Décidément, la reprise normale des cours dans les Facultés de médecine et de pharmacie n’est pas pour demain. Au vu du développement de la situation, un nouvel épisode d’escalade va bientôt commencer. Les étudiants viennent d’annoncer l’organisation d’une «semaine de la colère» pour protester contre «l’entêtement» et «l’intransigeance» du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’Innovation s’agissant de la gestion de cette crise qui paralyse depuis des mois les Facultés de médecine et de pharmacie. Cette escalade intervient au moment où le Parlement s’apprête à examiner ce dossier, suite à l’appel insistant de plusieurs groupes parlementaires.
Dans un communiqué publié samedi, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie a fait part de sa décision d’entreprendre une série de mouvements de protestation qui devait démarrer hier par un sit-in à la place Bab El Had à Rabat. Aujourd’hui, un nouveau sit-in massif est prévu devant la Faculté de médecine d’Agadir. Il sera ensuite question d’organiser une marche régionale mercredi dans la ville de Marrakech. Une marche similaire sera organisée ensuite jeudi prochain à Tanger. Les étudiants prévoient en outre l’organisation d’un sit-in vendredi à Fès et une marche régionale le même jour à Oujda. Enfin, cette semaine de colère sera couronnée par l’organisation d’une marche nationale mardi 15 juillet sous le signe «la marche de la colère».
Les étudiants ont par ailleurs estimé que le retard accusé dans la satisfaction de leurs doléances, et qui a duré plus de 200 jours, interpelle et remet en question la volonté de certains responsables de résoudre cette crise, notant que la crise des étudiants a été récupérée pour les règlements de comptes entre partis politiques.
Ainsi, tout en insistant sur la poursuite des protestations, les étudiants ont renouvelé leur appel à tous les responsables pour «faire valoir la voix de la raison et la sagesse dans la gestion de ce dossier et répondre favorablement aux revendications légitimes des étudiants qui visent uniquement l’amélioration de la qualité de la formation des médecins et des pharmaciens de demain». «Nous nous réservons le droit de recourir à toutes les formes pacifiques de protestation que nous jugeons appropriées, notamment des sit-in à durée déterminée ou illimitée au sein des Facultés de médecine et de pharmacie, à moins qu’un dialogue sérieux ne soit établi, sanctionné par un procès-verbal dûment signé», concluent-ils.
Ils dénoncent par ailleurs l’augmentation importante du nombre des étudiants au cours des deux dernières années, qui n’a pas été suivie de mesures d’accompagnement, notamment l’ouverture de nouveaux centres hospitaliers universitaires. Une situation qui a eu pour conséquence le «surpeuplement des amphis et un faible encadrement des futurs médecins au sein des hôpitaux».
Dans un communiqué publié samedi, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie a fait part de sa décision d’entreprendre une série de mouvements de protestation qui devait démarrer hier par un sit-in à la place Bab El Had à Rabat. Aujourd’hui, un nouveau sit-in massif est prévu devant la Faculté de médecine d’Agadir. Il sera ensuite question d’organiser une marche régionale mercredi dans la ville de Marrakech. Une marche similaire sera organisée ensuite jeudi prochain à Tanger. Les étudiants prévoient en outre l’organisation d’un sit-in vendredi à Fès et une marche régionale le même jour à Oujda. Enfin, cette semaine de colère sera couronnée par l’organisation d’une marche nationale mardi 15 juillet sous le signe «la marche de la colère».
200 jours de grèves des étudiants en médecine
Justifiant la poursuite des protestations, la Commission nationale des étudiants de médecine a rappelé que «ce boycott ouvert de la formation et des examens est la conséquence de plusieurs dépassements et mesures qui sont aux antipodes de la réforme espérée. Poursuivre le mouvement de protestation ne signifie pas que les étudiants acceptent l’année blanche, c’est plutôt le signe de leur foi inébranlable en la légitimité de leurs revendications».Les étudiants ont par ailleurs estimé que le retard accusé dans la satisfaction de leurs doléances, et qui a duré plus de 200 jours, interpelle et remet en question la volonté de certains responsables de résoudre cette crise, notant que la crise des étudiants a été récupérée pour les règlements de comptes entre partis politiques.
Ainsi, tout en insistant sur la poursuite des protestations, les étudiants ont renouvelé leur appel à tous les responsables pour «faire valoir la voix de la raison et la sagesse dans la gestion de ce dossier et répondre favorablement aux revendications légitimes des étudiants qui visent uniquement l’amélioration de la qualité de la formation des médecins et des pharmaciens de demain». «Nous nous réservons le droit de recourir à toutes les formes pacifiques de protestation que nous jugeons appropriées, notamment des sit-in à durée déterminée ou illimitée au sein des Facultés de médecine et de pharmacie, à moins qu’un dialogue sérieux ne soit établi, sanctionné par un procès-verbal dûment signé», concluent-ils.
Les raisons de la colère des étudiants en médecine
Depuis le 20 décembre dernier, les futurs médecins et pharmaciens sont en grève et boycottent les examens et stages au niveau des différents centres hospitaliers universitaires en signe de protestation contre le «manque de clarté concernant la sixième année de formation, ainsi que le retard injustifié dans la publication du cahier des charges pédagogique pour le troisième cycle». Les étudiants évoquent aussi «l’absence de mesures d’accompagnement, créant ainsi un climat d’incertitude qui porte préjudice à la qualité de la formation médicale».Ils dénoncent par ailleurs l’augmentation importante du nombre des étudiants au cours des deux dernières années, qui n’a pas été suivie de mesures d’accompagnement, notamment l’ouverture de nouveaux centres hospitaliers universitaires. Une situation qui a eu pour conséquence le «surpeuplement des amphis et un faible encadrement des futurs médecins au sein des hôpitaux».