Comment les Marocains envisagent-ils leur avenir collectif ? C'est l'une des questions centrales posées par l'IRES dans sa vaste enquête nationale sur le lien social. Les réponses font ressortir un tableau contrasté, révélateur des espoirs et des craintes qui traversent la société marocaine en 2023. D'un côté, une confiance notable dans les capacités de développement du pays et son positionnement régional ; de l'autre, une anxiété palpable face aux turbulences mondiales et aux nouveaux défis numériques. Ce rapport ambivalent à l'avenir reflète une société consciente de ses atouts, mais lucide quant aux incertitudes du monde contemporain.
Perspectives d'avenir et défis sociétaux : entre optimisme économique et inquiétudes mondiales
L'enquête nationale de l'IRES 2023, publiée fin février 2025, offre également un aperçu précieux sur la façon dont les Marocains perçoivent leur avenir, révélant un paradoxe entre un optimisme relatif concernant les perspectives nationales et une inquiétude prononcée face aux crises mondiales.
Sur le plan économique intérieur, les résultats témoignent d'une confiance modérée, mais réelle dans les perspectives de développement du Royaume. «Une large majorité des Marocains exprime leur confiance dans les perspectives économiques du Royaume à moyen terme (5 ans). Le camp optimiste (37%) et neutre (45%) l'emportent nettement en termes de confiance dans l'avenir», rapporte l'IRES. Seule une minorité (18%) se montre «sceptique» quant à l'évolution des conditions économiques dans les cinq prochaines années.
Cette confiance dans les capacités de développement du pays se manifeste également lorsqu'il s'agit de son positionnement régional. L'enquête indique que «près de trois quarts des Marocains sont confiants aussi bien du renouveau diplomatique du Royaume – qui devrait lui permettre de renforcer son rayonnement à l'échelle régionale et internationale – que de la capacité du Maroc à s'affirmer et à émerger en tant que puissance économique régionale». Plus précisément, 61% des répondants (dont 12% «très confiants») estiment que le Maroc dispose des atouts nécessaires pour s'affirmer comme puissance économique régionale.
Sur le plan économique intérieur, les résultats témoignent d'une confiance modérée, mais réelle dans les perspectives de développement du Royaume. «Une large majorité des Marocains exprime leur confiance dans les perspectives économiques du Royaume à moyen terme (5 ans). Le camp optimiste (37%) et neutre (45%) l'emportent nettement en termes de confiance dans l'avenir», rapporte l'IRES. Seule une minorité (18%) se montre «sceptique» quant à l'évolution des conditions économiques dans les cinq prochaines années.
Cette confiance dans les capacités de développement du pays se manifeste également lorsqu'il s'agit de son positionnement régional. L'enquête indique que «près de trois quarts des Marocains sont confiants aussi bien du renouveau diplomatique du Royaume – qui devrait lui permettre de renforcer son rayonnement à l'échelle régionale et internationale – que de la capacité du Maroc à s'affirmer et à émerger en tant que puissance économique régionale». Plus précisément, 61% des répondants (dont 12% «très confiants») estiment que le Maroc dispose des atouts nécessaires pour s'affirmer comme puissance économique régionale.
Les Marocains confiants quant au succès diplomatique
Dans le domaine diplomatique, la confiance est encore plus marquée : 72% des Marocains (dont 17% «très confiants») croient que le renouveau diplomatique du pays lui permettra de renforcer son rayonnement à l'échelle régionale et internationale. Cette perception positive de la trajectoire internationale du Royaume s'inscrit dans un contexte de succès diplomatiques récents, notamment concernant la question du Sahara et l'approfondissement des relations avec l'Afrique.
Cependant, ce relatif optimisme national contraste fortement avec l'inquiétude exprimée face aux turbulences mondiales. L'IRES souligne que «l'indice de confiance dans l'avenir, dit aussi confiance prospective, est réconfortant et se profile comme un capital social émergent à investir pour conforter la confiance institutionnelle et les avantages comparatifs du Maroc à l'international. Il est de loin bien meilleur en interne qu'au niveau international». Cette distinction reflète une perception où le Maroc apparaît comme un îlot de stabilité relative dans un environnement international perçu comme menaçant.
Cette préoccupation face aux dynamiques globales se traduit par un chiffre particulièrement éloquent : 84% des Marocains estiment que «le contexte actuel de multi-crises mondiales soit une réelle source d'inquiétude pour leur avenir». Cette anxiété massive témoigne d'une conscience aiguë des interdépendances globales et de la vulnérabilité du pays face aux chocs exogènes, qu'ils soient économiques, géopolitiques, sanitaires ou climatiques.
Cependant, ce relatif optimisme national contraste fortement avec l'inquiétude exprimée face aux turbulences mondiales. L'IRES souligne que «l'indice de confiance dans l'avenir, dit aussi confiance prospective, est réconfortant et se profile comme un capital social émergent à investir pour conforter la confiance institutionnelle et les avantages comparatifs du Maroc à l'international. Il est de loin bien meilleur en interne qu'au niveau international». Cette distinction reflète une perception où le Maroc apparaît comme un îlot de stabilité relative dans un environnement international perçu comme menaçant.
Cette préoccupation face aux dynamiques globales se traduit par un chiffre particulièrement éloquent : 84% des Marocains estiment que «le contexte actuel de multi-crises mondiales soit une réelle source d'inquiétude pour leur avenir». Cette anxiété massive témoigne d'une conscience aiguë des interdépendances globales et de la vulnérabilité du pays face aux chocs exogènes, qu'ils soient économiques, géopolitiques, sanitaires ou climatiques.
Préoccupations des Marocains face à l'impact du numérique sur le lien social
L'enquête met également en lumière les préoccupations des Marocains concernant l'impact du numérique sur le lien social. Si les réseaux sociaux sont largement utilisés, principalement pour «rester en contact avec les membres de la famille et les amis, combler les moments d'ennui, s'informer sur les événements culturels», ils suscitent paradoxalement une forte méfiance. L'IRES rapporte que «71% des Marocains estiment que les réseaux sociaux représentent un danger pour le lien social» et «85% considèrent qu'ils contribuent à la propagation des fake news». Cette perception négative des effets sociaux du numérique pose un défi majeur pour l'avenir de la cohésion sociale dans un monde de plus en plus digitalisé. Elle suggère la nécessité d'un encadrement plus efficace de l'espace numérique et d'une éducation aux médias renforcée pour préserver le lien social à l'ère digitale.
