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Autoroute de l'eau : les études pour relier les bassins de Sebou et Oum Er-Rbia finalisées en 2026

Engagé dans une course contre la montre face à la sécheresse, le Maroc poursuit la mise en œuvre de sa stratégie d’interconnexion des bassins. Un tournant décisif est prévu d’ici fin 2026, avec l’achèvement des études techniques de la deuxième phase du projet national des autoroutes de l'eau : le renforcement de la liaison entre les bassins de Sebou et du Bouregreg, et son extension jusqu’au bassin de l’Oum Er-Rbia.

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Face à une pression croissante sur ses ressources en eau, exacerbée par les effets du changement climatique et l’augmentation de la demande, le Maroc a opté pour une réponse d’envergure : relier ses bassins hydrauliques pour assurer une meilleure répartition géographique de l’eau.



C’est dans cette optique que s’inscrit le développement des
« autoroutes de l’eau », une stratégie présentée devant S.M. le Roi Mohammed VI en 2009, qui vise à interconnecter les régions hydriques excédentaires avec celles en déficit.

Un projet crucial à plusieurs phases

Aujourd’hui, le Maroc compte déjà 17 infrastructures de transfert d’eau opérationnelles. La première phase du projet, lancée en août 2023, a permis de relier les bassins de Sebou et du Bouregreg, avec un transfert annuel estimé entre 350 et 450 millions de mètres cubes. Cette avancée a permis d’éviter une crise de l’eau potable dans l’axe Rabat-Casablanca.

Mais le jalon stratégique repose désormais sur la deuxième phase, qui vise à porter cette liaison à un débit de 45 m³/s, soit environ 800 millions de mètres cubes par an, avant de l’étendre jusqu’au barrage Al Massira dans le bassin de l’Oum Er-Rbia. Le tracé de 209,6 kilomètres sera réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé, et les études techniques devraient être finalisées d’ici la fin de l’année 2026.

Une ambition nationale au cœur des priorités hydriques

Au-delà de la prouesse technique, ce projet répond à des impératifs vitaux : garantir un accès équitable à l’eau potable, améliorer l’irrigation dans des zones agricoles majeures comme Doukkala ou Béni Moussa, et soulager les nappes phréatiques surexploitées, notamment à Berrechid.

La troisième phase, elle, prévoit la connexion des bassins du nord du pays – Loukkos et Oued Laou – au bassin de Sebou, avec une capacité de transfert pouvant atteindre 30 m³/s. Ce volet, chiffré à 840 millions de DH, renforcera l’alimentation en eau potable de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.
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