moyenne nationale, à leur tête Guelmim-Oued Noun et l’Oriental avec es taux respectifs de 31,5 et 30,4%. Le taux le moins élevé a été enregistré à Dakhla-Oued Eddahab, soit 10,6%.
Services, commerce et industrie : les piliers de l'économie
Une répartition géographique inégale
PME : un atout et un défi
Femmes dirigeantes : une présence limitée
Parallèlement, le taux de chômage a explosé, atteignant 21,3% en 2024 contre 16,2% en 2014. Ce chiffre grimpe à 29,6% chez les femmes, illustrant une profonde inégalité sur le marché du travail. Les zones rurales sont également durement touchées par le chômage, ce taux étant passé de 10,5% en 2014 à 21,4% en 2024. Le milieu urbain a enregistré un moindre écart, le taux s’établissant à 21,2% en 2024 contre 19,3% en 2014. Des disparités régionales significatives sont également observées, avec six régions dépassant la moyenne nationale, à leur tête Guelmim-Oued Noun et l’Oriental avec es taux respectifs de 31,5 et 30,4%. Le taux le moins élevé a été enregistré à Dakhla-Oued Eddahab, soit 10,6%.
Portrait du tissu économique marocain : plus de 1,3 million d'établissements géoréférencés
Chakib Benmoussa a également dévoilé des données intéressantes sur le tissu économique marocain. Avec 1.304.564 établissements actifs (hors agriculture), dont 1.130.021 établissements à but lucratif générant 3,6 millions d'emplois permanents, le tableau est riche en enseignements.Un secteur privé dominant
La cartographie des établissements économiques du Maroc indique que les établissements à but lucratif représentent une part colossale du total (86,6%), confirmant la prépondérance du secteur privé dans l’économie nationale, les établissements publics (11,3%) et ceux à but non lucratif (2,1%) étant minoritaires.
Services, commerce et industrie : les piliers de l'économie
L'enquête révèle aussi une répartition sectorielle diversifiée mais inégale. Le secteur des services, malgré une concentration de 30,8% des établissements, représente un poids majeur en matière d'emploi, avec 36% des postes permanents. Le commerce, avec 52% des établissements, contribue pour 29,6% à l'emploi. L'industrie, bien que moins représentée en nombre d'établissements (13,7%), génère 29,8% des emplois, soulignant son importance dans la création de richesses. Enfin, la construction, avec 3,5% des établissements, participe à hauteur de 4,6% à l'emploi.
Une répartition géographique inégale
La répartition géographique des établissements révèle des disparités régionales. Rabat-Salé-Kénitra concentre la plus grande part (13,2%), suivie de près par les régions du sud (Dakhla-Oued Eddahab et Laayoune-Sakia El Hamra). Des différences significatives existent entre les régions, soulignant la nécessité d'une politique de développement économique plus équitable.
PME : un atout et un défi
Le tissu économique marocain est largement constitué de petites structures. 97,3% des établissements emploient moins de 10 personnes, contribuant à 54,2% de l'emploi total. Si cette prédominance des PME est un atout pour la création d'entreprises, elle pose aussi des défis en matière de création d'emplois stables et pérennes. Les plus grandes structures (plus de 50 employés), bien que minoritaires (0,5%), assurent 32,7% des emplois.
Femmes dirigeantes : une présence limitée
La participation des femmes à l'emploi permanent est significative, avec 27,7% de la main-d'œuvre totale. Elles sont particulièrement présentes dans le secteur des services (36,3%) et de l'industrie (33,3%). Toutefois, la présence féminine dans les postes de direction reste limitée. Seules 10,1% des femmes se trouvent à la tête d'établissements représentant 7,8% de l'emploi total, avec une présence plus marquée dans les secteurs des services (14,6%) et de l'industrie (13,5%).
Langues : un quart de la population utilise l'amazigh
Au-delà des données économiques, le RGPH 2024 a également mis en lumière la situation linguistique au Maroc. Un quart de la population (24,8%) utilise l'amazigh, avec une proportion plus importante en milieu rural (33,3%) qu'en milieu urbain (19,9%). Cependant, seule une infime partie de la population (1,5%) est capable de lire et d'écrire en amazigh (écriture tifinagh). En comparaison, la quasi-totalité de la population alphabète de plus de 10 ans maîtrise la lecture et l'écriture de l'arabe (99,2%). La maîtrise du français (57,7%) et de l'anglais (20,5%) présente également des écarts importants entre les milieux urbain et rural. La Darija marocaine reste la langue la plus utilisée par la population (91,9%), tandis que le Hassani est utilisée par 0,8% de la population, principalement dans les provinces du Sud.