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Les étudiants en médecine dentaire de Casablanca maintiennent la pression

Les étudiants en médecine dentaire de Casablanca ont décidé de relancer leur mouvement de grève, initié depuis trois semaines, pour dénoncer des conditions de formation jugées inadéquates au sein de leur Centre de soins dentaires. Entre manque d’équipements, pénuries de matériaux essentiels et mise à disposition de traitements périmés, la situation devient critique, menaçant non seulement la formation des futurs dentistes, mais aussi la prise en charge des patients. Malgré plusieurs réunions avec l’administration, aucune solution concrète n’a encore été apportée, poussant les étudiants à maintenir leur mobilisation. Plus de vingt jours après l’annonce de la suspension des soins dispensés au centre, les futurs dentistes relancent donc leur mouvement qui se poursuivra jusqu’à une date indéterminée.

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Les étudiants en médecine dentaire relevant de la Faculté de médecine dentaire de Casablanca ne décolèrent pas. Vingt jours après le démarrage de leur mouvement de protestation, ils annoncent la poursuite de leur grève.



Dans un communiqué publié en fin de semaine, le bureau des étudiants en médecine dentaire de Casablanca a fait savoir que le boycott des stages hospitaliers, entamé le 10 mars 2025, se poursuivait avec un «taux de participation spectaculaire» atteignant les 100%. S’agissant des motifs de cette grève, les étudiants dénoncent des conditions de formation qu’ils jugent inadéquates ainsi que l’absence des normes minimales de soins correspondant aux attentes des citoyens au sein du Centre de soins dentaires affilié à la Faculté.

Le problème du matériel médical

«Les raisons de cette mobilisation restent inchangées. Les étudiants continuent de dénoncer le non-renouvellement des fauteuils de soins dentaires, pourtant vétustes depuis l’ouverture du centre. Malgré les promesses répétées, rien ne semble se concrétiser. La direction du Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd de Casablanca évoque des complications administratives qui, selon elle, entravent l’aboutissement de cette opération. Mais pour les étudiants, ces “justifications administratives ne sauraient masquer l’inaction persistante”», souligne une source au Bureau des étudiants qui a préféré garder l’anonymat.

Des coûts financiers toujours à la charge des étudiants

Autre point de discorde, la charge financière liée aux équipements médicaux. Les étudiants se disent toujours contraints d’assumer le coût d’achat et de la fourniture des matériels nécessaires à leur formation et aux soins des patients. Une situation qui pèse lourdement sur leur quotidien, alors que ces équipements devraient, selon eux, être pris en charge par l’administration. Pour ces futurs médecins dentaires, les obstacles bureaucratiques et administratifs ne peuvent justifier une telle impasse. Ils exhortent ainsi la direction du centre et les autorités concernées à assumer leurs responsabilités et à proposer des solutions concrètes, rapides et efficaces afin d’assurer la qualité de la formation et des soins dispensés aux citoyens.

Une détermination intacte

«Nos revendications sont claires. Les étudiants réclament avant tout le renouvellement des fauteuils de soins dentaires. Ils exigent également la fourniture régulière et suffisante des équipements médicaux de base, ainsi qu'une amélioration des conditions de formation, notamment par le développement des infrastructures et l’accélération des travaux des services d’urgences et de l’unité pluridisciplinaire», ajoute la même source.

Au bout de leur troisième semaine de grève, les étudiants ne comptent rien lâcher. Leur détermination reste intacte, malgré une situation qui semble s’enliser. Ils interpellent les autorités à faire preuve de sérieux et à prendre en considération des revendications qu’ils jugent légitimes, d’autant plus que celles-ci paraissent en phase avec les avancées réalisées dans l’enseignement supérieur et le secteur médical, tant au niveau national qu’à l’international. La mobilisation des étudiants en médecine dentaire de Casablanca paraît donc loin de faiblir. Face à ce bras de fer avec l’administration, ils entendent continuer à faire entendre leur voix jusqu’à l’obtention de réponses concrètes et favorables à leurs demandes. Pour eux, c’est non seulement la qualité de leur formation qui est en jeu, mais également l’avenir des soins dentaires au sein de leur centre.
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